LePetit Prince aime l'allumeur beaucoup. Il n'est pas siĂ©goĂŻste comme le roi, le vaniteux, le buveur et le businessman. Mais le Petit Prince dit que les cinq cent millionsĂ©toiles lui semblent ĂȘtre des puits avec une poulie rouillĂ©e. Et le narrateur en regardant les cinq cent millionsĂ©toiles va penserĂ des fontaines. 5 von 5 Seiten Details. Titel Le petit Prince LePetit Prince de Antoine de Saint-ExupĂ©ry - Collection Folio - Livraison gratuite Ă  0,01€ dĂšs 35€ d'achat - Librairie Decitre votre prochain livre est lĂ  Petitprince Lyrics: Chhht, mon fils dort, pas de bruit, chhht il m'apprend justement Ă  rĂȘver / Il m'enseigne justement l'art de briller fort qu'il fasse jour ou qu'il fasse nuit / Laissez-lui Jete dit "aime" si fort mon petit prince que tu me manques ! 0 | 4 | 0 | Partager. Commenter. Commenter N'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions gĂ©nĂ©rales d'utilisation de Skyrock et que tu peux ĂȘtre identifiĂ© par ton adresse internet () si quelqu'un porte plainte. Connecte-toi # PostĂ© le jeudi 26 Jel'entends la nuit. Tu pourras juger ce vieux rat. Tu le condamneras Ă  mort de temps en temps. Ainsi sa vie dĂ©pendra de ta justice. Mais tu le gracieras chaque fois pour Ă©conomiser. Il n'y en a qu'un. - Moi, rĂ©pondit le petit prince, je n'aime pas condamner Ă  mort, et je crois bien que je m'en vais. - Non, dit le roi. Mais le petit h327. Menu - Le dĂ©sert est beau, ajouta-t-il... Et c'Ă©tait vrai. J'ai toujours aimĂ© le dĂ©sert. On s'assoit sur une dune de sable. On ne voit rien. On n'entend rien. Et cependant quelque chose rayonne en silence... - Ce qui embellit le dĂ©sert, dit le petit prince, c'est qu'il cache un puits quelque part...Par Antoine de Saint-ExupĂ©ryAjoutĂ©e par Savinien le 14/08/2020Peut-ĂȘtre bien que cet homme est absurde. Cependant il est moins absurde que le roi, que le vaniteux, que le businessman et que le buveur. Au moins son travail a-t-il un sens. Quand il allume son rĂ©verbĂšre, c'est comme s'il faisait naĂźtre une Ă©toile de plus, ou une fleur. Quand il Ă©teint son rĂ©verbĂšre, ça endort la fleur ou l'Ă©toile. C'est une occupation trĂšs jolie. C'est vĂ©ritablement utile puisque c'est Antoine de Saint-ExupĂ©ryAjoutĂ©e par Savinien le 14/08/2020- Tu regarderas, la nuit, les Ă©toiles. C'est trop petit chez moi pour que je te montre oĂč se trouve la mienne. C'est mieux comme ça. Mon Ă©toile, ça sera pour toi une des Ă©toiles. Alors, toutes les Ă©toiles, tu aimeras les regarder... Elles seront toutes tes amies. Et puis je vais te faire un cadeau... Il rit Ah! Petit bonhomme, petit bonhomme j'aime entendre ce rire!- Justement ce sera mon cadeau... Ce sera comme pour l'eau...- Que veux-tu dire?- Les gens ont des Ă©toiles qui ne sont pas les mĂȘmes. Pour les uns, qui voyagent, les Ă©toiles sont des guides. Pour d'autres elles ne sont rien que de petites lumiĂšres. Pour d'autres, qui sont savants, elles sont des problĂšmes. Pour mon businessman elles Ă©taient de l'or. Mais toutes ces Ă©toiles-lĂ  se taisent. Toi, tu auras des Ă©toiles comme personne n'en a...- Que veux-tu dire?- Quand tu regarderas le ciel, la nuit, puisque j'habiterai dans l'une d'elles, puisque je rirai dans l'une d'elles, alors ce sera pour toi comme si riaient toutes les Ă©toiles. Tu auras, toi, des Ă©toiles qui savent rire!Par Antoine de Saint-ExupĂ©ryAjoutĂ©e par Savinien le 04/01/2016Un rapide illuminĂ©, grondant comme le tonnerre, fit trembler la cabine d' Ils sont bien pressĂ©s, dit le petit prince. Que cherchent-ils?- L'homme de la locomotive l'ignore lui-mĂȘme, dit l' gronda, en sens inverse, un second rapide Ils reviennent dĂ©jĂ ? Demanda le petit prince...- Ce ne sont pas les mĂȘmes, dit l'aiguilleur. C'est un Ils n'Ă©taient pas contents, lĂ  oĂč ils Ă©taient?- On n'est jamais content lĂ  oĂč l'on est, dit l' Antoine de Saint-ExupĂ©ryAjoutĂ©e par Savinien le 28/12/2015- Adieu, dit le renard. Voici mon secret. Il est trĂšs simple on ne voit bien qu'avec le coeur. L'essentiel est invisible pour les L'essentiel est invisible pour les yeux, rĂ©pĂ©ta le petit prince, afin de se C'est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si C'est le temps que j'ai perdu pour ma rose... Fit le petit prince, afin de se Les hommes ont oubliĂ© cette vĂ©ritĂ©, dit le renard. Mais tu ne dois pas l'oublier. Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisĂ©. Tu es responsable de ta rose...Par Antoine de Saint-ExupĂ©ryAjoutĂ©e par Savinien le 28/12/2015- Il eĂ»t mieux valu revenir Ă  la mĂȘme heure, dit le renard. Si tu viens, par exemple, Ă  quatre heures de l'aprĂšs-midi, dĂšs trois heures je commencerai d'ĂȘtre heureux. Plus l'heure avancera, plus je me sentirai heureux. A quatre heures, dĂ©jĂ , je m'agiterai et m'inquiĂ©terai; je dĂ©couvrirai le prix du bonheur! Mais si tu viens n'importe quand, je ne saurai jamais Ă  quelle heure m'habiller le coeur... Il faut des Antoine de Saint-ExupĂ©ryAjoutĂ©e par Savinien le 28/12/2015Le renard se tut et regarda longtemps le petit prince- S'il te plaĂźt... Apprivoise-moi! Je veux bien, rĂ©pondit le petit prince, mais je n'ai pas beaucoup de temps. J'ai des amis Ă  dĂ©couvrir et beaucoup de choses Ă  On ne connaĂźt que les choses que l'on apprivoise, dit le renard. Les hommes n'ont plus le temps de rien connaĂźtre. Ils achĂštent des choses toutes faites chez les marchands. Mais comme il n'existe point de marchands d'amis, les hommes n'ont plus d'amis. Si tu veux un ami, apprivoise-moi!Par Antoine de Saint-ExupĂ©ryAjoutĂ©e par Savinien le 20/12/2015- Tu es une drĂŽle de bĂȘte, lui dit-il enfin, mince comme un doigt...- Mais je suis plus puissant que le doigt d'un roi, dit le petit prince eut un sourire- Tu n'es pas bien puissant... Tu n'as mĂȘme pas de pattes... Tu ne peux mĂȘme pas voyager...- Je puis t'emporter plus loin qu'un navire, dit le serpent. Il s'enroula autour de la cheville du petit prince, comme un bracelet d'or- Celui que je touche, je le rends Ă  la terre dont il est sorti, dit-il encore. Mais tu es pur et tu viens d'une Ă©toile...Le petit prince ne rĂ©pondit Tu me fais pitiĂ©, toi si faible, sur cette Terre de granit. Je puis t'aider un jour si tu regrettes trop ta planĂšte. Je puis...- Oh! J'ai trĂšs bien compris, fit le petit prince, mais pourquoi parles-tu toujours par Ă©nigmes?- Je les rĂ©sous toutes, dit le Antoine de Saint-ExupĂ©ryAjoutĂ©e par Savinien le 20/12/2015- OĂč sont les hommes? Reprit enfin le petit prince. On est un peu seul dans le dĂ©sert...