LouiseRose-Ătiennette GĂ©rard, dite Rosemonde GĂ©rard (1866-1953) fut la femme dâEdmond Rostand. Pour son mari, elle accepte dâĂȘtre dans lâombre. Pourtant, on murmure que câest elle qui lui donna la trame de Cyrano de Bergerac. Et puis, ses poĂšmes enchantĂšrent son Ă©poque.
Lesexemples sont ici particuliÚrement nombreux : Mme Rosemonde Gérard est la femme d'Edmond Rostand, Gérard d'Houville est la fille de José-Maria de Heredia et la femme d'Henri de Régnier (fille et femme d'académicien, elle sera en 1918 la premiÚre femme à recevoir le Grand prix de littérature de l'Académie française) ; Mme Alphonse Daudet est, comme son
Alorsarrivent: Victor Hugo(1802-1885),puis la poésie maritime va toucher des hommes comme Beaudelaire(1821-1867),les poÚtes mauditsTristan CorbiÚre (1841-1875) , Rimbaud (1854_1891), poÚmes écrits lors de longs séjousr au bord de mer: jean Richepin(1849-1926) Yann Nibor né en 1857. début du XXém siÚcle : Henry Jacques (1886-1973
Toutesles informations sur le lot Rosemonde Gérard, Mme Edmond ROSTAND (1871-1953) - Lot 743 - Ader
EdmondRostand a Ă©pousĂ© le 8 avril 1890, Ă Paris Rosemonde GĂ©rard. Rosemonde Ă©tait une femme lettrĂ©e, intelligente, spirituelle. Elle Ă©crivait, comme son mari, les vers en dĂ©montrant une maitrise parfaite de la langue et un certain talant. Si elle nâavait pas Ă©pousĂ© Edmond, elle avait Ă©tĂ© surement connue et cĂ©lĂšbre; la gloire de son mari a Ă©clipsĂ© sa
tv4eOl. Exposition et boutique de NoĂ«l Ă la Galerie Joyce AprĂšs leur passage sur le toit de la CitĂ© Radieuse, Ă la Galerie des Galeries Lafayette, Chez Moi Paris et Studio Marant se retrouvent pour le plus grand bonheur de tous. Une nouvelle exposition-boutique ouvre Ă la Galerie Joyce des Jardins du Palais Royal du 23 Novembre 2018 au 6 Janvier 2019. Les appartements de Madame M Câest dans lâhistorique Galerie Joyce, sous les arcades des jardins du Palais Royal, celle qui a laissĂ© nombre de crĂ©ateurs Parisiens exprimer leurs univers en son sein que Jean-Baptiste et Emily crĂ©ent les appartements de Madame M. Madame M est un personnage de roman, elle prend vie dans lâimaginaire des deux amis inspirĂ©s par ces lieux chargĂ©s dâhistoire femme dâesprit et exubĂ©rante, elle oscille entre une cocotte du 19Ăšme, une Castafiore et une Ă©crivaine activiste. En novembre, Studio Marant et Chez Moi Paris vous invitent Ă dĂ©couvrir le surprenant intĂ©rieur de Madame M ses souvenirs de voyage, ses lectures, ses jeux, son goĂ»t pour lâart et son grand talent pour chiner meubles et objets en tout genre⊠Nous avions envie de crĂ©er un lieu de vie, chez Madame M on trouve tous les objets chers Ă un intĂ©rieur Parisien. » La sĂ©lection â Souvenirs de voyages Madame M aime les objets que lâon transporte, ceux qui nous viennent dâailleurs et sont emprunts dâune culture inspirante. Ces piĂšces rares sont Ă©galement un souvenir, il nous ramĂšnent lĂ oĂč nous les avons trouvĂ©. Ambre, la fondatrice de Maison IntĂšgre est passionnĂ©e par lâAfrique. Depuis 2017, elle parcours lâOuest Africain Ă la recherche dâAntiquaires et dâartisans locaux pour nous montrer des objets Ă©tonnants. Maison dâĂ©dition, elle a proposĂ© Ă des designers de collaborer avec certains artisans pour Ă©diter de nouvelles crĂ©ations⊠â Ses lectures Madame M accompagne ses journĂ©es de lectures en tout genre⊠Les maisons dâĂ©ditions indĂ©pendantes Parisiennes ont une place de choix dans sa bibliothĂšque USM. Jean Boite Edition, une maison dâĂ©dition dâun nouveau genre; ArchĂ©ologues digitaux, lâĂ©quipe de Jean-Boite puise des sujets sur internet et interroge