Maismercredi, jour de marchĂ©, le ton monte. L’organiste en colĂšre n’en reste pas lĂ . Lui qui n’a jamais eu besoin d’autorisation pour jouer ne comprend pas. Deuxconcerts, des animations, un tournoi de tennis, une braderie Voici une sĂ©lection d’évĂ©nements prĂ©vus dans le Pays fouesnantais (FinistĂšre) ce week-end. Unjour, dit la lĂ©gende, un incendie commence Ă  ravager la jungle. AffolĂ©s hommes et bĂȘtes fuient en tous sens. Seul un petit colibri, sans relĂąche, fait l’aller et retour de la riviĂšre au brasier, une minuscule goutte d’eau dans son bec, pour la dĂ©poser sur le feu. Lechant du colibri. Le 31 janvier 2017, Pierre Rabhi, le fondateur du mouvement Colibris, a lancĂ© ce message sur Facebook : « Je suis trĂšs heureux de vous annoncer le lancement du « Chant des colibris, l’appel du monde de demain » ! Un appel Ă  signer, et des rassemblements citoyens dans 6 villes de France de mars Ă  juin 2017. Cetirage de 5 cartes qui vous est proposĂ© si dessus est un tirage croisĂ© inspirĂ© du tarot de Marseille, mais qui est adaptĂ© Ă  l'oracle de Belline suivant l'interprĂ©tation de chacune de ces cartes et selon l'influence planĂ©taire adĂ©quate. Le point fort de ce tirage de l'oracle de Belline est ça couverture de tous les domaines qui intĂ©resse le consultant en gĂ©nĂ©rale, amour, argent 8iZDY. Willette, Autoportrait sd Vive la Commune, illustra Adolphe Willette, brouillard de Toussaint, Le Courrier français no44, 4 novembre 1894 Adolphe Willette, autoportrait, 1906 Adolphe Willette, Alleluia, je couve mon oeuf,Courrier français no16, 20 avril 1905 Adolphe Willette, Ă  propos de la grĂšve des croque morts, Le courrier français no32, 9 aoĂ»t 1891 Adolphe Willette Menu Tabarin 1905 Adolphe Willette en Pierrot, Revue IllustrĂ©e, juillet 1898 A la Samaritaine Ă©trennes jouets, 1908, lithographie en couleurs A la prochaine Toussaint, Sans-GĂȘne, 7 dec. 1901 Willette Willette, Yvette Guilbert, dessin paru dans le Courrier Français en 1899 Willette, Pauvre Pierrot, poĂšmes en images, Paris, LĂ©on Vanier, 1887 – 1857 Naissance le 31 juillet 1857 Ă  ChĂąlons-sur-Marne, rue du Grenier Ă  sel. Le jeune Adolphe est le fils du capitaine Willette, attachĂ© Ă  la division militaire de Marseille et de Claire-Élisabeth Junck. Il a un frĂšre aĂźnĂ© qui deviendra docteur, Ă©pousera une certaine Marguerite Rousselet et aura deux enfants, Robert lui-mĂȘme docteur et Suzette. Il descend par son pĂšre de la famille MolliĂšre de Thugny, propriĂ©taires terriens Ă  Adon dans le Loiret Sa grand-mĂšre du cĂŽtĂ© paternel, EugĂ©nie de Thugny, Ă©pouse un certain Joseph-Arnould Willette, nĂ© en 1771 et garde civil de l’échafaud sur lequel est guillotinĂ© Louis XVI en 1793. Le couple a sept enfants dont Henri-LĂ©on, futur colonel et pĂšre de Willette. Du cĂŽtĂ© maternel, on retrouve un Junck capitaine Ă  Waterloo. – La famille Willette Habite la rue Saint-Dominique, puis le 77 rue de Grenelle. – 1867 Le petit Adolphe apprend Ă  lire Ă  l’Institut Boniface puis Aubusson Ă  Paris, 18 rue de CondĂ©. – 1868-1875 ÉlĂšve au lycĂ©e de Dijon. Il y fonde son premier journal, L’Echo des Bahutins. Un de ces meilleurs camarades, Stanislas Clair, son aĂźnĂ© de deux ans environ, devient prĂȘtre. Il deviendra un personnage clĂ© de la fin