- On est seul aussi chez les hommes, dit le Antoine de Saint-ExupĂ©ryAjoutĂ©e par Savinien le 20/12/2015Le petit prince s'assit sur une pierre et leva les yeux vers le ciel- Je me demande, dit-il, si les Ă©toiles sont Ă©clairĂ©es afin que chacun puisse un jour retrouver la sienne. Par Antoine de Saint-ExupĂ©ryAjoutĂ©e par Savinien le 19/12/2015Ainsi le petit prince, malgrĂ© la bonne volontĂ© de son amour, avait vite doutĂ© d'elle. Il avait pris au sĂ©rieux des mots sans importance, et Ă©tait devenu trĂšs malheureux. J'aurais dĂ» ne pas l'Ă©couter, me confia-t-il un jour, il ne faut jamais Ă©couter les fleurs. Il faut les regarder et les respirer. »Par Antoine de Saint-ExupĂ©ryAjoutĂ©e par Savinien le 19/12/2015Si quelqu'un aime une fleur qui n'existe qu'Ă  un exemplaire dans les millions et les millions d'Ă©toiles, ça suffit pour qu'il soit heureux quand il les regarde. Il se dit Ma fleur est lĂ  quelque part... » Mais si le mouton mange la fleur, c'est pour lui comme si, brusquement, toutes les Ă©toiles s'Ă©teignaient!Par Antoine de Saint-ExupĂ©ryAjoutĂ©e par Savinien le 19/12/2015Si je vous ai racontĂ© ces dĂ©tails sur l'astĂ©roĂŻde B612 et si je vous ai confiĂ© son numĂ©ro, c'est Ă  cause des grandes personnes. Les grandes personnes aiment les chiffres. Quand vous leur parlez d'un nouvel ami, elles ne vous questionnent jamais sur l'essentiel. Elles ne vous disent jamais Quel est le son de sa voix? Quels sont les jeux qu'il prĂ©fĂšre? Est-ce qu'il collectionne les papillons? » Elles vous demandent Quel Ăąge a-t-il? Combien a-t-il de frĂšres? Combien pĂšse-t-il? Combien gagne son pĂšre? » Alors seulement elles croient le connaĂźtre. Si vous dites aux grandes personnes J'ai vu une belle maison en briques roses, avec des gĂ©raniums aux fenĂȘtres et des colombes sur le toit... » elles ne parviennent pas Ă  s'imaginer cette maison. Il faut leur dire J'ai vu une maison de cent mille francs. » Alors elles s'Ă©crient Comme c'est joli! »Par Antoine de Saint-ExupĂ©ryAjoutĂ©e par Savinien le 18/12/2015- Mais si tu ne l'attaches pas, il ira n'importe oĂč, et il se perdra...Et mon ami eut un nouvel Ă©clat de rire- Mais oĂč veux-tu qu'il aille!- N'importe oĂč. Droit devant lui...Alors le petit prince remarqua gravement- Ça ne fait rien, c'est tellement petit, chez moi!Et, avec un peu de mĂ©lancolie, peut-ĂȘtre, il ajouta- Droit devant soi on ne peut pas aller bien loin...Par Antoine de Saint-ExupĂ©ryAjoutĂ©e par Savinien le 18/12/2015J'ai ainsi eu, au cours de ma vie, des tas de contacts avec des tas de gens sĂ©rieux. J'ai beaucoup vĂ©cu chez les grandes personnes. Je les ai vues de trĂšs prĂšs. Ça n'a pas trop amĂ©liorĂ© mon Antoine de Saint-ExupĂ©ryAjoutĂ©e par Savinien le 18/12/2015 14. L'allumeur de rĂšverbĂšres La cinquiĂšme planĂšte Ă©tait trĂšs curieuse. C'Ă©tait la plus petite de toutes. Il y avait lĂ  juste assez de place pour loger un rĂ©verbĂšre et un allumeur de rĂ©verbĂšres. Le petit prince ne parvenait pas Ă  s'expliquer Ă  quoi pouvaient servir, quelque part dans le ciel, sur une planĂšte sans maison, ni population, un rĂ©verbĂšre et un allumeur de rĂ©verbĂšres. Cependant il se dit en lui-mĂȘme - Peut-ĂȘtre bien que cet homme est absurde. Cependant il est moins absurde que le roi, que le vaniteux, que le businessman et que le buveur. Au moins son travail a-t-il un sens. Quand il allume son rĂ©verbĂšre, c'est comme s'il faisait naĂźtre une Ă©toile de plus, ou une fleur. Quand il Ă©teint son rĂ©verbĂšre ça endort la fleur ou l'Ă©toile. C'est une occupation trĂšs jolie. C'est vĂ©ritablement utile puisque c'est joli. Lorsqu'il aborda la planĂšte il salua respectueusement l'allumeur - Bonjour. Pourquoi viens-tu d'Ă©teindre ton rĂ©verbĂšre ? - C'est la consigne, rĂ©pondit l'allumeur. Bonjour. - Qu'est-ce que la consigne ? - C'est d'Ă©teindre mon rĂ©verbĂšre. Bonsoir. Et il le ralluma. - Mais pourquoi viens-tu de le rallumer ? - C'est la consigne, rĂ©pondit l'allumeur. - Je ne comprends pas, dit le petit prince. - Il n'y a rien Ă  comprendre, dit l'allumeur. La consigne c'est la consigne. Bonjour. Et il Ă©teignit son rĂ©verbĂšre. Puis il s'Ă©pongea le front avec un mouchoir Ă  carreaux rouges. - Je fais lĂ  un mĂ©tier terrible. C'Ă©tait raisonnable autrefois. J'Ă©teignais le matin et j'allumais le soir. J'avais le reste du jour pour me reposer, et le reste de la nuit pour dormir... - Et, depuis cette Ă©poque, la consigne a changĂ© ? - La consigne n'a pas changĂ©, dit l'allumeur. C'est bien lĂ  le drame ! La planĂšte d'annĂ©e en annĂ©e a tournĂ© de plus en plus vite, et la consigne n'a pas changĂ© ! - Alors? dit le petit prince. - Alors maintenant qu'elle fait un tour par minute, je n'ai plus une seconde de repos. J'allume et j'Ă©teins une fois par minute ! - Ça c'est drĂŽle ! Les jours chez toi durent une minute ! - Ce n'est pas drĂŽle du tout, dit l'allumeur. Ça fait dĂ©jĂ  un mois que nous parlons ensemble. - Un mois ? - Oui. Trente minutes. Trente jours ! Bonsoir. Et il ralluma son rĂ©verbĂšre. Le petit prince le regarda et il aima cet allumeur qui Ă©tait tellement fidĂšle Ă  la consigne. Il se souvint des couchers de soleil que lui-mĂȘme allait autrefois chercher, en tirant sa chaise. Il voulut aider son ami - Tu sais... je connais un moyen de te reposer quand tu voudras... - Je veux toujours, dit l'allumeur. Car on peut ĂȘtre, Ă  la fois, fidĂšle et paresseux. Le petit prince poursuivit - Ta planĂšte est tellement petite que tu en fais le tour en trois enjambĂ©es. Tu n'as qu'Ă  marcher assez lentement pour rester toujours au soleil. Quand tu voudras te reposer tu marcheras... et le jour durera aussi longtemps que tu voudras. - Ça ne m'avance pas Ă  grand chose, dit l'allumeur. Ce que j'aime dans la vie, c'est dormir. - Ce n'est pas de chance, dit le petit prince. - Ce n'est pas de chance, dit l'allumeur. Bonjour. Et il Ă©teignit son rĂ©verbĂšre. Celui-lĂ , se dit le petit prince, tandis qu'il poursuivait plus loin son voyage, celui-lĂ  serait mĂ©prisĂ© par tous les autres, par le roi, par le vaniteux, par le buveur, par le businessman. Cependant c'est le seul qui ne me paraisse pas ridicule. C'est, peut-ĂȘtre, parce qu'il s'occupe d'autre chose que de soi-mĂȘme. Il eut un soupir de regret et se dit encore - Celui-lĂ  est le seul dont j'eusse pu faire mon ami. Mais sa planĂšte est vraiment trop petite. Il n'y a pas de place pour deux... Ce que le petit prince n'osait pas s'avouer, c'est qu'il regrettait cette planĂšte bĂ©nie Ă  cause, surtout, des mille quatre cent quarante couchers de soleil par vingt-quatre heures! J'ai beaucoup vĂ©cu chez les grandes personnes. Le renard se tut et regarda longtemps le petit prince S’il te plaĂźt
 apprivoise-moi ! Le petit prince arracha aussi, avec un peu de mĂ©lancolie, les derniĂšres pousses de baobabs. Elles vous demandent "Quel Ăąge a-t-il? Combien pĂšse-t-il? – Je veux bien, rĂ©pondit le petit prince, mais je n’ai pas beaucoup de temps. Saint-ExupĂ©ry, humaniste et poĂšte, reste inclassable dit-il. Et je suis nĂ©e en mĂȘme temps que le soleil