les artistes pour en faire un ouvrage. RVB Books rĂ©alise des livres dâartistes, des catalogues dâimages/ Chaque nouvel ouvrage nous raconte les obsessions et les recherches des artistes Ă travers leur collection de visuels . â Son goĂ»t pour lâart Madame M dĂ©niche de jeunes talents. Les oeuvres dâartistes Ă©mergents couvrent les murs, peintures de Lise Stouflet, Charles Hascouet, Francesc Ruiz, Pol Aganda et Gaadjika. Dessins dâAntoine Benjamin Navet, Orfeo Tagiuri et Antoine Dessailli. Collages de Lia Rochas. Les bouquets peints de Pauline Sarrus ou encore les tableaux en silicone de Romain Sarrot. â Ses jeux Une Ăąme dâenfant et dâartiste. Supereditions propose des livres et des jeux de carte Ă illustrer soi-mĂȘme. On crĂ©e ses personnages dans le jeux des 7 familles, on dessine des histoires et on peint ses voyages. Pour les gourmands, Bogato fait des biscuits recouverts de sucre blanc sur lesquels on imagine des oeuvres dâart. Les furby, ce jouet des annĂ©es 90 sont magnifiĂ©s par lâartiste Charles Hascouet. â Ses objets Vintage Madame M aime le mobilier ancien, il porte une histoire, se passe et se revend⊠Maison MĂšre, cherche partout en Europe les piĂšces dâexception, aprĂšs une petite sĂ©ance de beautĂ©, celles-ci trouvent un nouvel Ă©crin. Lebensformen pousse les portes du temps pour dĂ©nicher des objets chargĂ©s dâhistoire. Une sĂ©lection dâoeuvres et objets dâart expertisĂ©s et contextualisĂ©s pour une vĂ©ritable expĂ©rience de collectionneur pour les amateurs dâart. â Sa collection de cĂ©ramiques Madame M explore les diffĂ©rentes facettes de la cĂ©ramique. contemporaine ou ancienne, la cĂ©ramique orne son appartement. Lola Moreau crĂ©e une sĂ©rie autours des arts de la table pour lâoccasion. Emile Degorce explore les formes et les couleurs Ă travers une sĂ©rie de vases. Emmanuelle Roule propose des sculptures questionnant le volume et la matiĂšre avec une forte dimension architecturale. Victor Guti sâimprĂšgne de la pop culture, des codes du luxe pour les inscrire dans sa pratique de cĂ©ramiste; Objets insolites, vases brandĂ©s ou vides poches aux allures kitsch. â Sa boite Ă bijoux Les bijoux de Madame M sont chargĂ©s dâhistoire et de magie. Pour sa troisiĂšme collaboration avec le Studio Marant, Violette Stehli Ă conçu et rĂ©alisĂ© le coffret secret des amours de Madame Mâ une boite confidentielle et mystĂ©rieuse ou Madame M conserve prĂ©cieusement les offrandes de ses prĂ©tendants Ă©plorĂ©s. Les mĂ©dailles conçues spĂ©cialement pour lâexposition sont une rĂ©interpretation moderne et poĂ©tique dâun motif classique en bijouterie, rendu cĂ©lĂšbre par le bijoutier lyonnais Alphonse Augis lorsquâil grava sur une mĂ©daille un vers dâun poĂšme de Rosemonde GĂ©rard Ă son mari Edmond Rostand âPlus quâhier et moins que demainâ, testament dâun amour Ă©ternel. MinĂ©ralosophie travaille autour de lâĂ©nergie des pierres et sâinspire du langage du monde visible et invisible, des symboles qui entourent et interpellent chacune dâentre nous. Mains, oeils, perles,⊠sont autant de messages qui Ă©veillent un sentiment, une pensĂ©e, un souvenir. â Son jardin dâintĂ©rieur Une maison dans les arbres crĂ©e des bouquets et cloches de fleurs sĂ©chĂ©es. Miyoko, design des piĂšces inspirĂ©es de lâIkebana, elle dĂ©niche des vĂ©gĂ©taux, importe des fleurs dĂ©licates du Japon et compose de subtiles bouquets conçus pour restĂ©s. â Quand? Rendez-vous jusquâau 23 DĂ©cembre. Tous les jours de 11h Ă 19h. Ă la Galerie Joyce, 168 galerie Valois, Paris 1er Did you find apk for android? You can find new Free Android Games and apps.