de la vie du dessinateur. – 1870 Voyage Ă  Cassel, pour aller rendre visite Ă  son pĂšre, prisonnier de guerre, puis Bruxelles dans la famille maternelle. Le colonel Willette est mis en congĂ© aprĂšs sa dĂ©tention, ce qui lui Ă©vite d’avoir Ă  rejoindre l’armĂ©e versaillaise qui s’apprĂȘte Ă  Ă©craser la Commune de Paris. – 1875 La participation de son pĂšre Ă  la rocambolesque Ă©vasion de Bazaine de l’Île de Sainte-Marguerite le fait radier du lycĂ©e avant le passage du BaccalaurĂ©at. Il arrive au Quartier Latin Ă  l’ñge de 18 ans. Il est inscrit aux Beaux-Arts sur les relations paternelles, puis est reçu au concours des places ». – 1er juillet 1876 Willette publie ses premiers dessins dans La France illustrĂ©e, journal de l’abbĂ© Roussel dont la partie illustrĂ©e est aux mains d’un certain Mathieux, beau-pĂšre du dessinateur Yann d’Argent lequel illustrera bientĂŽt le Pierrot d’Alfred Assolant. Ledit journal paie la forte somme de 20 francs le dessin. Mathieux ne paie Ă  Willette que 20 francs
 pour quatre dessins, dont un est caviardĂ© par la censure. C’est sous ce prĂ©texte que le dĂ©butant se voit volĂ© de la somme normalement prĂ©vue. Premier contact du futur satiriste avec un directeur de presse et le dĂ©but d’une amertume qui ne cessera de grandir. Willette, Pauvre Pierrot, poĂšmes en images, Paris, LĂ©on Vanier, 1887, dĂ©tail d’une planche 2 Willette, Pauvre Pierrot, poĂšmes en images, Paris, LĂ©on Vanier, 1887, dĂ©tail d’une planche 1 Willette, L’Album no15, librairie illustrĂ©e Tallandier, 1902, Willette, L’Album no15, librairie illustrĂ©e Tallandier, 1902, Willette, L’Album no15, librairie illustrĂ©e Tallandier, 1902, Willette, L’Album no15, librairie illustrĂ©e Tallandier, 1902, Willette, illustration pour Paris dansant de Georges Montorgueil, 1898 Willette, illustration pour l’iconographie d’Adolphe Willette, par Paul Beuve, Paris, Charles Bosse, 1909 Willette, 1913, agence de presse Meurisse Willette, 1913, agence de presse Meurisse, Willette contre le sĂ©nateur BĂ©renger, Coemedia, 14 septembre 1911 Souvenez-vous Le Rire rouge 4 nov. 1916 – Il reste prĂšs de quatre ans Ă  l’École nationale des Beaux-Arts oĂč il n’obtient aucune rĂ©compense mais y apprend plus fructueusement Ă  l’école buissonniĂšre, dont [il] suit encore les cours aujourd’hui » lettre du 29 dĂ©cembre 1905, parue dans la Revue d’Art et reprise par Georges Denoinville dans Les MaĂźtres artistes Adolphe Willette, recueil d’opinions rĂ©unies par Marcel Delas, Paris, 61 rue Condorcet, in 8, SD. – Il attrape la typhoĂŻde au moment oĂč il prĂ©pare le concours du prix de Rome. Il devient Ă©lĂšve de Cabanel et se fera renvoyer en 1878 pour s’ĂȘtre autoreprĂ©sentĂ© sur les fresques du PanthĂ©on il est encore possible aujourd’hui de l’identifier, sous les traits du duc d’Anjou, assis Ă  la gauche de saint Louis, de face, vĂȘtu d’une blouse rouge, sur le grand panneau du milieu. Il suit en outre les cours d’esthĂ©tique de Charles Blanc. Il est domiciliĂ© chez son pĂšre, colonel en retraite, 7 rue de Villars mais habite une mansarde au Quartier latin qu’il partage avec un condisciple, Paul Quinsac, au 83 rue Saint-Jacques. Puis il dĂ©mĂ©nage pour habiter 77 rue de Vaugirard avec un rapin nommĂ© Jean d’Alheim. Il prend des leçons