 » Le petit prince devina bien qu’elle n’était pas trop modeste, mais elle Ă©tait si Ă©mouvante ! Saint-ExupĂ©ry s'installe aux Etats Unis oĂč il Ă©crit son roman le plus cĂ©lĂšbre, C'est trop petit chez moi pour que je te montre oĂč se trouve la mienne. "C'est la fin du chemin, je m'arrĂȘte ici. Il faut leur dire "J'ai vu une maison de cent mille francs." - Tu regarderas, la nuit, les Ă©toiles. Si vous dites aux grandes personnes "J'ai vu une belle maison en briques roses, avec des gĂ©raniums aux fenĂȘtres et des colombes sur le toit..." elles ne parviennent pas Ă  s'imaginer cette maison. Plus l'heure avancera, plus je me sentirai heureux. "Citadelle", considĂ©rĂ© aujourd'hui comme la somme de sa pensĂ©e. Le Petit Prince Antoine de Saint-ExupĂ©ry. Il participe au dĂ©barquement amĂ©ricain en Et, quand il arrosa une derniĂšre fois la fleur, et se prĂ©para Ă  la mettre Ă  l'abri sous son globe, il se dĂ©couvrit l'envie de pleurer. De 1929 Ă  1939, il assure des liens aĂ©ropostaux en Argentine, oĂč Elles ne vous disent jamais "Quel est le son de sa voix? Alors seulement elles croient le connaĂźtre. Il est trĂšs simple on ne voit bien qu'avec le coeur. Le petit prince ne rĂ©pondit rien. "Le Petit Prince". Quels sont les jeux qu'il prĂ©fĂšre? Et si le Petit Prince n'Ă©tait qu'une question ? Combien a-t-il de frĂšres? Mon Ă©toile, ça sera pour toi une des Ă©toiles. Il laisse un roman inachevĂ©, Il croyait ne jamais devoir revenir. Si tu viens, par exemple, Ă  quatre heures de l'aprĂšs-midi, dĂšs trois heures je commencerai d'ĂȘtre heureux. C'est mieux comme ça. Et puis je vais te faire un cadeau... Il rit rapide illuminĂ©, grondant comme le tonnerre, fit trembler la cabine d' Adieu, dit le renard. Et si le Petit Prince c'Ă©tait " Quel est le sens de la vie ? Reprit enfin le petit prince. Alors, encore une fois, pour ne jamais l'oublier, je te le dis, je t'aime Petit Prince Il ne signifie sans doute pas grand-chose. - Je puis t'emporter plus loin qu'un navire, dit le serpent. On est un peu seul dans le dĂ©sert...Le petit prince s'assit sur une pierre et leva les yeux vers le cielAinsi le petit prince, malgrĂ© la bonne volontĂ© de son amour, avait vite doutĂ© d'elle. Quand vous leur parlez d'un nouvel ami, elles ne vous questionnent jamais sur l'essentiel. Quel est le sens que vous voulez donner Ă  votre vie ? il se marie. A quatre heures, dĂ©jĂ , je m'agiterai et m'inquiĂ©terai; je dĂ©couvrirai le prix du bonheur! "J'aurais dĂ» ne pas l'Ă©couter, me confia-t-il un jour, il ne faut jamais Ă©couter les fleurs. Les grandes personnes aiment les chiffres. restent mystĂ©rieuses, le 31 juillet 1944. Il se dit "Ma fleur est lĂ  quelque part..." Mais si le mouton mange la fleur, c'est pour lui comme si, brusquement, toutes les Ă©toiles s'Ă©teignaient!Si je vous ai racontĂ© ces dĂ©tails sur l'astĂ©roĂŻde B612 et si je vous ai confiĂ© son numĂ©ro, c'est Ă  cause des grandes personnes. Il faut les regarder et les respirer. Chacun peut avoir sa propre interpretation du Le Petit Prince 1Ăšre Partie - Antoine De Saint-ExupĂ©ry - Le Petit Prince Prince, la 
 Mais si tu m'apprivoises, nous aurons besoin l'un de l'autre. Je relis le Petit Prince. Je les ai vues de trĂšs prĂšs. Antoine de Saint-ExupĂ©ry fait son service – On ne connaĂźt que les choses que l’on apprivoise, dit le renard. Correspondance 1946 
 premier roman, "Courrier Sud", est le fruit de ses premiĂšres annĂ©es Je serai pour toi unique au monde. Je t’aime, dit le Petit Prince Moi aussi je te veux, dit la rose Ce n’est pas pareil
, rĂ©pondit le Petit Prince 
 vouloir, c’est prendre possession de quelque chose, de quelqu’un. Le Petit Prince est une Ɠuvre de langue française, la plus connue d'Antoine de en 1943 Ă  New York simultanĂ©ment Ă  sa traduction anglaise [1], c'est une Ɠuvre poĂ©tique et philosophique sous l'apparence d'un conte pour enfants.. Traduit en trois cent soixante et une langues [2], Le Petit Prince est le deuxiĂšme ouvrage le plus traduit au monde aprĂšs la Bible [3]. Ça n'a pas trop amĂ©liorĂ© mon opinion. Alors, toutes les Ă©toiles, tu aimeras les regarder... Elles seront toutes tes amies. L'essentiel est invisible pour les yeux. obtient le prix Femina. Le renard se tut et regarda longtemps le petit prince-S'il te plaĂźt... apprivoise-moi ! Habitant Laval 2020, Auberge Du Lassay Lassay-les-chĂąteaux, Le 404 Restaurant Paris, Code Promo Calendrier Bonne Maman, Adjectif Pour Qualifier L'Ă©tĂ©, Funambule En Arabe, Loi 23 Mars 2019 Divorce, Calendrier Octobre 2012, Orne Carte De France, Visite Barrage Mont-saint-michel, Brasserie De LĂȘtre Bio, MĂ©tĂ©o Perpignan Juin 2020, Maintenant En Marocain, Lanzarote Programme Routard, Les Plus Beaux Arbres D'europe, Atelier FĂ©minin SacrĂ© Paris, Pont D'avignon Wikipedia, Quart D'onde Acoustique, PrĂȘtre Exorciste RĂ©union, Location Bateau Mayenne, Aliens Le Retour, Peur Sur Le Lac Netflix, Baie VitrĂ©e En Stock, Bord De L'erdre, Carte Visa Platinum AlgĂ©rie, Bci Normandie Nc, Restez En Forme France 3 Samedi, Branche Feuillue Mots FlĂ©chĂ©s, Pauline Burlet Agent, Horoscope Vierge 2020 2021, Tourisme Fluvial En Sarthe, La Bonne Auberge St Martin De VĂ©subie, Domino's Pizza Clermont-ferrand, Natacha Gainsbourg Pancrazzi Photo, Horaires Bci Magenta, Bargello Parfum Femme, Lever De Lune 7 Avril 2020, Jupiter En Verseau 2021, Ou Manger Ă  Gorbio, Tatouage Lion Femme Dos, 1er Juin En Anglais, Magasin FĂȘte De La Reine 2020, Itim SociĂ©tĂ© GĂ©nĂ©rale Adresse, Comment Prononcer RouspĂ©ter, Simulation CrĂ©dit Bp, Les Voyelles En Allemand, Guerre Ă©conomique France, Maison Ă  Vendre Monte-carlo, Burger School' Mamers, Tourisme Industriel Agroalimentaire, Maintenu Ou Maintenue, Tenue De SoirĂ©e Film TĂ©lĂ©charger, Faire Le Canard En Anglais, Sujet Bac Arabe AlgĂ©rie 2019, Formation RĂ©flexologie Rncp Lyon, Pixel 4a Photo, Louis-do De Lencquesaing Origine, Calendrier 2008 Septembre, Www Groupe Terre Et Mer Fr, Cancer Contagieux Salive, Trail Orne 2020, RĂ©sultat SociĂ©tĂ© GĂ©nĂ©rale T3 2019, Empereur Dechu Mots FlĂ©chĂ©s, Jean-pierre Jeunet Contact, Le Havre - Carte, Herve Leger Parfum, Rue De Paris, Temps De Pluie Mouvement, Charlotte, David Foenkinos Dissertation, Philippe Zdar Famille, Verset Biblique Sur Les Parents, Divia Renouvellement Carte, Point Culminant Loire-atlantique, Application SynthĂ©tiseur Android, Sacha De PokĂ©mon, Benjamin Morgaine Elodie, Fresnay Sur Sarthe Patrimoine, Bleu Barbeau Peinture, La Classe AmĂ©ricaine Livre, Sartana Western En Français, Bonne FĂȘte Des PĂšres 2020, Signe Du Zodiaque Chinois, L'Ă©toffe Des HĂ©ros Expression Definition, La Marseillaise ChantĂ©e, La Nouvelle Guerre Des Boutons Streaming Openload, Canal De Bourgogne, Temps de lecture 10 minutes Le Petit Prince un conte pour enfants ? On le connaĂźt tous, ou plutĂŽt, on croit le connaĂźtre. On se rappelle des grandes lignes, vestiges d’une lecture remontant Ă  des dizaines d’annĂ©es, lorsque nous Ă©tions enfant. À force d’en entendre parler, on pense connaĂźtre son histoire. On le connaĂźt tous, ou plutĂŽt, on croit le connaĂźtre. On se rappelle des grandes lignes, vestiges d’une lecture remontant Ă  des dizaines d’annĂ©es, lorsque nous Ă©tions enfant. À force d’en entendre parler, on pense connaĂźtre son histoire. Mais y a-t-il beaucoup d’adultes qui lisent Le Petit Prince d’Antoine de Saint-ExupĂ©ry ? Cette histoire est Ă  mon goĂ»t beaucoup trop facilement classĂ©e dans les contes pour enfants
 Alors que les messages qu’elle dĂ©livre semblent plutĂŽt s’adresser aux adultes qui ont grandis » et qui ont oubliĂ©s » pour reprendre les termes du dessin animĂ© du mĂȘme nom. Je me suis donc plongĂ©e dans l’histoire Ă©crite par Saint-ExupĂ©ry, chose que je n’avais pas faite de puis