Lâeternel chanson de Rosemonde Sur notre banc ami, tout verdĂątre de mousse, Sur le banc dâautrefois nous reviendrons causer, Nous aurons une joie attendrie et trĂšs douce, La phrase finissant toujours par un baiser. Combien de fois jadis jâai pu dire » Je tâaime » ? Alors avec grand soin nous le recompterons. Nous nous ressouviendrons de mille choses, mĂȘme De petits riens exquis dont nous radoterons. Un rayon descendra, dâune caresse douce, Parmi nos cheveux blancs, tout rose, se poser, Quand sur notre vieux banc tout verdĂątre de mousse, Sur le banc dâautrefois nous reviendrons causer. Mon amour se fera plus grave â et serein. Songe que tous les jours des souvenirs sâentassent, Mes souvenirs Ă moi seront aussi les tiens. Ces communs souvenirs toujours plus nous enlacent Et sans cesse entre nous tissent dâautres liens. Cest vrai, nous serons vieux, trĂšs vieux, faiblis par lâĂąge, Mais plus fort chaque jour je serrerai ta main Car vois-tu chaque jour je tâaime davantage, Aujourdâhui plus quhier et bien moins que demain. Et de ce cher amour qui passe comme un rĂȘve, Je veux tout conserver dans le fond de mon cĆur, Retenir sâil se peut lâimpression trop brĂšve Pour la ressavourer plus tard avec lenteur. Jâenfouis tout ce qui vient de lui comme un avare, ThĂ©saurisant avec ardeur pour mes vieux jours ; Je serai riche alors dâune richesse rare Jâaurai gardĂ© tout lâor de mes jeunes amours ! Ainsi de ce passĂ© de bonheur qui sâachĂšve, Ma mĂ©moire parfois me rendra la douceur ; Et de ce cher amour qui passe comme un rĂȘve Jâaurai tout conservĂ© dans le fond de mon cĆur. Nous nous croirons encore aux jours heureux dâantan, Et je te sourirai tout en branlant la tĂȘte Et tu me parleras dâamour 2 te sourirai tout en branlant la tĂȘte Et tu me parleras dâamour en chevrotant. Nous nous regarderons, assis sous notre treille, Avec de petits yeux attendris et brillants, Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille Orpheline de pĂšre, Rosemonde Lee, dite Rosemonde GĂ©rard fit connaissance dâEdmond Rostand durant lâĂ©tĂ© 1886 Ă Luchon. Ils sâĂ©changent des vers, et se rĂ©vĂ©lĂ© une vĂ©ritable poĂ©tesse de talent. La famille dâEdmond voit cette rencontre sentimentale dun bon Ćil et se mariĂšrent en 1890. Elle sera la premiĂšre fan » de son mari, publiera un recueil Ă compte dâauteur sans quâil le sache, recopiera ses manuscrits illisibles, le poussera et le soutiendra lorsquâil doute. Si Rosemonde GĂ©rard nâavait-elle pas Ă©pousĂ© Edmond Rostand, elle aurait Ă©tĂ© connue et cĂ©lĂšbre pour sa valeur personnelle; mais la gloire de son mari a Ă©clipsĂ© sa propre rĂ©putation. Sans ambition personnelle, elle a semblĂ© toute Ă©vouĂ©e Ă lâart et Ă la gloire de son mari. Elle Ă©crit alors pour son mari et lui dĂ©die le poĂšme LâĂternelle Chanson » dont ces deux vers deviendront plus tard cĂ©lĂšbres dans le monde entier. HĂ©las, Rosemonde nâa pas vieilli aux cĂŽtĂ© de son Ă©poux, comme elle lâimaginait dans ce poĂšme. Celui-ci, en effet, la quitte en 1915 pour lâactrice Mary Marquet, de 27 ans sa cadette. Mais qui ne durera que trois ans, puisque Edmond Rostand mourra de la grippe espagnole. Mais, dâune 3 qui ne durera que trois ans, puisque Edmond Rostand mourra de la grippe espagnole. Mais, dâune certaine façon, la force de cet mour a vĂ©cu bien au-delĂ de sa mort et vit toujours. La scĂšne amĂ©ricaine Edward Hopper fait ses Ă©tudes Ă la School of Art de New York oĂč il est lâĂ©lĂšve de Robert Henri ; il voyage en Europe entre 1905 et 1910. partir de 1915, il abandonne temporairement la peinture pour se consacrer, durant huit ans environ, Ă la gravure et rĂ©alise des pointes sĂšches et des eaux-fortes. Le succĂšs emportĂ© par ses expositions dâaquarelles et de peinture lâimpose comme le chef de file des peintres qui peignent la scĂšne amĂ©ricaine ». Sa peinture, puissamment Ă©vocatrice, concerne la sociĂ©tĂ© amĂ©ricaine es annĂ©es 1920-1940 combinant le rĂ©alisme de sa vision avec un sentiment poignant du paysage, des objets et des personnes. Hopper peint des images de la ville ou de la campagne presque toujours dĂ©sertes, des intĂ©rieurs ou se consument Pintime solitude et la profonde tristesse dâhommes et de femmes sans espoir. Sous une apparente objectivitĂ© et une froideur descriptive, ses tableaux expriment un silence et une stupeur presque mĂ©taphysiques proches des toiles de De Chirico,â son langage utilise principalement la composition gĂ©omĂ©trique, lâextrĂȘme rĂ©duction des dĂ©tails et une lumiĂšre contrastĂ©e, sculpturale et vive.
