FiveYears, Starman : au-delĂ  des standards, l’album Ziggy Stardust, paru il y a 50 ans, a permis Ă  David Bowie de dĂ©coller en se crĂ©ant un RichementillustrĂ© de photos rares Ă  inĂ©dites comprenant plusieurs clichĂ©s de la Fondation Duffy + un 45-Tours exclusif : enchanting David Bowie (Side A – David Bowie/Iggy Pop : Funtime (2:56) ; Sister Midnight (3:59). Side B – The Spiders from Mars: Ziggy Stardust (3:18) ; Moonage Daydream (5:31)).Dans cet ouvrage, les auteurs Ă©crivent un texte Ă  trois Retrouveztoutes les infos sur David Bowie avec sa biographie, son actualitĂ©, ses photos et vidĂ©os. Acette Ă©poque, on l’appelait Iggy Pop, c’était un anti-hĂ©ro proto-punk Ă  la tĂȘte d’un combo culte et chaotique, adulĂ© par une minoritĂ© de freaks en quĂȘte de sensations fortes, les Stooges. Mais en 75, James n’était plus grand-chose : son groupe lĂ©gendaire s’était dĂ©sintĂ©grĂ© dans des conditions sordides, et sa tentative d’album solo avec James Williamson n’avait QuandBowie joue les pygmalions pour Lou Reed et Iggy Pop. SĂ©rie « 1972, l’annĂ©e oĂč Bowie devient Ziggy Stardust » (5/6). Cette annĂ©e-lĂ , Bowie produit l’album de Mott the Hoople « All z1YOxR. AccĂšs au contenu principalEn 1975, accompagnĂ© de l’acteur Dennis Hopper "Easy Rider" et habillĂ© en cosmonaute, David a rĂ©ussi Ă  glisser quelques sachets Ă  son ami en soum-soum. Le pire est qu’il Ă©tait dans cet hosto pour se sevrer... d’une addiction aux M12 1C’est le genre d’histoire qui façonne un mythe. Et qui 45 ans plus tard pose un regard sur une Ă©poque, des personnages devenus cultes et une certaine idĂ©e de la vie de rockstar. Mais en 1974, alors que les Stooges ont tout dĂ©vastĂ© sur leur chemin, et y ont laissĂ© leur santĂ© mentale et physique, Iggy est rĂ©ellement au plus bas la tise, la drogue, la vie dans la rue. C’est un punk, un vrai. Mais ça ne peut pas continuer ainsi. On lui conseille de se rendre dans un hĂŽpital psychiatrique situĂ© Ă  Los Angeles c’est ça ou la prison en gros. Il y reste un an avant de s’envoler, avec son ami David Bowie, pour Berlin. Bref, en 1975, Iggy Pop se soigne. Il doit aussi sĂ»rement sacrĂ©ment se tourner les pouces. Mais s’il fallait garder une histoire de cette sombre pĂ©riode, racontĂ©e dans le livre David Bowie The Golden Years Ă©crit par Roger Griffin, sorti en 2012, c’est bien celle-ci. David Bowie et l’acteur amĂ©ricain Dennis Hopper ont une idĂ©e de gĂ©nie. Ils vont s’habiller en cosmonautes, prendre quelques grammes de cocaĂŻne et filer au UCLA Neuropsychiatric Hospital pour en filer Ă  Iggy qui selon eux n’a pas dĂ» en sniffer beaucoup ces derniers mois. Nous sommes entrĂ©s dans l'hĂŽpital avec de la drogue pour lui Iggy. C'Ă©tait vraiment un hĂŽpital qui ne tolĂ©rait pas les substances illicites. Nous Ă©tions tous totalement fous. Il n’allait pas bien et c’est tout ce que nous savions. On s’est dit qu’il fallait qu’on lui apporte de la drogue car il n’en avait probablement pas eu depuis des jours ! », peut-on lire dans le livre. SĂ»rement pas la meilleure idĂ©e, mais ne jugez pas David trop vite. En 1979, Iggy pop a dĂ©clarĂ© ceci J'Ă©tais totalement dans la drogue et ma volontĂ© de m’en sortir en avait pris un coup. Mais j'avais encore le cerveau pour me rendre dans un hĂŽpital, et j'ai survĂ©cu avec la volontĂ© et beaucoup d'aide de David Bowie. J'ai survĂ©cu parce que je le voulais. » Les