 trop longtemps. Mais, bien sĂ»r, nous qui comprenons la vie, nous nous moquons bien des numĂ©ros ! J’aurais aimĂ© commencer cette histoire Ă  la façon des contes de fĂ©es. J’aurais aimĂ© dire Il Ă©tait une fois un petit prince qui habitait une planĂšte Ă  peine plus grande que lui, et qui avait besoin d’un ami
 » Pour ceux qui comprennent la vie, ça aurait eu l’air beaucoup plus vrai. Ce petit livre, d’une centaine de page, est trĂšs agrĂ©able et facile Ă  lire, comme une histoire destinĂ©e aux enfants et, bien plus que ça, une histoire d’enfant, Ă©crite par un enfant. Seulement, le narrateur, cet aviateur Ă  travers lequel il est si facile de reconnaĂźtre l’auteur lui-mĂȘme, est un adulte qui essaie de faire taire son innocence enfantine afin de se faire accepter dans le monde des grands, dans le monde des gens sĂ©rieux ». Enfant grandi ou grand enfant, on sent dĂšs le dĂ©but, alors qu’il n’a pas encore rencontrĂ© le petit prince, ce dĂ©chirement entre l’innocent qu’il est, dissimulĂ© par l’image derriĂšre laquelle il se cache un adulte essentiel » pour reprendre, une fois de plus, le terme issu du dessin animĂ©. Ce qui est particuliĂšrement amusant, c’est qu’il n’y a pas d’opposition enfant/adulte traduisant une rupture entre le rĂȘveur et le sĂ©rieux, ou encore entre le futile et l’utile. Il y a au contraire un renversement des valeurs gĂ©nĂ©ralement acceptĂ©es
 Je laisse le narrateur apporter son explication Ă  ce paradoxe Ce qui est particuliĂšrement amusant, c’est qu’il n’y a pas d’opposition enfant/adulte traduisant une rupture entre le rĂȘveur et le sĂ©rieux, ou encore entre le futile et l’utile. Il y a au contraire un renversement des valeurs gĂ©nĂ©ralement acceptĂ©es
 Je laisse le narrateur apporter son explication Ă  ce paradoxe Quand j’en rencontrais une [de grande personne] qui me paraissait un peu lucide, je faisais l’expĂ©rience sur elle de mon dessin numĂ©ro 1 [un boa qui a mangĂ© un Ă©lĂ©phant] que j’ai toujours conservĂ©. Je voulais savoir si elle Ă©tait vraiment comprĂ©hensive. Mais toujours elle me rĂ©pondait C’est un chapeau. » Alors je ne lui parlais ni de serpents boas, ni de forĂȘts vierges, ni d’étoiles. Je me mettais Ă  sa portĂ©e. Je lui parlais de bridge, de golf, de politique et de cravates. Et la grande personne Ă©tait bien contente de connaĂźtre un homme aussi raisonnable. Et pour enfoncer le clou Les grandes personnes ne comprennent jamais rien toutes seules, et c’est fatigant, pour les enfants, de toujours et toujours leur donner des explications. Seulement, le narrateur est lui-mĂȘme une grande personne » ! Ainsi, je comprends qu’il n’y a pas ici une critique des adultes de maniĂšre gĂ©nĂ©rale, mais des personnes » qui se croient grandes »  L’ñge ne veut rien dire, ce qui importe, c’est la prĂ©sence ou non de l’enfance Ă  l’intĂ©rieur de nous. Ainsi, si vous leur dites La preuve que le petit prince a existĂ© c’est qu’il Ă©tait ravissant, qu’il riait, et qu’il voulait un mouton. Quand on veut un mouton, c’est la preuve qu’on existe » elles hausseront les Ă©paules et vous traiteront d’enfant ! Mais si vous leur dites La planĂšte d’oĂč il venait est l’astĂ©roĂŻde B 612 » alors elles seront convaincues, et elles vous laisseront tranquille avec leurs questions. Elles sont comme ça. Il ne faut pas leur en vouloir. Les enfants doivent ĂȘtre trĂšs indulgents envers les grandes personnes. [À ce sujet, je renvoie au Jardin Secret, magnifique livre racontant l’histoire d’une enfant adulte ».] L’histoire
 Le petit prince, unique habitant de l’astĂ©roĂŻde B 612, y mĂšne une vie Ă  la voie simple et monotone, jusqu’à l’arrivĂ©e d’une petite nouvelle une rose. La seule rose de tout l’univers, lui fait-elle croire
 – Si quelqu’un aime une fleur qui n’existe qu’à un exemplaire dans les millions et les millions d’étoiles, ça suffit pour qu’il soit heureux quand il les regarde. Il se dit Ma fleur est lĂ  quelque part
 » Mais si le mouton mange la fleur, c’est pour lui comme si, brusquement, toutes les Ă©toiles s’éteignaient ! Et ce n’est pas important ça ! Mais l’amour qui naĂźt entre la rose et lui le pousse Ă  fuir. L’aime-t-il vraiment ? Il s’occupe d’elle, rĂ©alise ses moindres dĂ©sirs, satisfait tous ses caprices, s’enferme petit-Ă -petit dans une relation et dans une vie d’interdĂ©pendance et de souffrance. Plus tard, se confiant Ă  l’aviateur, il prend du recul sur son amour Je n’ai alors rien su comprendre ! J’aurais dĂ» la juger sur les actes et non sur les mots. Elle m’embaumait et m’éclairait. Je n’aurais jamais dĂ» m’enfuir ! J’aurais dĂ» deviner sa tendresse derriĂšre ses pauvres ruses. Les fleurs sont si contradictoires ! Mais j’étais trop jeune pour savoir l’aimer. Le petit prince part alors dĂ©couvrir de nouveaux horizons. Il rencontre, dans l’ordre, chacun de ces personnages seuls sur une planĂšte diffĂ©rente le roi, croyant rĂ©gner sur tout ; le vaniteux, imbu de sa propre personne ; le buveur, qui boit pour oublier qu’il boit ; le businessman, qui veut possĂ©der toutes Ă©toiles ; l’allumeur de rĂ©verbĂšre, le seul qui ne [lui] paraisse pas ridicule, [
] peut-ĂȘtre, parce qu’il s’occupe d’autre chose que de soi-mĂȘme. » ; et le gĂ©ographe, qui veut tout connaĂźtre sans jamais se dĂ©placer. Le petit prince part alors dĂ©couvrir de nouveaux horizons. Il rencontre, dans l’ordre, chacun de ces personnages seuls sur une planĂšte diffĂ©rente le roi, croyant rĂ©gner sur tout ; le vaniteux, imbu de sa propre personne ; le buveur, qui boit pour oublier qu’il boit ; le businessman, qui veut possĂ©der toutes Ă©toiles ; l’allumeur de rĂ©verbĂšre, le seul qui ne [lui] paraisse pas ridicule, [
] peut-ĂȘtre, parce qu’il s’occupe d’autre chose que de soi-mĂȘme. » ; et le gĂ©ographe, qui veut tout connaĂźtre sans jamais se dĂ©placer. Tu te jugeras donc toi-mĂȘme, lui rĂ©pondit le roi. C’est le plus difficile. Il est bien plus difficile de se juger soi-mĂȘme que de juger autrui. Si tu rĂ©ussis Ă  bien te juger, c’est que tu es un vĂ©ritable sage. [
] Le petit prince avait sur les choses sĂ©rieuses des idĂ©es trĂšs diffĂ©rentes des idĂ©es des grandes personnes. – Moi, dit-il encore, je possĂšde une fleur que j’arrose tous les jours. Je possĂšde trois volcans que je ramone toutes les semaines. Car je ramone aussi celui qui est Ă©teint. On ne sait jamais. C’est utile Ă  mes volcans, et c’est utile Ă  ma fleur, que je les possĂšde. Mais tu [s’adressant au businessman] n’est pas utile aux Ă©toiles
 Il arrive enfin sur la terre, qui rassemble et dĂ©multiplie tous les personnages qu’il vient de rencontrer, et fait Ă©galement la connaissance d’un aiguilleur et d’un marchand. La Terre n’est pas une planĂšte quelconque ! On y compte cent onze rois en n’oubliant pas, bien sĂ»r, les rois nĂšgres, sept mille gĂ©ographes, neuf cent mille businessman, sept millions et demi d’ivrognes, trois cent onze millions de vaniteux, c’est-Ă  dire environ deux milliards de grandes personnes. [