Rosemonde GĂ©rard, nĂ©e Louise-Rose-Ătiennette GĂ©rard le 5 avril 1866 Ă Paris oĂč elle est morte le 8 juillet 1953, est une poĂ©tesse et comĂ©dienne française[1]. Biographie Petite-fille du comte marĂ©chal Ătienne Maurice GĂ©rard, hĂ©ros de Wagram, et de Louise-Rose-AimĂ©e de Timbrune-Thiembrone de Valence, dite Rosemonde, elle adopte le surnom de sa grand-mĂšre pour jouer et Ă©crire. Elle a eu pour parrain le poĂšte Leconte de Lisle. Son pĂšre, le comte GĂ©rard, meurt jeune et Alexandre Dumas fils devient son tuteur. Dodette, de son surnom familier, s'installe avec sa mĂšre au 107 boulevard Malesherbes Ă Paris. Rosemonde GĂ©rard signe de son vrai nom Les Pipeaux, parus en 1889. Le 8 avril 1890, elle Ă©pouse Edmond Rostand Ă Paris en l'Ă©glise Saint-Augustin, avec le compositeur Jules Massenet comme tĂ©moin. La mĂȘme annĂ©e, elle reçoit le prix Archon-DespĂ©rouses qu'elle recevra Ă nouveau en 1926[2]. Le jeune mĂ©nage vient tout d'abord habiter au 107 boulevard Malesherbes[3] et s'installe, peu aprĂšs, au 2 rue Fortuny oĂč naissent leurs fils Maurice Rostand en 1891, puis Jean Rostand en 1894. En 1897, les Rostand achĂštent, au 29 rue Alphonse-de-Neuville, un petit hĂŽtel qu'ils abandonnent en 1900 et vendent ensuite pour s'Ă©tablir dans le sud-ouest de la France Ă Cambo-les-Bains, dans la luxueuse Villa Arnaga. Le 27 dĂ©cembre 1897, soir de la rĂ©pĂ©tition gĂ©nĂ©rale de Cyrano de Bergerac, la crĂ©atrice du rĂŽle de Roxane, Maria Legault, est absente pour la rĂ©pĂ©tition des couturiĂšres »[Note 1],[4] ; Rosemonde est alors sollicitĂ©e par Coquelin pour tenir le rĂŽle durant toute la rĂ©pĂ©tition[5]. Plus que comĂ©dienne, elle a surtout Ă©tĂ© poĂšte. Elle a rarement jouĂ© la comĂ©die, hormis une fois dans le rĂŽle de Roxane de Cyrano de Bergerac, avec Sarah Bernhardt lui donnant la rĂ©plique en Cyrano ». Lorsque Rostand la quitte, en 1915, pour l'actrice Mary Marquet, elle entame une liaison avec son Beethoven », le compositeur Tiarko Richepin, de 18 ans son cadet[6]. En 1931, elle est nommĂ©e chevalier de la LĂ©gion d'honneur[7]. Elle a Ă©tĂ© membre du jury du Prix FĂ©mina. Rosemonde GĂ©rard meurt le 8 juillet 1953 Ă son domicile, 17 chaussĂ©e de la Muette, dans le 16e arrondissement de Paris[8]. Elle est inhumĂ©e au cimetiĂšre de Passy Ă Paris[9] dixiĂšme division, en compagnie de son fils Maurice Rostand. Ćuvre La Robe Ă ramage, portrait de Rosemonde GĂ©rard par EugĂšne Pascau musĂ©e d'Orsay. Chacune des pensĂ©es d'Edmond Rostand avait une rime, chacun de ses regards un reflet, chacune de ses actions un symbole. Rosemonde C'est Elle, mot pour moi toujours en italique, Elle, avec sa dolente inflexion de cou, Ses longs cils relevĂ©s et ses cheveux d'or flou Et ses yeux Ă©tonnĂ©s de poupĂ©e angĂ©lique. Edmond Rostand, son Ă©poux Ă cĂŽtĂ© des Musardises, et pour les mieux comprendre, il faut placer Les Pipeaux, publiĂ©s un an plus tĂŽt 1889. Ce sont les accents mĂ©langĂ©s de deux jeunes poĂštes sentimentaux, qui sont un peu prĂ©cieux l'un et l'autre et qui raffinent » sur le double sentiment de la nature et de l'amour, avec une technique aussi savante chez l'un que chez l'autre, car Rosemonde GĂ©rard Ă©crit avec autant de virtuositĂ© que son mari les poĂšmes Ă forme fixe, sonnets, triolets et rondeaux. Elle est avec bonheur l'Ăąme d'une jeunesse chantante, donnant confiance Ă Edmond Rostand et rivalisant avec lui dans le dessein de l'encourager. Pour se convaincre de son rĂŽle bĂ©nĂ©fique, il suffit d'ouvrir ces lĂ©gers Pipeaux et de les feuilleter quelques instants. La nature y est tout entiĂšre prĂ©sente Voici des jardins, des animaux, et puis voici des insectes. Anna de Noailles n'a pas Ă©tĂ© la premiĂšre Ă cĂ©lĂ©brer les jardins potagers Dans une plate-bande Ă bordure d'oseille, Majestueusement poussaient les artichauts ; Sur le mur, au-dessus d'un buisson de groseille ; Pendaient les chasselas poudrerisĂ©s de chaux. Bedonnant doucement sous la cloche de verre, Les melons