bons amis sont ceux prĂȘts Ă  tout pour vous. MĂȘme aux plus belles extravagances. Le photographe et ami de Bowie expose pour la premiĂšre fois en France, Ă  Toulouse, une quarantaine de clichĂ©s de la star disparue, certains connus, d'autres moins. Le tout dans un lieu au passĂ© industriel, reconverti en galerie gĂ©ante. Visite guidĂ©e avec l'Ɠil anglais et dĂ©jantĂ© de l'artiste. Mick me voit comme je me vois... » GravĂ©e sur les cimaises de l'exposition intitulĂ©e Life on Mars en rĂ©fĂ©rence au bijou sorti de l'imaginaire de David Bowie, la phrase rĂ©sonne comme un message posthume. Mick Rock a rencontrĂ© Bowie au dĂ©but de l'annĂ©e 1970, et pendant quarante ans, il n'a cessĂ© de le photographier sous tous les angles et dans toutes les situations. A 70 ans, celui qui vit dĂ©sormais Ă  New York, propose pour la premiĂšre fois en France une sĂ©lection de quarante images retraçant cette aventure et cette amitiĂ©. A l'origine prĂ©vue Ă  Barcelone avec le galeriste Philippe DelĂ©cluse, commissaire de l'expo, l'Ă©vĂ©nement avait Ă©tĂ© reportĂ© suite Ă  la disparition du chanteur. C'est grĂące Ă  une rencontre fortuite en fin d'Ă©tĂ© avec l'entrepreneur toulousain Patrick Thaunay, et sa sociĂ©tĂ© Autantyk, que le projet rebondit aujourd'hui au beau milieu d'une halle de 3 500 m2, ancienne chaudronnerie en friche, aujourd'hui adossĂ©e au plus grand fab lab de France et Ă  un espace de co-working, Les Imaginations fertiles. Les deux hommes recontactent Mick Rock, qui se rĂ©jouit d'exposer en France pour la premiĂšre fois, et en trois mois, se lancent dans l'aventure. Cocon bleu et rouge C'est vraiment la premiĂšre image que j'ai prise de David. En tous cas, la plus publiable et rĂ©ussie... C'Ă©tait le 17 mars 1972 Ă  l'hĂŽtel de ville de Birmingham en Angleterre, avant un concert. Nous venions juste de nous rencontrer, Ă  cette Ă©poque un copain m'avait fait passer l'album Hunky Dory et j'avais totalement flashĂ©, notamment sur la chanson Life on Mars. David m'a d'ailleurs dit plus tard que ce morceau Ă©tait une Ă©nigme Il m'est venu comme un dĂ©licieux dessert sur mon assiette, d'un seul coup, lyriquement parlant ». C'est d'ailleurs moi qui ai rĂ©alisĂ© le clip, en toute simplicitĂ©, nous n'Ă©tions que tous les deux dans un petit studio. Le mois dernier, nous avons publiĂ© un remix les images originales du clip ont Ă©tĂ© Ă©galement retravaillĂ©es, ndlr, pour moi c'est un pur joyau. On a rapidement sympathisĂ© Ă  cette Ă©poque, je le trouvais rĂ©volutionnaire culturellement, doux, extrĂȘmement gentil et attentionnĂ©. Cette photo est forte, car c'est la premiĂšre d'une trĂšs longue amitiĂ© et complicitĂ©. Elle est aussi trĂšs rare, car en 1972 personne ne connaissait Bowie, il y avait Ă  peine 300 ou 400 personnes dans les concerts. Elle marque le dĂ©but d'une longue route commune, artistique et amicale ». La grande Ă©poque et aventure du personnage et des tournĂ©es Ziggy Stardust. LĂ , c'est en Ecosse, Ă  Aberdeen en 1973. David se faisait souvent maquiller par un français, Pierre Laroche, mais en tournĂ©e il se grimait lui-mĂȘme, trĂšs rapidement, trĂšs efficacement. On retrouve tous les ingrĂ©dients » habituels ce troisiĂšme Ɠ sur le front, les cheveux toujours rouges, une dizaine de pots de couleurs. Et puis aussi le paquet de clopes, et les bananes, Ă©trangement souvent prĂ©sentes. On raconte pas mal de conneries