] Pour vous donner une idĂ©e des dimensions de la Terre je vous dirai qu’avant l’invention de l’électricitĂ© on y devait entretenir, sur l’ensemble des six continents, une vĂ©ritable armĂ©e de quatre cent soixante-deux mille cinq cent onze allumeurs de rĂ©verbĂšres. La Terre est Ă©galement l’endroit oĂč il se fait deux amis le renard, tout d’abord, et enfin l’aviateur. Le dĂ©sert est le lieu de la rencontre entre l’enfant et l’aviateur, ce dernier ayant atterri en plein milieu de nulle part aprĂšs une panne de son avion c’est la fameuse scĂšne du s’il-vous-plaĂźt
 dessine-moi un mouton ». La Terre est Ă©galement l’endroit oĂč il se fait deux amis le renard, tout d’abord, et enfin l’aviateur. Le dĂ©sert est le lieu de la rencontre entre l’enfant et l’aviateur, ce dernier ayant atterri en plein milieu de nulle part aprĂšs une panne de son avion c’est la fameuse scĂšne du s’il-vous-plaĂźt
 dessine-moi un mouton ». – On ne connaĂźt que les choses que l’on apprivoise, dit le renard. Les hommes n’ont plus le temps de rien connaĂźtre. Ils achĂštent des choses toutes faites chez les marchands. Mais comme il n’existe point de marchands d’amis, les hommes n’ont plus d’amis. Si tu veux un ami, apprivoise-moi ! Avant de se sĂ©parer, le renard confie un secret au petit prince, secret qui est certainement une des expressions les plus connues du conte – Adieu, dit le renard. Voici mon secret. Il est trĂšs simple on ne voit bien qu’avec le cƓur. L’essentiel est invisible pour les yeux. – L’essentiel est invisible pour les yeux, rĂ©pĂ©ta le petit prince, afin de se souvenir. – C’est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante. – C’est le temps que j’ai perdu pour ma rose
 fit le petit prince, afin de se souvenir. – Les hommes ont oubliĂ© cette vĂ©ritĂ©, dit le renard. Mais tu ne dois pas l’oublier. Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisĂ©. Tu es responsable de ta rose
 – Je suis responsable de ma rose
 rĂ©pĂ©ta le petit prince, afin de se souvenir. Un peu plus tard, l’aviateur reprend ce secret Ă  travers un exemple Lorsque j’étais petit garçon j’habitais une maison ancienne, et la lĂ©gende racontait qu’un trĂ©sor y Ă©tait enfoui. Bien sĂ»r, jamais personne n’a su le dĂ©couvrir, ni peut ĂȘtre mĂȘme ne l’a cherchĂ©. Mais il enchantait toute cette maison. Ma maison cachait un secret au fond de son cƓur
 C’est certainement le message le plus important que dĂ©livre cette Ɠuvre
 Trouver ce que tout le monde cherche en vain la vĂ©ritĂ© ? Le bonheur ? L’amour ? La paix? Et pourquoi en vain ? Parce que nous sommes aveuglĂ©s par notre vue. Il s’agit de regarder lĂ  oĂč les yeux ne peuvent pas voir, oĂč le sens dominant n’est plus la vue, mais le sentiment on voit enfin dans une autre dimension, on dĂ©couvre le monde intĂ©rieur, celui d’oĂč vient le Petit Prince, qui bien loin d’ĂȘtre un petit monde contenu dans quelque chose de fini, est l’infini de l’univers. C’est certainement le message le plus important que dĂ©livre cette Ɠuvre
 Trouver ce que tout le monde cherche en vain la vĂ©ritĂ© ? Le bonheur ? L’amour ? La paix? Et pourquoi en vain ? Parce que nous sommes aveuglĂ©s par notre vue. Il s’agit de regarder lĂ  oĂč les yeux ne peuvent pas voir, oĂč le sens dominant n’est plus la vue, mais le sentiment on voit enfin dans une autre dimension, on dĂ©couvre le monde intĂ©rieur, celui d’oĂč vient le Petit Prince, qui bien loin d’ĂȘtre un petit monde contenu dans quelque chose de fini, est l’infini de l’univers. – Les hommes de chez toi, dit le petit prince, cultivent cinq mille roses dans un mĂȘme jardin
 et ils n’y trouvent pas ce qu’ils cherchent
 – Ils ne le trouvent pas, rĂ©pondis-je
 – Et cependant ce qu’ils cherchent pourrait ĂȘtre trouvĂ© dans une seule rose ou un peu d’eau
 – Bien sĂ»r, rĂ©pondis-je. Et le petit prince ajouta – Mais les yeux sont aveugles. Il faut chercher avec le cƓur. VĂ©ritable guide philosophique, spirituel, et je m’y risque mystique, ce petit livre s’adresse donc plus que jamais aux adultes enfermĂ©s dans la voie de l’essentiel, aveugles aux sentiers battus car droit devant soi on ne peut pas aller bien loin
 » ; et il s’agit aussi, pourquoi pas, d’une invitation Ă  sortir de sa zone de confort, puisque comme le dit si bien la rose, il faut bien que je supporte deux ou trois chenilles si je veux connaĂźtre les papillons. Il paraĂźt que c’est tellement beau ». VĂ©ritable guide philosophique, spirituel, et je m’y risque mystique, ce petit livre s’adresse donc plus que jamais aux adultes enfermĂ©s dans la voie de l’essentiel, aveugles aux sentiers battus car droit devant soi on ne peut pas aller bien loin
 » ; et il s’agit aussi, pourquoi pas, d’une invitation Ă  sortir de sa zone de confort, puisque comme le dit si bien la rose, il faut bien que je supporte deux ou trois chenilles si je veux connaĂźtre les papillons. Il paraĂźt que c’est tellement beau ». Enfin, [SPOILER], l’aviateur et le petit prince doivent se sĂ©parer le premier ayant rĂ©parer son moteur et devant rentrer chez lui, et le second dĂ©sirant rejoindre sa planĂšte et
 sa rose. Et comment rejoindre le monde des Ă©toiles et des astĂ©roĂŻdes aprĂšs avoir chutĂ© » sur la Terre ? Tu as eu tort. Tu auras de la peine. J’aurai l’air d’ĂȘtre mort et ce ne sera pas vrai
 Moi je me taisais. – Tu comprends. C’est trop loin. Je ne peux pas emporter ce corps-lĂ . C’est trop lourd. Moi je me taisais. – Mais ce sera comme une vieille Ă©corce abandonnĂ©e. Ce n’est pas triste les vieilles Ă©corces
 Eh bien, en laissant son corps
 il se laisse mordre par un serpent ➡ Pour lire l’histoire du Petit Prince, c’est ICI. ➡ Et voici la bande annonce de dessin animĂ© inspirĂ© du Petit Prince Chapitre 1 Lorsque j'avais six ans j'ai vu, une fois, une magnifique image, dans un livre sur la ForĂȘt Vierge qui s'appelait"Histoires VĂ©cues". Ça reprĂ©sentait un serpent boa qui avalait un fauve. VoilĂ  la copie du dessin. On disait dans le livre "Les serpents boas avalent leur proie tout entiĂšre, sans la mĂącher. Ensuite ils ne peuvent plus bouger et ils dorment pendant les six mois de leur digestion." J'ai alors beaucoup rĂ©flĂ©chi sur les aventures de la jungle et, Ă  mon tour, j'ai rĂ©ussi, avec un crayon de couleur, Ă  tracer mon premier dessin. Mon dessin numĂ©ro i. Il Ă©tait comme ça J'ai montrĂ© mon chef-d'oeuvre aux grandes personnes et je leur ai demandĂ© si mon dessin leur faisait peur. Elles m'ont rĂ©pondu "Pourquoi un chapeau ferait-il peur ?" Mon dessin ne reprĂ©sentait pas un chapeau. Il reprĂ©sentait un serpent boa qui digĂ©rait un Ă©lĂ©phant. J'ai alors dessinĂ© l'intĂ©rieur du serpent boa, afin que les grandes personnes puissent comprendre. Elles ont toujours besoin d'explications. Mon dessin numĂ©ro 2 Ă©tait comme ça Les grandes personnes m'ont conseillĂ© de laisser de cĂŽtĂ© les dessins de serpents boas ouverts ou fermĂ©s, et de m'intĂ©resser plutĂŽt Ă  la gĂ©ographie, Ă  l'histoire, au calcul et Ă  la grammaire. C'est ainsi que j'ai abandonnĂ©, Ă  l'Ăąge de six ans, une magnifique carriĂšre de peintre. J'avais Ă©tĂ© dĂ©couragĂ© par l'insuccĂšs de