presque mĂ»rs avaient de beaux tons roux, Des mouches bourdonnaient aux portes de la serre Et des papillons bleus voltigeaient sur les choux. Mais ce sont aussi des jardins d'agrĂ©ment lis et roses, sensations d'aube ou de crĂ©puscule, de soirĂ©e d'Ă©tĂ© ou de clair de lune, japonaiserie dĂ©licate et minutieuse, croquis de village, promenade sur l'eau, impressions de plage, bonheur d'une jeune fille en vacances, et ces lĂ©zards, ces cigales, ces grenouilles, toute cette faune d'album peinte par petites touches, que l'on retrouvera dans Chantecler. Ensuite, ce sont des ritournelles », comme les appelle le poĂšte, c'est-Ă -dire de petits poĂšmes toujours souples et subtils qui peuvent ĂȘtre chantĂ©s et puis des sonnets, des rondes, des poĂšmes d'enfance, le marchand de sable, NoĂ«l, les images d'Ăpinal, les vieux meubles, bahuts, bijoux anciens, fauteuils branlants, Ă©ventails fanĂ©s, chaise Ă porteurs, clavecin, pastels pĂąlis, bureaux Ă secrets, poupĂ©es, armoires pleines de souvenirs que personne ne rappelle ». Enfin, c'est L'Ăternelle chanson, celle de l'amour, naturellement Car vois-tu, chaque jour je t'aime davantage, Aujourd'hui plus qu'hier et bien moins que demain. Qui fait Ă©cho au poĂšme Les vieux, en 1903 dans l'interprĂ©tation de Sarah Bernhardt Et comme chaque jour je t'aime davantage, Aujourd'hui plus qu'hier et bien moins que demain, Qu'importeront alors les rides du visage ? Mon amour se fera plus grave - plus serein. Songe que tous les jours des souvenirs s'entassent, Mes souvenirs Ă moi seront aussi les tiens. Ces communs souvenirs toujours plus nous enlacent Et sans cesse entre nous tissent d'autres liens. Ou encore Ce n'est pas la faute Ă nous deux, Si nous nous aimons de la sorte... Pardon de toutes les annĂ©es OĂč je ne te connaissais pas... MalgrĂ© nous. Tous ces vers exquis ont chantĂ© Ă toutes les oreilles des gens de 1900. ChantĂ©, car beaucoup ont Ă©tĂ© mis en musique, par Emmanuel Chabrier notamment, et tout de suite ils ont eu la popularitĂ© qu'ils mĂ©ritaient. Admirable destin de ce jeune poĂšte qui chante en mĂȘme temps que celle qu'il aime et qui l'aime ; c'est une chose inĂ©dite dans la littĂ©rature française. Certes Mme de Lamartine a Ă©tĂ© une femme intelligente et lettrĂ©e, mais elle n'a rien Ă©crit en vers ; Rosemonde GĂ©rard, si elle n'avait pas Ă©pousĂ© Edmond Rostand, eĂ»t Ă©tĂ© connue et cĂ©lĂšbre pour sa valeur personnelle ; la gloire de son mari a Ă©clipsĂ© sa propre rĂ©putation[10]. En a-t-elle souffert en son amour propre d'auteur ? Elle ne l'a point dit. Sans ambition personnelle, elle a semblĂ© toute dĂ©vouĂ©e Ă l'art et Ă la gloire de son mari. Savinien de Cyrano, qui ne fut pas de Bergerac, Rosemonde GĂ©rard en avait trouvĂ© la trace en Seine-et-Oise, au chĂąteau de MauviĂšres oĂč il vĂ©cut vingt ans. Elle en avait racontĂ© Ă son mari... Ce n'est qu'en pardonnant qu'on ne se trompe pas Rosemonde GĂ©rard et Maurice Rostand, extrait dâUn bon petit diable Publications Rosemonde GĂ©rard vers 1900. Les Pipeaux, poĂšmes, 1889 Les Vieux, interprĂ©tĂ© par Sarah Bernhard en 1903 A mon fils », L'Illustration,â dĂ©cembre 1909, p. 5-9 lire en ligne. Les jardins », L'Illustration,â dĂ©cembre 1910, p. 7-10 lire en ligne. Un bon petit diable avec Maurice Rostand, fĂ©erie en 3 actes en vers, d'aprĂšs la comtesse de SĂ©gur, Gymnase, 22 dĂ©cembre 1911 Le voyage d'une coccinelle », L'Illustration, no 3669,â 21 juin 1913 lire en ligne. L'impossible amitiĂ© », L'Illustration, no 3672,â 12 juillet 1913 lire en ligne. Les voyages », L'Illustration, no 3694,â 13 dĂ©cembre 1913 lire en ligne. La Marchande d'allumettes, co-auteur Maurice Rostand, livret d'opĂ©ra-comique, 1914, musique Tiarko Richepin, Paris. OpĂ©ra-Comique, 25 fĂ©vrier 1914 lire en ligne sur Gallica. Un film du mĂȘme nom, rĂ©alisĂ© par Jean Renoir fut saisi aprĂšs quelques jours d'exploitation en juin 1928, Ă la requĂȘte de Rosemonde GĂ©rard, auteur d'un opĂ©ra-comique adaptĂ© du conte d'Andersen