sur ces bananes, que les chanteurs se dĂ©fonçaient avec comme Ă©voquĂ© dans la chanson de Donovan Mellow Yellow... David faisait parfois deux concerts par jour pour Ziggy ; forcĂ©ment, au bout d'un certain temps, il s'est totalement identifiĂ© au personnage inventĂ©, y perdant presque sa personnalitĂ©. David, en tournĂ©e, c'Ă©tait Ziggy, et inversement. Il s'est rendu compte plus tard qu'il lui fallait rompre avec ce personnage. Pour ma part, sur cette tournĂ©e, je pense avoir fait plus de 5 000 photos, on se marrait vraiment et sa lĂ©gende se construsiait peu Ă  peu... » Eh oui, toujours des bananes... David adorait cette photo, elle fait d'ailleurs la converture de Changed, le coffret sorti 18 mois avant sa disparition. C'Ă©tait chez lui, Ă  Haddon Hall dans la pĂ©riphĂ©rie de Londres, en mars 1972. Je pense que cette sĂ©ance lui a fait dire la phrase Mick me voit comme je me vois... », un grand honneur pour moi. En parlant de bananes, il y en a une prĂ©sente sur l'arriĂšre de la pochette de l'album Transformer de Lou Reed, que j'ai rĂ©alisĂ©. Elle se trouve bien placĂ©e dans le pantalon d'un type, style mannequin musclĂ©. Les bananes, ça se met partout... On a fait une trĂšs longue sĂ©ance dont les photos sont prĂ©sentes dans l'expo, avec plusieurs tenues et maquiillages. Pour l'anecdote, je crois que David avait environ 75 tenues diffĂ©rentes pour la tournĂ©e Ziggy. » Voici donc le terrible trio, ou la Sainte TrinitĂ© de l'enfer comme je les appelais ! David, Iggy Pop et Lou Reed en 1972, Ă  l'hĂŽtel Dorchester de Londres. Ils Ă©taient vraiment potes, avec Iggy surtout, ils ont fait plusieurs albums ensemble. Quand Iggy s'est fait enfermer dans un asile en 1976 Ă  Los Angeles, David allait le voir, le rĂ©confortait. Plus tard, au dĂ©but des annĂ©es 90, ils se sont brouillĂ©s, pour une chanson je crois, juste une phrase ou un truc dans le genre. Je crois qu'ils se sont revus ensuite, mais moi, avec mes problĂšmes de dope et de santĂ©, je les voyais beaucoup moins depuis les annĂ©es 2000. Avec Lou, ils ont produit ensemble Transformer et il arrivait qu'ils montent sur scĂšne ensemble – en Angleterre c'est arrivĂ©, aux Etats-Unis je ne suis pas sĂ»r. » Ça, c'est un grand moment. La fĂȘte aprĂšs le dernier concert de la tournĂ©e Ziggy, le 4 juillet 1973 au CafĂ© Royal Ă  Londres. Il Ă©tait environ quatre heures du matin et Mick Jagger Ă©tait de la partie, tout comme Lou Reed, une fois de plus. Je m'en souviens bien car contrairement Ă  ce que l'on pense, David Ă©tait sĂ©rieux en tournĂ©e, trĂšs pro et assez sage, en fait. Mais lorsqu'il organisait de grosses soirĂ©es comme celle-ci, tout le monde se lĂąchait... Il y a d'ailleurs une autre photo dans l'expo oĂč l'on voit David et Lou approcher leurs bouches trĂšs, trĂšs prĂšs... » Une de mes derniĂšres sĂ©ances, en 2002 Ă  New York, et une sĂ©rie qui n'avait jamais Ă©tĂ© publiĂ©e avant la sortie du livre Ă  tirage limitĂ© Moonage Daydream la mĂȘme annĂ©e. Quand j'ai subi un quadruple pontage en 1996 aprĂšs vingt ans d'addiction Ă  la cocaĂŻne et au tabac, David avait dĂ©jĂ  cosignĂ© des tirages pour que je puisse payer mes Ă©normes dettes. A partir de 2004, on n'a plus fait de sĂ©ances. David verrouillait tout, ses droits Ă  l'image notamment, ce qui a fait sa patte d'artiste gestionnaire. Pour moi, David restera unique, intemporel, il laissera Ă  jamais