de boxe et de savate chez Charlemond, ce qui n’est pas indiffĂ©rent lorsque l’on sait qu’en dĂ©pit de sa petite taille, il n’hĂ©sitera pas Ă  faire frĂ©quemment le coup de poing contre la gente marloupine du bas Montmartre. – 1877 Commande d’un panorama pour le baron Espeleta, par l’intermĂ©diaire de Paul ArĂšne et de Pichat. Le propriĂ©taire survient sur le chantier et voit Willette dĂ©buter son ouvrage, dans ses vĂȘtements de collĂ©gien qu’il emploie comme bleu de travail. Il est immĂ©diatement congĂ©diĂ©. – Le 16 avril 1878, il subit le tirage au sort pour la conscription. A priori, il en est exemptĂ© grĂące Ă  son frĂšre qui s’est engagĂ© comme mĂ©decin militaire en Cochinchine. – 1878 Il fait partie du groupe des Hydropathes dont il est le benjamin. – 1878-79 Les Hydropathes se sĂ©parent mais toute la bande se retrouve dans le cabaret La Grande Pinte 1878-1880 qu’a ouvert un ancien acteur nommĂ© Laplace. Les modĂšles sont admis, chose ahurissante Ă  l’époque. Ce sont les dĂ©buts montmartrois de Georges Brandimbourg et de la future bande de la rue du Delta. On y boit jusqu’aprĂšs minuit, au mĂ©pris des rĂšglements de police. Willette y dĂ©bute sur scĂšne » en soliloquant dĂ©guisĂ© en Pierrot. Laplace coule son affaire en une annĂ©e mais c’est dans ses murs que Rodolphe Salis persuade Goudeau de participer Ă  l’ouverture d’un lieu plus pĂ©renne, Le Chat noir, qu’il se prĂ©pare Ă  inaugurer au 84 boulevard Rochechouart. Dans le mĂȘme temps, un autre acteur nommĂ© Mousseau a transformĂ© le local attenant Ă  La Grande Pinte en cabaret, Ă  savoir L’Auberge du clou. Tous les artistes de Montmartre y passeront plus ou moins leurs dĂ©buts de soirĂ©e jusqu’en 1895, lorsqu’ils ne sont pas place Pigalle au Rat mort ou Ă  L’Abbaye de ThĂ©lĂšme. – 1879 Willette intĂšgre le groupe des Hirsutes voir Adolphe Brisson in Le Temps, 29 mars 1898. C’est un moment trĂšs dur pour le jeune artiste qui survit dans la plus grande misĂšre. Il pense au suicide, et y Ă©chappe sans doute grĂące au soutien moral de proches du moment comme Goudeau, Paul Quinsac ou Raoul Ponchon. Il saute sur l’occasion d’une premiĂšre commande et part se mettre au vert en province pour un sĂ©jour de plusieurs mois au chĂąteau de Forsac. Il y peint ses premiĂšres Ɠuvres Ă  l’huile sur commande de Robert de Montbron pour dĂ©corer le salon d’apparat du chĂąteau et la salle de billard. – 1879 Il se lie d’amitiĂ© avec Paul ArĂšne qui le fait travailler dans diverses publications. Par l’intermĂ©diaire de l’écrivain, il manque d’illustrer Tartarin de Tarascon d’Alphonse Daudet, commande obtenue finalement par un autre dĂ©butant Jeanniot. Willette en pleure de dĂ©pit. Il prend l’habitude de travailler de nuit. – Parution en 1879 d’un curieux opuscule intitulĂ© MĂ©dor ou la Libre PensĂ©e. – 1879 Willette attrape la fiĂšvre typhoĂŻde et est sauvĂ© in extremis par son frĂšre. – 1879-1881 Willette frĂ©quente un cĂ©nacle d’artistes basĂ© d’abord dans un entresol rue des Quatre Vents, puis dans un cabaret rue Notre-Dame de Nazareth. Il y retrouve Edmond Haraucourt, Charles Cros, LĂ©on Riotor, Albert Samain, Georges Montorgueil et y fait la connaissance de Fernand Xau, lequel deviendra l’un des plus grands patrons de presse de la Belle Époque fondateur du