et qu'elle estimait plagiĂ©. La Robe d'un soir, piĂšce en 4 actes, en vers, 1925, musique de scĂšne de Claude Corbreuse, jouĂ© au Théùtre de l'OdĂ©on, 1924-1925[11] La Vie amoureuse de Madame de Genlis, 1926 L'Arc-en-ciel, poĂšmes, 1926 Mes souvenirs Cyrano de Bergerac, avec un dessin d'Edmond Rostand, 1927 Le FĂ©minisme, avec son fils Maurice Rostand, confĂ©rence, 1930 La ForĂȘt enchantĂ©e, piĂšce de théùtre par Rosemonde GĂ©rard et Maurice Rostand, 1931 Les Papillotes, piĂšce en un acte en vers, 1931, jouĂ©e au Théùtre de l'OdĂ©on en 1931[12] FĂ©eries, 1933 Les Masques de l'amour, théùtre en vers, 1928 Les Papillotes, théùtre en vers, 1928 Ă quoi rĂȘvent les vieilles filles, théùtre en vers, 1928 La Tour Saint-Jacques, piĂšce en un acte, en vers, reprĂ©sentĂ©e pour la premiĂšre fois sur la scĂšne de la ComĂ©die-Française le 28 janvier 1928 Edmond Rostand, 1935 Rien que des chansons, 1939 Les Muses françaises, poĂšmes, 1943. De Marie de France Ă Rosemonde GĂ©rard, qui fait prĂ©cĂ©der les poĂšmes de ses consĆurs par leur portrait en vers MĂ©ditations poĂ©tiques et harmonies poĂ©tiques de Victor Hugo, sonnet, prĂ©face de Rosemonde GĂ©rard, 1930 Histoire d'amour et Lettre de rupture, deux chansons de Rosemonde GĂ©rard et Tiarko Richepin enregistrĂ©e par Jeanne Aubert en 1942 Lettres Ă sa fiancĂ©e, Edmond Rostand, Editions Nicolas Malais, 2009, lettres d'amour de Rostand Ă sa future femme Vous ĂȘtes mon espoir et ma dĂ©sespĂ©rance PoĂšme pour MĂ©lodies d'Ivan DevriĂšs paroles de GĂ©rald DevriĂšs, Rosemonde GĂ©rard, Paul Ăluard, Guillaume Apollinaire Lire en ligne Bibliographie Correspondance adressĂ©e par Edmond Rostand Ă Rosemonde GĂ©rard lire en ligne sur Gallica En 2006, Laurence Catinot-Crost publie chez Empreinte-SĂ©guier une biographie "Rosemonde GĂ©rard, la fĂ©e d'Edmond Rostand". En 2020, Thomas Sertillanges publie "Edmond Rostand, les couleurs du panache" Atlantica, la premiĂšre biographie illustrĂ©e du poĂšte, 580 pages et 500 illustrations dans lequel plusieurs chapitres sont consacrĂ©s Ă l'Ă©pouse du poĂšte. Hommage La rose Madame Edmond Rostand[13] » a Ă©tĂ© créée en 1912 par Joseph Pernet-Ducher. Notes et rĂ©fĂ©rences Notes â PremiĂšre rĂ©pĂ©tition intĂ©grale en costumes, elle prĂ©cĂšde immĂ©diatement la gĂ©nĂ©rale ». RĂ©fĂ©rences â Lorsque tu seras vieux... GĂ©rard, Rosemonde », sur BibliothĂšques spĂ©cialisĂ©es de la Ville de Paris consultĂ© le 23 janvier 2018 â â PoĂštes et Ă©crivains du XVIIe arrondissement de Paris, Jean Rimeize, Presses de Valmy, 2002, ISBN 9782910733919 â Pierre Espil, Edmond Rostand, une vie Une famille extraordinaire, Les Ă©ditions du Mondarrain, 1er janvier 1998, 320 p. ISBN 978-2-402-14213-7, lire en ligne, chap. VII Le Miracle » â Jean Lorrain, Mes expositions universelles 1889-1900, H. Champion, coll. Textes de littĂ©rature moderne et contemporaine » no 57, 2002, 435 p. ISBN 978-2-7453-0654-8, lire en ligne. â Philippe SĂ©guy, Les Rostand, Paris, Pygmalion, 2015, 312 p., 24 cm ISBN 978-2-75641-786-8, OCLC 932110207, lire en ligne. â Dossier sur la base LĂ©onore â Archives de Paris 16e, acte de dĂ©cĂšs no 1332, annĂ©e 1953 vue 14/20. â Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Les Ăditions de minuit, septiĂšme Ă©dition, 1963, t. 2 L-Z », Rue des RĂ©servoirs », p. 336-337. â Edmond Rostand Par Jacques Lorcey PubliĂ© par SĂ©guier, 2004 ISBN 2-84049-385-3, 9782840493853 â La Petite Illustration - théùtre - n°148 du 26 septembre 1925 â Le texte de la piĂšce et un commentaire sont publiĂ©s dans La Petite Illustration - théùtre- du 26 dĂ©cembre 1931 â La rose Madame Edmond Rostand Bibliographie Laurence Catinot-Crost, Rosemonde GĂ©rard, la fĂ©e d'Edmond Rostand, Paris, SĂ©guier, 2006 ISBN 2-84049-458-2, ISBN 978-2-84049-458-4. Marcel Migeo, Les Rostand, Paris, Stock, 1973. 