son empreinte gravĂ©e dans la culture populaire. » A voir Exposition Life on Mars », du 2 dĂ©cembre au 15 janvier au Multiple, 27 bis, allĂ©e Maurice Sarraut, tous les jours sauf le lundi, de 10 h Ă  19 h. EntrĂ©e 7 euros, 4 euros pour Ă©tudiants et chĂŽmeurs. annĂ©es 70 Photo Hommages Ă  David Bowie David Bowie Mick Rock Partager Contribuer Sur le mĂȘme thĂšme La mort de David BowiedossierPanorama des chanteurs qui ont mis leurs pas sur ceux de Bowie. Ou croisĂ© son d'impuissance dresser la liste des hĂ©ritiers de Bowie est une gageure, tant sa progĂ©niture musicale est vaste, de ses contemporains glam rock aux pop stars transformistes Grace Jones, Madonna, Lady Gaga
 en passant par les freaks surmaquillĂ©s des annĂ©es 80
 Lui-mĂȘme, peu enclin Ă  la fausse modestie, faisait montre pour LibĂ© en 2002 d'une grande luciditĂ© sur l'empreinte qu'il laissait Beaucoup de musiciens Ă©prouvent de la considĂ©ration pour ce que j'ai fait, au point que j'ai dĂ» exercer sur eux une influence prĂ©pondĂ©rante. Dans chaque gĂ©nĂ©ration, il y a un artiste qui sert de rĂ©vĂ©lateur. J'imagine avoir tenu ce rĂŽle, de mĂȘme que Lou Reed a servi pour moi d'exemple.»Les idoles. Reed, en tant qu'ex-leader du Velvet Underground, rĂ©fĂ©rence ado absolue du futur Ziggy Stardust, est en soi un cas exemplaire celui du maĂźtre que Bowie adule, vampirise puis transforme en Ă©lĂšve. Voire en pantin, Ă  l'instar d'Iggy Pop Ce pauvre Jim, un cobaye pour mes expĂ©rimentations soniques», dira-t-il Ă  propos de The Idiot. L'Iguane» prĂ©fĂšre s'en souvenir comme son ami, son double». C'est que Bowie, alors plus fan que pygmalion, commence par remixer Ă  la truelle en un jour dans un studio cheap le cultissime Raw Power 1973 des Stooges, lui donnant la nuditĂ© brutale qui servira de matrice au punk. Quand, l'annĂ©e suivante, Iggy Pop est au fond du trou, bouffĂ© par l'hĂ©roĂŻne et en hĂŽpital psy, c'est Bowie, version Aladdin Sane, qui apparaĂźt comme le sauveur et inverse la dynamique dans la relation. Les deux hommes se barrent Ă  Berlin, vivent ensemble au 155 de la Hauptstrasse pendant deux ans platoniquement, insistera Iggy Pop et produisent en 1977 les deux meilleurs opus solo de l'Iguane» The Idiot et Lust for Life. La confusion des rĂŽles est totale nous avons conçu tant de chansons ensemble - China Girl, Nightclubbing
 - que je ne sais plus qui a Ă©crit quoi», confiait Iggy Pop Ă  l'Express en 2013. Mais c'est Bowie qui tient la barre Pop J'ai eu l'impression de voir le plus grand manager de foot en action».Les rivaux glam rock. Quand David Jones, 18 ans, rencontre en 1964 Mark Feld un an de moins, pas encore Bolan dans la salle d'attente d'un agent londonien, les deux futurs hĂ©rauts du glam n'ont pas encore le look abouti de leurs alter ego Ă  venir. Dans les annĂ©es qui suivent, les deux vont se tirer la bourre, Marc Bolan prenant un temps l'ascendant Ă  la tĂȘte de T. Rex. Bolan servit de transition entre ce qui avait germĂ© dans les annĂ©es 60 et ce qu'allaient devenir les annĂ©es 70, se souvenait Bowie, toujours dans LibĂ©. Il avait compris que quelque chose de neuf Ă©tait en train d'Ă©merger. Mais son ambition majeure Ă©tait juste de devenir le nouvel Eddie Cochran.» Une pique, sachant que Bolan voyait plutĂŽt T. Rex comme les new Beatles». Bowie, qui fait les secondes parties de Bolan et songe Ă  tout lĂącher pour devenir mime, finit