mon dessin numĂ©ro i et de mon dessin numĂ©ro 2. Les grandes personnes ne comprennent jamais rien toutes seules, et c'est fatigant, pour les enfants, de toujours et toujours leur donner des explications. J'ai donc dĂ» choisir un autre mĂ©tier et j'ai appris Ă  piloter des avions. J'ai volĂ© un peu partout dans le monde. Et la gĂ©ographie, c'est exact, m'a beaucoup servi. Je savais reconnaĂźtre, du premier coup d'oeil la Chine de l'Arizona. C'est trĂšs utile, si l'on est Ă©garĂ© pendant la nuit. J'ai ainsi eu, au cours de ma vie, des tas de contacts avec des tas de gens sĂ©rieux. J'ai beaucoup vĂ©cu chez les grandes personnes. Je les ai vues de trĂšs prĂšs. Ça n'a pas trop amĂ©liorĂ© mon opinion. Quand j'en rencontrais une qui me paraissait un peu lucide, je faisais l'expĂ©rience sur elle de mon dessin numĂ©ro i que j'ai toujours conservĂ©. Je voulais savoir si elle Ă©tait vraiment comprĂ©hensive. Mais toujours elle me rĂ©pondait "C'e§t un chapeau."Alors je ne lui parlais ni de serpents boas, ni de forĂȘts vierges, ni d'Ă©toiles. Je me mettais Ă  sa portĂ©e. Je lui parlais de bridge, de golf, de politique et de cravates. Et la grande personne Ă©tait bien contente de connaĂźtre un homme aussi raisonnable. Chapitre 2 J'ai ainsi vĂ©cu seul, sans personne avec qui parler 'vĂ©ritablement, jusqu'Ă  une panne dans le dĂ©sert du Sahara, il y a six ans. Quelque chose s'Ă©tait cassĂ©e dans mon moteur. Et comme je n'avais avec moi ni mĂ©canicien, ni passagers, je me prĂ©parai Ă  essayer de rĂ©ussir, tout seul, une rĂ©paration difficile. C'Ă©tait pour moi une question de vie ou de mort. J'avais Ă  peine de l'eau Ă  boire pour huit jours, Le premier soir je me suis donc endormi sur le sable Ă  mille milles de toute terre habitĂ©e. J'Ă©tais bien plus isolĂ© qu'un naufragĂ© sur un radeau au milieu de l'OcĂ©an. Alors vous imaginez ma surprise, au lever du jour, quand une drĂŽle de petite voix m'a rĂ©veillĂ©. Elle disait - S'il vous plaĂźt... dessine-moi un mouton ! - Dessine-moi un mouton... J'ai sautĂ© sur mes pieds comme si j'avais Ă©tĂ© frappĂ© par la foudre. J'ai bien frottĂ© mes yeux. J'ai bien regardĂ©. Et j'ai vu un petit bonhomme tout Ă  fait extraordinaire qui me considĂ©rait gravement. VoilĂ  le meilleur portrait que, plus tard, j'ai rĂ©ussi Ă  faire de lui. Mais mon dessin, bien sĂ»r, est beaucoup moins ravissant que le modĂšle. Ce n'est pas ma faute. J'avais Ă©tĂ© dĂ©couragĂ© dans ma carriĂšre de peintre par les grandes personnes, Ă  l'Ăąge de six ans, et je n'avais rien appris Ă  dessiner, sauf les boas fermĂ©s et les boas ouverts. je regardai donc cette apparition avec des yeux tout ronds d'Ă©tonnement. N'oubliez pas que je me trouvais Ă  mille milles de toute rĂ©gion habitĂ©e. Or mon petit bonhomme ne me semblait ni Ă©garĂ©, ni mort de fatigue, ni mort de faim, ni mort de soif, ni mort de peur. Il n'avait en rien l'apparence d'un enfant perdu au milieu du dĂ©sert, Ă  mille milles de toute rĂ©gion habitĂ©e. Quand je rĂ©ussis enfin Ă  parler, je lui dis - Mais... qu'est-ce que tu fais lĂ  ? Et il me rĂ©pĂ©ta alors, tout doucement, comme une chose trĂšs sĂ©rieuse - S'il vous plaĂźt... dessine-moi un mouton... Quand le mystĂšre est trop impressionnant, on n'ose pas dĂ©sobĂ©ir. Aussi absurde que cela me semblĂąt Ă  mille milles de tous les endroits habitĂ©s et en danger de mort, je sortis de ma poche une feuille de papier et un stylographe. Mais je me rappelai alors que j'avais surtout Ă©tudiĂ© la gĂ©ographie, l'histoire, le calcul et la grammaire et je dis au petit bonhomme avec un peu de mauvaise humeur que je ne savais pas dessiner. Il me rĂ©pondit - ça ne fait rien. Dessine-moi un mouton. Comme je n'avais jamais dessinĂ© un mouton je refis, pour lui, l'un des deux seuls dessins dont j'Ă©tais capable. Celui du boa fermĂ©. Et je fus stupĂ©fait d'entendre le petit bonhomme me rĂ©pondre - Non ! Non 1 je ne veux pas d'un Ă©lĂ©phant dans un boa. Un boa c'est trĂšs dangereux, et un Ă©lĂ©phant c'est trĂšs encombrant. Chez moi c'est tout petit. J'ai besoin d'un mouton. Dessine-moi un mouton. Alors j'ai dessinĂ©. Il regarda attentivement, puis - Non! Celui-lĂ  est dĂ©jĂ  trĂšs malade. Fais-en un autre. Je dessinai Mon ami sourit gentiment, avec indulgence - Tu vois bien... ce n'est pas un mouton, c'est un bĂ©lier. Il a des cornes... Je refis donc encore mon dessin Mais il fut refusĂ©, comme les prĂ©cĂ©dents - Celui-lĂ  est trop vieux. je veux un mouton qui vive longtemps. Alors, faute de patience, comme j'avais hĂąte de commencer le dĂ©montage de mon moteur, je griffonnai ce dessin-ci. Et je lançai - ça c'est la caisse. Le mouton que tu veux est dedans. Mais je fus bien surpris de voir s'illuminer le visage de mon jeune juge - C'est tout Ă  fait comme ça que je le Voulais ! Crois-tu qu'il faille beaucoup d'herbe Ă  ce mouton ? - Pourquoi ? - Parce que chez moi c'est tout petit... - Ça suffira sĂ»rement. je t'ai donnĂ© un tout petit mouton. Il pencha la tĂȘte vers le dessin - Pas si petit que ça... Tiens Il s'est endormi... Et c'est ainsi que je fis la connaissance du petit prince. Chapitre 3 Il me fallut longtemps pour comprendre d'oĂč il venait. Le petit prince, qui me posait beaucoup de questions, ne semblait jamais entendre les miennes. Ce sont des mots prononcĂ©s par hasard qui, peu Ă  peu, m'ont tout rĂ©vĂ©lĂ©. Ainsi, quand il aperçut pour la premiĂšre fois mon avion je ne dessinerai pas mon avion, c'est un dessin beaucoup trop compliquĂ© pour moi il me demanda - Qu'est-ce que c'est que cette chose-lĂ  ? - Ce n'est pas une chose. Ça vole. C'est un avion. C'est mon avion. Et j'Ă©tais fier de lui apprendre que je volais. Alors il s'Ă©cria - Comment ! Tu es tombĂ© du ciel ? - Oui, fis-je modestement. - Ah 1 ça c'est drĂŽle... Et le petit prince eut un trĂšs joli Ă©clat de rire qui m'irrita beaucoup. Je dĂ©sire que l'on prenne mes malheurs au sĂ©rieux. Puis il ajouta - Alors, toi aussi tu viens du ciel 1 De quelle planĂšte es-tu ? J'entrevis aussitĂŽt une lueur, dans le mystĂšre de sa prĂ©sence, et j'interrogeai brusquement - Tu viens donc d'une autre planĂšte ? Mais il ne me rĂ©pondit pas. Il hochait la tĂȘte doucement tout en regardant mon avion - C'est vrai que, lĂ -dessus, tu ne peux pas venir de bien loin... Et il s'enfonça dans une rĂȘverie qui dura longtemps. Puis, sortant mon mouton de sa poche, il se plongea dans la contemplation de son trĂ©sor. Vous imaginez combien j'avais pu ĂȘtre intriguĂ© par cette demi confidence sur"les autres planĂštes". Je m'efforçai donc d'en savoir plus long - D'oĂč viens-tu, mon petit bonhomme ? OĂč est-ce"chez toi"? OĂč veux-tu emporter mon mouton ? Il me rĂ©pondit aprĂšs un silence mĂ©ditatif - Ce qui est bien, avec la caisse que tu m'as donnĂ©e, c'est que, la nuit, ça lui servira de maison. - Bien sĂ»r. Et si tu es gentil, je te donnerai aussi une corde pour l'attacher pendant le jour. Et un piquet. La proposition parut choquer le petit prince - L'attacher ? Quelle drĂŽle d'idĂ©e ! - Mais si tu ne l'attaches pas, il ira n'importe oĂč, et il se perdra... Et mon ami eut un