Journal. – 1880 RecommandĂ© par son pĂšre auprĂšs de PĂ©rivier, directeur du Figaro, Willette couvre comme reporter-image un voyage de Gambetta Ă  Cahors. L’opportunitĂ© ne connaĂźt pas de suite car Willette ne rapporte que des dessins d’ouvriers contestataires, au lieu de croquer sagement le tonitruant tribun Le Gil Blas, 14 fĂ©vrier 1913. – Du 15 janvier au 15 mai 1881, il existe une quittance de loyer au nom du dessinateur pour un modeste atelier au n°83 de la place Saint-Jacques 5e. Il habite un temps Ă  l’HĂŽtel Soufflot, rue Toullier oĂč il frĂ©quente quotidiennement Raoul Ponchon. Le peintre Dillon lui prĂȘte son atelier, rue Denfert-Rochereau. – 1881 Il expose pour la premiĂšre fois au Salon La tentation de saint Antoine. Il dessine encore dans Le Figaro. Rire no35 6 juillet 1895 Portrait de A. Willette en Pierrot, clichĂ© Marius, Paris, sd, coll Bihl-Willette Portrait charge de Willette par Hermann-Paul, Le Petit Bleu de Paris, 4 dĂ©cembre 1902 Portrait charge de Willette par AndrĂ© Rouveyre, sd, collection Bihl-Willette Parce Domine, 1885, huile sur toile, musĂ©e de Montmartre Parce Domine, 1885, huile sur toile, musĂ©e de Montmartre, dĂ©tail 2 Parce Domine, 1885, huile sur toile, musĂ©e de Montmartre, dĂ©tail 1 Monsieur Bonnat a peint le plafond de la cour d’appel, Le Courrier français, 13 oct. 1901 Miracles français 9 nov. 1918 Le Rire rouge Les Etrennes de Marianne, couverture du Rire rouge, no 7, 2 janvier 1915 L’Echo de Paris, 8 mars 1893 L’Echo de Paris, 6 juillet 1893 – Octobre 1881, ouverture du Chat noir. Willette fait tout de suite partie de la bande de l’arriĂšre-salle fermĂ©e du 84 boulevard Rochechouart, qu’on surnomme L’Institut ». Il a alors une tĂȘte moyenĂągeuse, une tĂȘte de mauvais truand de la Cour des Miracles, une tĂȘte Ă  la Clopin Trouillefou » la citation est faite par Mariel OberthĂŒr dans sa monographie, Le Cabaret du Chat noir Ă  Montmartre, GenĂšve, Slatkine, 2007. Elle ne cite pas sa source. – 1882 Refus au Salon de la toile Les Deux amis ou La Femme au chat. – 1882 Il produit pour le journal pornographique » L’ÉvĂ©nement parisien, sous le pseudonyme de CĂ©moi ». – 1882 Il monte Ă  Montmartre, pour emmĂ©nager dans un petit atelier louĂ© par son frĂšre, le docteur Willette, 20 rue VĂ©ron. Ce dernier lui prĂ©sente au Chat noir l’un de ses malades, ThĂ©ophile Alexandre Steinlen, qui deviendra l’un de ses intimes le docteur ThĂ©odore Willette ouvre un cabinet mĂ©dical au 27 rue Lepic, adresse oĂč il rĂ©sidera toute sa vie. Adolphe Willette a ses habitudes dans cette mĂȘme rue, dans une petite crĂšmerie tenue par une veuve, la mĂšre Cucurou. Il se met en mĂ©nage avec une cousette, surnommĂ©e Colibri. C’est elle que l’on retrouve en Pierrette » dans les premiers dessins du Chat noir et du Courrier français voir Marc de Valleyre, Sur le boulevard, Paris, Frinzine Klein, 1884, p. 299 et suiv.. TrĂšs vite, il frĂ©quente le Cabaret des Assassins, sur l’autre versant de la Butte, qu’on rebaptise bientĂŽt Le Lapin agile en rĂ©fĂ©rence de l’enseigne d’AndrĂ© Gill qui le surmonte. Il participe aux DĂźners de la soupe et le bƓuf » de Jules Jouy qui se terminent par des cortĂšges nocturnes sur la Butte, dĂ©guisĂ©s et chantant le chƓur des sĂ©raphins. Puis, ce sont les actions de