par rattraper son retard. Les deux hommes se croisent, par l'intermĂ©diaire de Tony Visconti, producteur de T. Rex et futur collaborateur indĂ©fectible de Bowie, sur un morceau au titre savoureux The Prettiest Star. Bolan y joue les parties de guitare, sa femme jugeant le duo pas Ă  la hauteur du talent de son mari. Il s'Ă©coulera 800 copies du single, et Bowie ressortira le morceau sur Aladdin Sane, en remplaçant la contribution de Bolan par celle de Mick Ronson, Ă  la note prĂšs. Par ailleurs, Bowie composera et produira All The Young Dudes en 1972, seul tube de l'avatar glam anglais Mott the clones. Il y a Lulu, l'interprĂšte Ă©cossaise du Bond l'Homme au pistolet d'or, qui fit une reprise de The Man Who Sold the World, avec Bowie Ă  la prod, au sax et chƓur. Mais il y a surtout Klaus Nomi, l'Allemand contre-tĂ©nor Ă  fraise et nƓud pap qui tira la new wave vers l'opĂ©ra. Le Bavarois est repĂ©rĂ© par Bowie Ă  Berlin et propulsĂ© sur le devant de la scĂšne en 1979 dans le Saturday Night Live, pour une interprĂ©tation en robe moulante de
 The Man Who Sold the World. Une collaboration sans lendemain. Nomi pousse l'hommage en copiant son smoking en puis il y a Boy George, moins musicalement pour son Culture Club que dans l’attitude et cette indolente provoc Ă  cheveux en pĂ©tard. D’autres enfin dĂ©clinĂšrent Ă  l’envi ambiguĂŻtĂ©, glam et froideur bowiesque Echo and the Bunnymen, Morrissey, Damon Albarn ou grunge. Bowie et les Pixies partageaient le goĂ»t de la ballade schizo. En 2002, Bowie leur emprunte le titre Cactus, dont il enregistre une version sur l'album Heathen, qu'il jouera en tournĂ©e. En retour, Black Francis, leader des Pixies, caressait en 2013 l'idĂ©e de servir de backing band Ă  Bowie, en vue d'un hypothĂ©tique retour sur scĂšne - fantasme. La grande dette grunge Ă  l'Ă©gard de Bowie est celle de Kurt Cobain. Sa reprise acoustique de
 The Man Who Sold the World en 1994 restera l'un des titres phares de Nirvana, testament sardonique de l'icĂŽne torturĂ©e avant son suicide. Bowie est restĂ© ambivalent au sujet de l'appropriation de sa chanson par la gĂ©nĂ©ration X s'il jugeait la version de Cobain sans chichi et quelque part trĂšs honnĂȘte», il envoyait balader les jeunes fans venus le fĂ©liciter pour cette reprise de Nirvana» d'un Allez vous faire foutre petits branleurs !» IMAGES CRÉATIVESCollectionsProjet MontrezNousCreative InsightsPHOTOS D’ACTUALITÉSVIDÉOSBBC Motion GalleryNBC News ArchivesMUSIQUEBLOGTARIFICATIONENTREPRISEPremium AccessCustom contentMedia ManagerVisualGPS InsightsNOUVEAUVotre compteVue gĂ©nĂ©raleHistorique de tĂ©lĂ©chargementsHistorique des achatsFacturesFERMER LA SESSIONTableaux rĂ©cents{{ }}{{ }}Afficher tous les tableauxAfficher toutes les sĂ©riesCrĂ©er un nouveau tableauLes tableaux sont le meilleur endroit pour sauvegarder des images et des vidĂ©os. Rassembler, sĂ©lectionner et commenter vos demande ne peut aboutir pour l’instant. Veuillez rĂ©essayer plus tard ou contactez-nous si le problĂšme du tableauIdentifiez-vousS'enregistrerTARIFICATIONPremium AccessAccĂ©dez au meilleur de Getty Images et iStock avec un simple abonnement. Profitez de millions d’images, de vidĂ©os et morceaux de musique de contentTirez parti du rĂ©seau mondial Getty Images, avec plus de 340 000 crĂ©ateurs, pour dĂ©velopper un contenu exclusif, créé spĂ©cialement pour votre ManagerSimplifiez votre flux de travail avec notre systĂšme de gestion des fichiers numĂ©riques. Organisez, contrĂŽlez, distribuez et mesurez tous vos contenus savoir plus sur Premium AccessEn savoir plus sur Custom contentEn savoir plus sur Media ManagerDĂ©veloppez votre marque de maniĂšre authentique en partageant son contenu avec tous les crĂ©ateurs savoir plusVisualGPS InsightsNOUVEAUDĂ©couvrez notre nouvel outil interactif pour trouver des insights visuels essentiels.