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Rosemonde GĂ©rard Rostand Soumettre une texte Texte et poĂšmes / G / Rosemonde GĂ©rard Rostand Texte et poĂšmes de Rosemonde GĂ©rard Rostand Date de naissance Le 05 Avril 1866 Ă Paris Date de dĂ©cĂšs 05 Juillet 1953 Ă l'Ăąge de 87 ans Soumettre une texte Tous les poĂšmes et textes par ordre alphabĂ©tique 1 Azur au pays basque 2 Bonne annĂ©e 3 Calendrier 4 Ceci est mon testament 5 DĂ©part 6 DerniĂšre chanson 7 Ăternelle chanson 8 Instants 9 Ivory 10 L'abeille 11 L'amour 12 L'Ă©glantine 13 L'hirondelle 14 L'hĂŽtel du Clair de Lune 15 La biche des bois 16 La chanson du nuage 17 La chaumiĂšre 18 La grenouille 19 La harpe de madame de Genlis 20 La premiĂšre feuille d'automne 21 La Princesse lointaine 22 La ronde des mois 23 La rose de Saadi 24 La tendresse 25 La tortue 26 Le bouquet 27 Le brin d'herbe 28 Le cimetiĂšre 29 Le crapaud 30 Le dernier papillon 31 Le dernier rendez-vous ou L'Ă©ternelle chanson 32 Le jardin 33 Le jardin vivant 34 Le Martin-PĂȘcheur 35 Le myosotis 36 Le passĂ© 37 Le pinson 38 Le potager 39 Le roitelet 40 Le Rouge-Gorge 41 Le saule pleureur 42 Le sommeil 43 Les canards 44 Les coucous 45 Les mimosas 46 Les peupliers 47 Madame la Pie 48 Paris 49 Paysage 50 Paysages 1 2 » Coup de coeur Anuel AA - Mercedes Tintea Karol G - GATĂBELA Rosalia - DESPECHĂ traduction Ozuna - Somos Iguales Chris Brown - Call Me Every Day traduction Duki - GIVENCHY Lil TJAY - Beat The Odds Lartiste - FOTO Alonzo - Tout va bien Sofia Carson - Come Back Home traduction DJ Hamida - BerbĂšre holiday Gazo - Rappel Keen'V - OutĂ©tĂ© DJ Quick - Vamos La Petite Culotte - La Goffa Lolita Timal - CamĂ©lĂ©on Gambino - Salou Werenoi - Solitaire L'Allemand - LA GRINTA Hors SĂ©rie 3 Naza - Baby lova Nouveaux albums Pomme - Consolation BeyoncĂ© Le 29 Juillet BeyoncĂ© sera de retour avec son nouvel album "Renaissance". A noter que Jay-Z et Drake seront en featuring sur cet album. Slimane Les amoureux de la chanson française attendront patiemment le 2 septembre pour dĂ©couvrir "Chroniques d'un Cupidon" le nouvel opus de Slimane
Le 14 fĂ©vrier, les amoureux ont fĂȘtĂ© Saint Valentin. Je vous ai dĂ©jĂ dit que je nâai pas de jaloux qui ait pris un bail Ă long terme dans mon plumard. Aussi je ne me suis pas sentie concernĂ©e par cette journĂ©e. Mon dernier gigolo Ă©tait bijoutier. Mais quand il mâa offert le pendentif kitch avec la fameuse phrase qui fait fondre les cĆurs des midinettes + quâhier, â que demain en me demandant ma main et tout le reste, je suis partie en courant. Et en plus, Alain Solant, joaillier, nâavait pas du user ses culottes Ă lâĂ©cole. Je vous laisse juge en jetant la photo de ce bijou devant vos yeux effarĂ©s . Mais je ne suis pas lĂ pour Ă©taler ma vie. Revenons donc Ă la culture. Nâoublions pas que ce blog lui est entiĂšrement dĂ©diĂ©. Oserai-je ajouter que ma vie mĂȘme lui est consacrĂ©e. Et tout çà pour vous, mes petits chĂ©ris. Si, si !!! Câest en pensant Ă vous, assoiffĂ©s de savoir, que je me suis posĂ© la question cette phrase qui trĂŽne sur tant de tĂ©tonniĂšres affriolantes, signe de lâamour indestructible qui les unit Ă leur Jules, qui lâa Ă©crite ? Câest une poĂ©tesse oubliĂ©e. Louise-Rose-Ătiennette GĂ©rard, dite Rosemonde GĂ©rard 1866-1953 fut la femme dâEdmond Rostand. Pour son mari, elle accepte dâĂȘtre dans lâombre. Pourtant, on murmure que câest elle qui lui donna la trame de Cyrano de Bergerac. Et puis, ses poĂšmes enchantĂšrent son Ă©poque. Aussi, jâai le grand plaisir de vous livrer in extenso le poĂšme LâĂ©ternelle chanson» dans lequel est glissĂ©e la phrase qui est couchĂ©e sur tant de paires de glandes mammaires de toutes tailles et de toutes formes. Allez , sortez vos mouchoirs et rĂ©galez-vous Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille, Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux blancs, Au mois de mai, dans le jardin qui sâensoleille, Nous irons rĂ©chauffer nos vieux membres tremblants. Comme le renouveau mettra nos cĆurs en fĂȘte, Nous nous croirons encore de jeunes amoureux, Et je te sourirai tout en branlant la tĂȘte, Et nous ferons un