la Ligue anti-propriĂ©taire » de ce mĂȘme Jules Jouy, opĂ©rations commandos » consistant Ă  piĂ©ger des concierges pour organiser des dĂ©mĂ©nagements Ă  la cloche de bois. Willette finit plusieurs fois au poste de police. – 18 mars 1882 Il dĂ©bute au journal Le Chat noir Ă  partir du n°10, par un dessin Ă  plusieurs cases intitulĂ© Pierrot fumiste ». Willette dessine la premiĂšre enseigne du Chat noir. – 1882 Il participe au journal Le Panurge, Ă  partir du n°3. – 1882 Il travaille pour le peintre Pichat Ă  un vaste panorama Ă  l’emplacement de l’hippodrome de Paris, prĂšs du bois de Boulogne. Il peint La FĂ©dĂ©rĂ©e et participe Ă  des monĂŽmes au Quartier latin, fermement rĂ©primĂ©s par la police, en particulier Ă  la brasserie SchĂŒller, rue Soufflot, violence absoute par Camescasse » Le Pierrot, 22 fĂ©vrier 1889. Il termine au poste oĂč il est passĂ© Ă  tabac. Le Rire no585 18 avril 1914 Le Rire no354,17 aoĂ»t 1901 Le Rire no317 27 fĂ©vrier 1909” Le Rire no264, 23 novembre 1899 Le Rire no131 8 mai 1897 Le Rire no87 4 juillet 1986â€Č Le Rire no14, 9 fĂ©vrier 1895, dos Le Pierrot no17, 26 octobre 1888 Le Pierrot no1, 6 juillet 1888 Le PĂšre Duchesne no2, 22 janvier 1888, Le Coup dans le dos, Le Sourire, 9 juillet 1914 Le Chat noir no15, 22 avril 1882, – 1883 Expose la toile Le Mauvais Larron, au Salon, toile saisie pour outrage aux mƓurs par l’huissier Grosmort et acquise par FĂ©licien Champsaur qui la cĂšde plus tard Ă  Jules Roques, lequel la donnera Ă  GĂ©raudel. Il rĂ©alise les zincs de son spectacle d’ombres. – 1883 La toile La Mort et le BĂ»cheron est refusĂ©e au Salon. – Fin 1883 Premier phalanstĂšre d’artistes Ă  Montmartre, dans le logis de Paul ArĂšne. Y participent LĂ©on Riotor, Georges Auriol, Georges d’EsparbĂšs, Paul Destournel. – 1883-1884 Il peint Le Bal des Quat’z’Arts, sans doute pour Le Chat noir. La toile n’y aurait jamais Ă©tĂ© accrochĂ©e pour cause de brouille avec Salis. Willette travaille toujours pour Le Figaro almanach de 1884, mais se fait remercier Ă  cause d’une blague au goĂ»t douteux de Salis envers le rĂ©dacteur en chef PĂ©rivier. C’est Ă  ce moment que Colibri se blesse en dansant un quadrille et doit quitter la butte pour l’hĂŽpital voir Georges Cain, Le Temps, 7 fĂ©vrier 1911. C’est mariĂ©e Ă  un notaire qu’elle retrouvera Willette lors de l’exposition du pavillon de Marsan en 1911. Willette pense de nouveau Ă  la mort. Il survit par de petits travaux alimentaires comme des illustrations pour les fascicules Les premiĂšres illustrĂ©es, Ă©ditĂ©s par Monnier entre 1882 et 1885. – 1884 Fausse candidature de Salis aux Ă©lections municipales, Willette fait partie de son comitĂ© Ă©lectoral. C’est la grande Ă©poque des canulars montmartrois. – 1884 Suite Ă  une fluxion de poitrine qui manque de l’emporter, Willette part pour une escapade de six mois Ă  Saint-Nicolas de Granville. Il y travaille d’arrache-pied, au bon air. – 1884 Il exĂ©cute des vitraux pour le Chat noir, La Vierge verte et le Te Deum Laudeamus ou Triomphe du Veau d’or. RentrĂ© Ă  Paris, il achĂšve et peaufine la toile monumentale le Parce Domine, refusĂ©e au Salon. H. Colah dans La Simple Revue du 25 juillet 1905, fait Ă©tat de l’accrochage au premier Chat noir 1885 de quatre panneaux supplĂ©mentaires Pour