{{ getDisplayCartCount }}PANIERS’IDENTIFIER Photos d'actualitĂ©sImagesImages crĂ©ativesPhotos d'actualitĂ©sVidĂ©osVidĂ©os crĂ©ativesVidĂ©os d’actualitĂ©sSAN FRANCISCO - 1978 L-R David Bowie and Iggy Pop perform live in 1977 in San Francisco, California. Photo by Richard McCaffrey/Michael Ochs Archive/Getty Images Images embarquĂ©esImage-maquette disque culte de Lou Reed ? C’est lui. La photo emblĂ©matique de Queen ? Lui encore. La pochette du Raw Power » d’Iggy Pop and The Stooges ? Toujours lui. Et puis David Bowie, bien sĂ»r. TĂ©moin privilĂ©giĂ© de la mue du chanteur anglais en Ziggy Stardust, rĂ©alisateur du clip de Life on Mars ? », Mick Rock a captĂ©, de 1972 Ă  1973, la naissance d’une collaboration avec David Bowie lui-mĂȘme, il a rĂ©alisĂ© l’an dernier un livre d’art hallucinant, sous couverture en hologramme. LimitĂ©e Ă  1 972 exemplaires... disque culte de Lou Reed ? C’est lui. La photo emblĂ©matique de Queen ? Lui encore. La pochette du Raw Power » d’Iggy Pop and The Stooges ? Toujours lui. Et puis David Bowie, bien sĂ»r. TĂ©moin privilĂ©giĂ© de la mue du chanteur anglais en Ziggy Stardust, rĂ©alisateur du clip de Life on Mars ? », Mick Rock a captĂ©, de 1972 Ă  1973, la naissance d’une collaboration avec David Bowie lui-mĂȘme, il a rĂ©alisĂ© l’an dernier un livre d’art hallucinant, sous couverture en hologramme. LimitĂ©e Ă  1 972 exemplaires signĂ©s par le photographe et la star, l’édition originale se nĂ©gocie dĂ©sormais autour de 5 000 euros. Une version grand public vient de paraĂźtre 1, trĂšs spectaculaire. Explications. Sud Ouest Dimanche ». Quel est votre premier souvenir de David Bowie ?Mick Rock. À la rĂ©daction d’un des magazines de rock pour lequel je travaillais, j’avais rĂ©cupĂ©rĂ© un exemplaire promo de l’album Hunky Dory ». Je ne connaissais pas bien Bowie. Je me souvenais vaguement de Space Oddity », mais je n’avais pas vraiment prĂȘtĂ© attention Ă  cette chanson. On s’est rencontrĂ©s pour la premiĂšre fois dĂ©but mars 1972, en coulisses d’un de ses concerts Ă  Birmingham. À l’époque, je rĂ©alisais aussi les interviews. Je me souviens qu’on avait parlĂ© de nos noms de famille. Le mien l’intriguait d’autant plus que Rock est mon vrai nom. Le sien aussi Ă©tait Ă©trange, mais il se l’était inventĂ©. On a blaguĂ© lĂ -dessus. Je l’ai fait poser pour une demi-douzaine de photos puis j’ai shootĂ© quelques images pendant le concert. On a tout de suite bien accrochĂ© et on est devenus trĂšs ĂȘtes-vous devenu photographe ?Au dĂ©part, la photo n’était pas mon truc. Je faisais des Ă©tudes de lettres Ă  Cambridge et j’étais plutĂŽt branchĂ© littĂ©rature. Et puis, un jour de 1967, alors que je venais de gober un buvard de LSD, j’ai attrapĂ© l’appareil photo d’un copain chez qui on Ă©tait. Et j’ai commencĂ© Ă  dĂ©lirer sur l’obturateur du boĂźtier. Ce cliquetis du mĂ©canisme d’ouverture-fermeture provoquait chez moi une sensation dingue. Par la suite, j’ai passĂ© de plus en plus de temps avec l’appareil, Ă  expĂ©rimenter