nouvel Ă©clat de rire - Mais oĂč veux-tu qu'il aille ? - N'importe oĂč. Droit devant lui... Alors le petit prince remarqua gravement - ça ne fait rien, c'est tellement petit, chez moi Et, avec un peu de mĂ©lancolie, peut-ĂȘtre, il ajouta - Droit devant soi on ne peut pas aller bien loin... chapitre 4 J'avais ainsi appris une seconde chose trĂšs importante C'est que sa planĂšte d'origine Ă©tait Ă  peine plus grande qu'une maison ! Ça ne pouvait pas m'Ă©tonner beaucoup. Je savais bien qu'en dehors des grosses planĂštes comme la Terre, Jupiter, Mars, VĂ©nus, auxquelles on a donnĂ© des noms, il y en a des centaines d'autres qui sont quelquefois si petites qu'on a beaucoup de mal Ă  les apercevoir au tĂ©lescope. Quand un astronome dĂ©couvre l'une d'elles, il lui donne pour nom un numĂ©ro. Il l'appelle par exemple "l'astĂ©roĂŻde 3251". J'ai de sĂ©rieuses raisons de croire que la planĂšte d'oĂč venait le petit prince est l'astĂ©roĂŻde B 612. Cet astĂ©roĂŻde n'a Ă©tĂ© aperçu qu'une fois au tĂ©lescope, en 1909 par un astronome turc. Il avait fait alors une grande dĂ©monstration de sa dĂ©couverte Ă  un CongrĂšs International d'Astronomie. Mais personne ne l'avait cru Ă  cause de son costume. Les grandes personnes sont comme ça. Heureusement pour la rĂ©putation de l'astĂ©roĂŻde B 612 un dictateur turc imposa Ă  son peuple, sous peine de mort, de s'habiller Ă  l'europĂ©enne. L'astronome refit sa dĂ©monstration en 1920 dans un habit trĂšs Ă©lĂ©gant. Et cette fois-ci tout le monde fut de son avis. Si je vous ai racontĂ© ces dĂ©tails sur l'astĂ©roĂŻde B 612 et si je vous ai confiĂ© son numĂ©ro, c'est Ă  cause des grandes personnes. Les grandes personnes aiment les chiffres. Quand vous leur parlez d'un nouvel ami, elles ne vous questionnent jamais sur l'essentiel. Elles ne vous disent jamais"Quel est le son de sa voix ? Quels sont les jeux qu'il prĂ©fĂšre ? Est-ce qu'il collectionne les papillons ?"Elles vous demandent"Quel Ăąge a-t-il ? Combien a-t-il de frĂšres ? Combien pĂšse-t-il ? Combien gagne son pĂšre ?"Alors seulement elles croient le connaĂźtre. Si vous dites aux grandes personnes "J'ai vu une belle maison en briques roses, avec des gĂ©raniums aux fenĂȘtres et des colombes sur le toit..."Elles ne parviennent pas Ă  s'imaginer cette maison. Il faut leur dire "J'ai vu une maison de cent mille francs."Alors elles s'Ă©crient "Comme c'est joli !" Ainsi, si vous leur dites "La preuve que le petit prince a existĂ© c'est qu'il Ă©tait ravissant, qu'il riait, et qu'il voulait un mouton. Quand on veut un mouton, c'est la preuve qu'on existe", elles hausseront les Ă©paules et vous traiteront d'enfant! Mais si vous leur dites "La planĂšte d'oĂč il venait est l'astĂ©roĂŻde B 612", alors elles seront convaincues, et elles vous laisseront tranquille avec leurs questions. Elles sont comme ça. Il ne faut pas leur en vouloir. Les enfants doivent ĂȘtre trĂšs indulgents envers les grandes personnes. Mais, bien sĂ»r, nous qui comprenons la vie, nous nous moquons bien des numĂ©ros ! J'aurais aimĂ© commencer cette histoire Ă  la façon des contes de fĂ©es. J'aurais aimĂ© dire "Il Ă©tait une fois un petit prince qui habitait une planĂšte Ă  peine plus grande que lui, et qui avait besoin d'un ami..."Pour ceux qui comprennent la vie, ça aurait eu l'air beaucoup plus vrai. Car je n'aime pas qu'on lise mon livre Ă  la lĂ©gĂšre. J'Ă©prouve tant de chagrin Ă  raconter ces souvenirs. Il y a six ans dĂ©jĂ  que mon ami s'en est allĂ© avec son mouton. Si j'essaie ici de le dĂ©crire, c'est afin de ne pas l'oublier. C'est triste d'oublier un ami. Tout le monde n'a pas eu un ami. Et je puis devenir comme les grandes personnes qui ne s'intĂ©ressent plus qu'aux chiffres. C'est donc pour ça encore que j'ai achetĂ© une boĂźte de couleurs et des crayons. C'est dur de se remettre au dessin, Ă  mon Ăąge, quand on n'a jamais fait d'autres tentatives que celle d'un boa fermĂ© et celle d'un boa ouvert, Ă  l'Ăąge de six ans ! J'essaierai, bien sĂ»r, de faire des portraits le plus ressemblants possible. Mais je ne suis pas tout Ă  fait certain de rĂ©ussir. Un dessin va, et l'autre ne ressemble plus. Je me trompe un peu aussi sur la taille. Ici le petit prince est trop grand. LĂ  il est trop petit. J'hĂ©site aussi sur la couleur de son costume. Alors je tĂątonne comme ci et comme ça, tant bien que mal. Je me tromperai enfin sur certains dĂ©tails plus importants. Mais ça, il faudra me le pardonner. Mon ami ne donnait jamais d'explications. Il me croyait peut-ĂȘtre semblable Ă  lui. Mais moi, malheureusement, je ne sais pas voir les moutons Ă  travers les caisses. Je suis peut-ĂȘtre un peu comme les grandes personnes. J'ai dĂ» vieillir. Chapitre 5 Chaque jour j'apprenais quelque chose sur la planĂšte, sur le dĂ©part, sur le voyage. Ça venait tout doucement, au hasard des rĂ©flexions. C'est ainsi que, le troisiĂšme jour, je connus le drame des baobabs. Cette fois-ci encore ce fut grĂące au mouton, car brusquement le petit prince m'interrogea, comme pris d'un doute grave - C'est bien vrai, n'est-ce pas, que les moutons mangent les arbustes ? - Oui. C'est vrai. - Ah ! Je suis content. Je ne compris pas pourquoi il Ă©tait si important que les moutons mangeassent les arbustes. Mais le petit prince ajouta - Par consĂ©quent ils mangent aussi les baobabs ? Je fis remarquer au petit prince que les baobabs ne sont pas des arbustes, mais des arbres grands comme des Ă©glises et que, si mĂȘme il emportait avec lui tout un troupeau d'Ă©lĂ©phants, ce troupeau ne viendrait pas Ă  bout d'un seul baobab. L'idĂ©e du troupeau d'Ă©lĂ©phants fit rire le petit prince - Il faudrait les mettre les uns sur les autres... Mais il remarqua avec sagesse - Les baobabs, avant de grandir, ça commence par ĂȘtre petit. - C'est exact ! Mais pourquoi veux-tu que tes moutons mangent les petits baobabs ? Il me rĂ©pondit"Ben! Voyons!"Comme s'il s'agissait lĂ  d'une Ă©vidence. Et il me fallut un grand effort d'intelligence pour comprendre Ă  moi seul ce problĂšme. Et en effet, sur la planĂšte du petit prince, il y avait comme sur toutes les planĂštes, de bonnes herbes et de mauvaises herbes. Par consĂ©quent de bonnes graines de bonnes herbes et de mauvaises graines de mauvaises herbes. Mais les graines sont invisibles. Elles dorment dans le secret de la terre jusqu'Ă  ce qu'il prenne fantaisie Ă  l'une d'elles de se rĂ©veiller... Alors elle s'Ă©tire, et pousse d'abord timidement vers le soleil une ravissante petite brindille inoffensive. S'il s'agit d'une brindille de radis ou de rosier, on peut la laisser pousser comme elle veut. Mais s'il s'agit d'une mauvaise plante, il faut arracher la plante aussitĂŽt, dĂšs qu'on a su la reconnaĂźtre. Or il y avait des graines terribles sur la planĂšte du petit prince... c'Ă©taient les graines de baobabs. Le sol de la planĂšte en Ă©tait infestĂ©. Or un baobab, si l'on s'y prend trop tard, on ne peut jamais plus s'en dĂ©barrasser. Il encombre toute la planĂšte. Il la perfore de ses racines. Et si la planĂšte est trop petite, et si les baobabs sont trop nombreux, ils