couple adorable de vieux. Nous nous regarderons, assis sous notre treille, Avec de petits yeux attendris et brillants, Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille, Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux blancs. Sur notre banc ami, tout verdĂątre de mousse, Sur le banc dâautrefois nous reviendrons causer, Nous aurons une joie attendrie et trĂšs douce, La phrase finissant toujours par un baiser. Combien de fois jadis jâai pu dire Je tâaime » ? Alors avec grand soin nous le recompterons. Nous nous ressouviendrons de mille choses, mĂȘme De petits riens exquis dont nous radoterons. Un rayon descendra, dâune caresse douce, Parmi nos cheveux blancs, tout rose, se poser, Quand sur notre vieux banc tout verdĂątre de mousse, Sur le banc dâautrefois nous reviendrons causer. Et comme chaque jour je tâaime davantage, Aujourdâhui plus quâhier et bien moins que demain, Quâimporteront alors les rides du visage ? Mon amour se fera plus grave et serein. Songe que tous les jours des souvenirs sâentassent, Mes souvenirs Ă moi seront aussi les tiens. Ces communs souvenirs toujours plus nous enlacent Et sans cesse entre nous tissent dâautres liens. Câest vrai, nous serons vieux, trĂšs vieux, faiblis par lâĂąge, Mais plus fort chaque jour je serrerai ta main Car vois-tu chaque jour je tâaime davantage, Aujourdâhui plus quâhier et bien moins que demain. Et de ce cher amour qui passe comme un rĂȘve, Je veux tout conserver dans le fond de mon cĆur, Retenir sâil se peut lâimpression trop brĂšve Pour la ressavourer plus tard avec lenteur. Jâenfouis tout ce qui vient de lui comme un avare, ThĂ©saurisant avec ardeur pour mes vieux jours ; Je serai riche alors dâune richesse rare Jâaurai gardĂ© tout lâor de mes jeunes amours ! Ainsi de ce passĂ© de bonheur qui sâachĂšve, Ma mĂ©moire parfois me rendra la douceur ; Et de ce cher amour qui passe comme un rĂȘve Jâaurai tout conservĂ© dans le fond de mon cĆur. Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille, Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux blancs, Au mois de mai, dans le jardin qui sâensoleille, Nous irons rĂ©chauffer nos vieux membres tremblants. Comme le renouveau mettra nos cĆurs en fĂȘte, Nous nous croirons encore aux jours heureux dâantan, Et je te sourirai tout en branlant la tĂȘte Et tu me parleras dâamour en chevrotant. Nous nous regarderons, assis sous notre treille, Avec de petits yeux attendris et brillants, Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux blancs. Mona pleurĂ© Ă chaudes larmes. Pas vous ? En 1915, Sacha Guitry prĂ©sentait au Théùtre des VariĂ©tĂ©s un film muet de 22 mn intitulĂ© Ceux de chez nous . Le titre a Ă©tĂ© choisi pour rĂ©pondre Ă un manifeste allemand vantant la culture germanique. Le jeune cinĂ©aste y prĂ©sente des images dâAuguste Rodin, MaĂźtre Henri-Robert, Claude Monet, AndrĂ© Antoine, Camille Saint-SaĂ«ns, Edgar Degas, Edmond Rostand, Auguste Renoir, Sarah Bernhardt, Anatole France, Octave Mirbeau⊠En 1939, puis dans sa version dĂ©finitive de 1952, ce film fut sonorisĂ© et Guitry y ajouta des images de son pĂšre. Mais, en pleine exposition Monet », je mâattarderai sur lâextrait consacrĂ© au peintre de gĂ©nie. Sacha Guitry y raconte que ClĂ©menceau, son grand ami, appelĂ© au chevet du mourant, quitta en toute hĂąte sa VendĂ©e pour rejoindre Giverny. Il arriva juste Ă temps pour embrasser son vieil ami⊠CâĂ©tait le 5 dĂ©cembre 1926. Il assista Ă la mise en biĂšre et quand lâhomme des pompes funĂšbres voulut recouvrir le cercueil de Monet du voile noir traditionnel, ClĂ©menceau le lui prit des mains Non, dit-il », et ayant regardĂ© tout autour de lui, il alla Ă la fenĂȘtre, arracha lâun des rideaux de toile fleurie, et lui-mĂȘme, il en recouvrit le cercueil du grand peintre en disant Ă mi-voix Pas de noir pour Monet ! Le noir ce nâest pas une couleur ! ». Existe-t-il plus bel hommage ? Mona pas sure ! Claude Monet
poÚme de rosemonde gérard à son mari edmond rostand