 À apprendre Ă  m’en servir, tout simplement. Le dĂ©veloppement des films, le tirage sur papier
 Ça m’a connaissais bien Syd Barrett, le fondateur de Pink Floyd. On Ă©tait vraiment potes. Et, aprĂšs son Ă©viction du groupe, on a fait beaucoup des photos c’est Ă  Londres que les choses ont vraiment dĂ©buté C’était une Ă©poque diffĂ©rente. On pouvait survivre Ă  Londres ou Ă  New York sans beaucoup d’argent. J’étais encore vaguement hippie, je n’avais pas vraiment d’ambition. J’étais juste un gamin de mon Ă©poque, impliquĂ© dans ce qu’on appelait alors la culture jeune » youth culture. Un vrai truc d’outsider. Personne ne parlait de photographie rock’n’roll Ă  ce moment-lĂ . C’était quand mĂȘme l’échelon le plus bas du journalisme. On ne se prĂ©occupait pas tellement de l’argent. On faisait le boulot, point barre. Par exemple, pour le second album de Queen, j’ai touchĂ© 300 livres sterling alors que j’avais fait la mise en scĂšne de la photo, la prise de vue et mĂȘme la mise en page de la pochette. Cette image est devenue iconique. Mais personne ne pensait aux histoires de copyright Ă  cette Ă©poque. On croyait que tout ce qu’on produisait Ă©tait Ă©phĂ©mĂšre. Alors qu’aujourd’hui, ces mĂȘmes travaux font l’objet de grandes expos, certains sont vendus aux enchĂšres ou entrent dans les collections de musĂ©es. C’est Ă©trange parce qu’on Ă©tait censĂ© ĂȘtre des rebelles. Avec dans l’idĂ©e de bousculer les conventions et faire chier la Bowie, vous Ă©tiez juste au bon endroit au bon moment ?On s’entendait vraiment bien. Et, sans m’en rendre compte, j’étais le tĂ©moin de ce qui allait devenir une carriĂšre. David le sentait sans doute, mais il Ă©tait le seul on ne pensait pas Ă  ce genre de trucs. La pĂ©riode Ziggy Ă©tait passionnante. Chaque fois qu’on se retrouvait, il avait changĂ© de look et jetĂ© le prĂ©cĂ©dent aux orties. C’était dingue, il Ă©tait constamment en train d’expĂ©rimenter de nouvelles formes. J’ai fait beaucoup de photos de rock, mais mes images de Bowie 1972-1974, c’est un peu mon album Greatest Hits » Ă  moi. Certaines se vendent trĂšs cher dans les galeries d’art
 Et, pour ĂȘtre franc, cela me met un peu mal Ă  l’aise. Il y a peu, j’étais complĂštement ruinĂ©. Et, depuis quelque temps, je vis de ces images dĂ©jĂ  anciennes
 Et puis, David est mort, maintenant. J’ai des scrupules Ă  gagner beaucoup d’argent avec son image
 Mais je sais qu’il m’encouragerait et me dirait Vas-y, fonce ! »Comment, Bowie et vous, avez-vous collaborĂ© sur ce livre ?Nous l’avons vraiment conçu ensemble, en communiquant par e-mail. Comme les musiciens qui remastĂ©risent leurs bandes, j’ai repris chaque image pour en maximiser la qualitĂ©. Ce que vous trouverez dans ce livre, ce sont les plus belles versions possibles de ces photos. David est mort trois mois aprĂšs la sortie de l’édition limitĂ©e. Le plus bizarre, c’est que deux ans avant, j’avais fait un livre similaire avec Lou Reed
 qui est mort lui aussi trois mois aprĂšs la sortie. Du coup, j’avais le projet de faire un album de photos avec Iggy Pop, mais un ami m’a dĂ©couragĂ© en me disant Oh hĂ© ! Laisse Iggy tranquille ! ».1 The Rise of David Bowie, 1972-1973 », 310 p., Ă©d. Taschen, 59,99 €.Retrouvez la version intĂ©grale de cette interview sur fr

cette photo de david bowie et iggy pop