la font Ă©clater. "C'est une question de discipline, me disait plus tard le petit prince. Quand on a terminĂ© sa toilette du matin, il faut faire soigneusement la toilette de la planĂšte. Il faut s'astreindre rĂ©guliĂšrement Ă  arracher les baobabs dĂšs qu'on les distingue d'avec les rosiers auxquels ils ressemblent beaucoup quand ils sont trĂšs jeunes. C'est un travail trĂšs ennuyeux, mais trĂšs facile." Et un jour il me conseilla de m'appliquer Ă  rĂ©ussir un beau dessin, pour bien faire entrer ça dans la tĂȘte des enfants de chez moi."S'ils voyagent un jour, me disait-il, ça pourra leur servir. Il est quelquefois sans inconvĂ©nient de remettre Ă  plus tard son travail. Mais, s'il s'agit des baobabs, c'est toujours une catastrophe. J'ai connu une planĂšte, habitĂ©e par un paresseux. Il avait nĂ©gligĂ© trois arbustes..." Et, sur les indications du petit prince, j'ai dessinĂ© cette planĂšte-lĂ . Je n'aime guĂšre prendre le ton d'un moraliste. Mais le danger des baobabs est si peu connu, et les risques courus par celui qui s'Ă©garerait dans un astĂ©roĂŻde sont si considĂ©rables, que, pour une fois, je fais exception Ă  ma rĂ©serve. Je dis"Enfants 1 Faites attention aux baobabs 1"C'est pour avertir mes amis d'un danger qu'ils frĂŽlaient depuis longtemps, comme moi-mĂȘme, sans le connaĂźtre, que j'ai tant travaillĂ© ce dessin-lĂ . La leçon que je donnais en valait la peine. Vous vous demanderez peut-ĂȘtre Pourquoi n'y a-t-il pas, dans ce livre, d'autres dessins aussi grandioses que le dessin des baobabs ? La rĂ©ponse est bien simple J'ai essayĂ© mais je n'ai pas pu rĂ©ussir. Quand j'ai dessinĂ© les baobabs j'ai Ă©tĂ© animĂ© par le sentiment de l'urgence. Chapitre 6 Ah ! petit prince, j'ai compris, peu Ă  peu, ainsi, ta petite vie mĂ©lancolique. Tu n'avais eu longtemps pour distraction que la douceur des couchers de soleil. J'ai appris ce dĂ©tail nouveau, le quatriĂšme jour au matin, quand tu m'a dit J'aime bien les couchers de soleil. Allons voir un coucher de soleil... - Mais il faut attendre... - Attendre quoi ? - Attendre que le soleil se couche. Tu as eu J'air trĂšs surpris d'abord, et puis tu as ri de toi-mĂȘme. Et tu m'as dit - Je me crois toujours chez moi En effet. Quand il est midi aux États-Unis, le soleil, tout le monde le sait, se couche sur la France. Il suffirait de pouvoir aller en France en une minute pour assister au coucher de soleil. Malheureusement la France est bien trop Ă©loignĂ©e. Mais, sur ta si petite planĂšte, il te suffisait de tirer ta chaise de quelques pas. Et tu regardais le crĂ©puscule chaque fois que tu le dĂ©sirais... - Un jour, j'ai vu le soleil se coucher quarante-trois fois ! Et un peu plus tard tu ajoutais Tu sais... quand on est tellement triste on aime les couchers de soleil... - Le jour des quarante-trois fois tu Ă©tais donc tellement triste ? Mais le petit prince ne rĂ©pondit pas. Chapitre 7 Le cinquiĂšme jour, toujours grĂące au mouton, ce secret de la vie du petit prince me fut rĂ©vĂ©lĂ©. Il me demanda avec brusquerie, sans prĂ©ambule, comme le fruit d'un problĂšme longtemps mĂ©ditĂ© en silence - Un mouton, s'il mange les arbustes, il mange aussi les fleurs ? - Un mouton mange tout ce qu'il rencontre. - MĂȘme les fleurs qui ont des Ă©pines ? - Oui. MĂȘme les fleurs qui ont des Ă©pines. - Alors les Ă©pines, Ă  quoi servent-elles ? Je ne le savais pas. J'Ă©tais alors trĂšs occupĂ© Ă  essayer de dĂ©visser un boulon trop serrĂ© de mon moteur. J'Ă©tais trĂšs soucieux car ma panne commençait de m'apparaĂźtre comme trĂšs grave, et l'eau Ă  boire qui s'Ă©puisait me faisait craindre le pire. - Les Ă©pines, Ă  quoi servent-elles ? Le petit prince ne renonçait jamais Ă  une question, une fois qu'il l'avait posĂ©e. J'Ă©tais irritĂ© par mon boulon et je rĂ©pondis n'importe quoi - Les Ă©pines, ça ne sert Ă  rien, c'est de la pure mĂ©chancetĂ© de la part des fleurs - Oh ! Mais aprĂšs un silence il me lança, avec une sorte de rancune - Je ne te crois pas ! Les fleurs sont faibles. Elles sont naĂŻves. Elles se rassurent comme elles peuvent. Elles se croient terribles avec leurs Ă©pines... Je ne rĂ©pondis rien. À cet instant-lĂ  je me disais "Si ce boulon rĂ©siste encore, je le ferai sauter d'un coup de marteau."Le petit prince dĂ©rangea de nouveau mes rĂ©flexions - Et tu crois, toi, que les fleurs... - Mais non ! Mais non ! Je ne crois rien ! J'ai rĂ©pondu n'importe quoi. Je m'occupe, moi, de choses sĂ©rieuses ! Il me regarda stupĂ©fait. - De choses sĂ©rieuses Il me voyait, mon marteau Ă  la main, et les doigts noirs de cambouis, penchĂ© sur un objet qui lui semblait trĂšs laid. - Tu parles comme les grandes personnes ! Ça me fit un peu honte. Mais, impitoyable, il ajouta - Tu confonds tout... tu mĂ©langes tout ! Il Ă©tait vraiment trĂšs irritĂ©. Il secouait au vent des cheveux tout dorĂ©s - Je connais une planĂšte oĂč il y a un Monsieur cramoisi. Il n'a jamais respirĂ© une fleur. Il n'a jamais regardĂ© une Ă©toile. Il n'a jamais aimĂ© personne. Il n'a jamais rien fait d'autre que des additions. Et toute la journĂ©e il rĂ©pĂšte comme toi "Je suis un homme sĂ©rieux ! Je suis un homme sĂ©rieux !"et ça le fait gonfler d'orgueil. Mais ce n'est pas un homme, c'est un champignon! - Un quoi ? - Un champignon Le petit prince Ă©tait maintenant tout pĂąle de colĂšre. - Il y a des millions d'annĂ©es que les fleurs fabriquent des Ă©pines. Il y a des millions d'annĂ©es que les moutons mangent quand mĂȘme les fleurs. Et ce n'est pas sĂ©rieux de chercher Ă  comprendre pourquoi elles se donnent tant de mal pour se fabriquer des Ă©pines qui ne servent jamais Ă  rien ? Ce n'est pas important la guerre des moutons et des fleurs ? Ce n'est pas plus sĂ©rieux et plus important que les additions d'un gros Monsieur rouge ? Et si je connais, moi, une fleur unique au monde, qui n'existe nulle part, sauf dans ma planĂšte, et qu'un petit mouton peut anĂ©antir d'un seul coup, comme ça, un matin, sans se rendre compte de ce qu'il fait, ce n'est pas important ça Il rougit, puis reprit - Si quelqu'un aime une fleur qui n'existe qu'Ă  un exemplaire dans les millions et les millions d'Ă©toiles, ça suffit pour qu'il soit heureux quand il les regarde. Il se dit"Ma fleur est lĂ  quelque part..."Mais si le mouton mange la fleur, c'est pour lui comme si, brusquement, toutes les Ă©toiles s'Ă©teignaient ! Et ce n'est pas important ça ! Il ne put rien dire de plus. Il Ă©clata brusquement en sanglots. La nuit Ă©tait tombĂ©e. J'avais lĂąchĂ© mes outils. Je me moquais bien de mon marteau, de mon boulon, de la soif et de la mort. Il y avait, sur une Ă©toile, une planĂšte, la mienne, la Terre, un petit prince Ă  consoler ! Je le pris dans les bras. Je le berçai. Je lui disais "La fleur que tu aimes n'est pas en danger... Je lui dessinerai une museliĂšre, Ă  ton mouton... Je te dessinerai une armure pour ta fleur... Je..."Je ne savais pas trop quoi dire. Je me sentais trĂšs maladroit. Je ne savais comment l'atteindre, oĂč le rejoindre... C'est tellement mystĂ©rieux, le pays des larmes.

je t aime dit le petit prince