le Roi de Prusse, La Sainte DĂ©mocratie, Les petits oiseaux meurent les pattes en l’air et Le Moulin de la Galette, ce qui revient Ă  dire qu’avec le Parce Domine et le Bal des Quat’z’Arts prĂ©vu, Willette a presque dĂ©corĂ© le premier Chat noir Ă  lui tout seul avec La Montagne aux chats de Steinlen. C’est AndrĂ© Antoine qui achĂštera la peinture originale du Moulin de la Galette Ă  la future vente du Chat noir. Willette sera un jour au Louvre, Ă  cĂŽtĂ© de Watteau » AndrĂ© Antoine, 1906. – DĂ©but 1885 Il fait ses dĂ©buts au Courrier français, sur la base d’un dessin dĂ©tournĂ© par Jules Roques et publiĂ© sans l’accord de Willette Ah, n’insultez jamais une femme qui tombe ! ». La rĂ©daction du journal se rĂ©unit de façon hebdomadaire place Pigalle, au Rat mort 1886-1887, puis Ă  l’Abbaye de ThĂ©lĂšme 1887. Ce sera ensuite et dĂ©finitivement l’ÉlysĂ©e Montmartre. Le Rire 14 dĂ©cembre 1901, double page intĂ©rieure L’ñne rouge Rodolphe Salis, Le Courrier français, 17 janv. 1886 La Vie en rose no23, mars 1902 La vie en rose no11, 29 dĂ©cembre 1901, La Revue illustrĂ©e 1er avril 1889 La Petite gazette de Montmartre, Willette par Roedel, septembre 1896 La Libre parole no9, 9 septembre 1893 La Jambe, Courrier français no21, 26 mai 1901 La FĂ©dĂ©rĂ©e, tableau perdu, 1885 La BaĂŻonnette no46, 18 mai 1916, double page intĂ©rieure La BaĂŻonnette no17, 28 octobre 1915, double page intĂ©rieure Jules ChĂ©ret, Exposition de tableaux et dessins de A. Willette, affiche, 1888. – 1885 Tableau morbide et germanophobe Pour le roi de Prusse, exposĂ© au Chat noir. C’est sans doute Ă  ce moment qu’a lieu le premier duel de Willette au VĂ©sinet avec un militaire en retraite », au terme duquel l’artiste est blessĂ© Ă  la fesse ! – 1885 Jules LĂ©vy et Jules Roques organisent un premier Bal IncohĂ©rent » dans la salle Vivienne, le 11 mars 1885. Willette y vient dĂ©guisĂ© en Pierrot, pour la premiĂšre fois semble-t-il. Il tĂ©moigne un goĂ»t immodĂ©rĂ© pour le travestissement. – 1885 Le Courrier français s’associe au groupe des IncohĂ©rents, fondĂ© un peu plus tĂŽt par un ancien Hydropathe, Jules LĂ©vy, lequel organise des expositions annuelles extraordinaires, galerie Vivienne. En 1886, rupture. Jules Roques va alors profiter de son amitiĂ© avec un entrepreneur de spectacles, Ducarre, qui vient de racheter L’ÉlysĂ©e Montmartre. C’est dans un quadrilatĂšre formĂ© par la place Pigalle, L’ÉlysĂ©e Montmartre, la rue VĂ©ron et l’Auberge du Clou que Willette va asseoir sa rĂ©putation montmartroise et son personnage de Pierrot. Willette dĂ©core le 1er Ă©tage de l’Auberge du Clou de neuf panneaux peints. En 1885 justement, Goudeau et Willette se brouillent avec Salis. Le Chat noir va devoir fermer aprĂšs une rixe avec les souteneurs au cours de laquelle un des garçons de Salis trouve la mort. Le Chat noir dĂ©mĂ©nage tambour battant dans l’hĂŽtel particulier du peintre Alfred Stevens, rue de Laval. Le 10 juin 1885, le dĂ©mĂ©nagement se monte en cortĂšge charivarique avec le Parce Domine portĂ© par 4 garçons vĂȘtus en acadĂ©miciens qui le portent Ă  bout de bras dans la rue, avec musique et flambeaux. Willette est Ă©cƓurĂ© par le spectacle. L’exode, au long du boulevard Rochechouart, s’ébranle lentement Ă  la lueur des flambeaux, au son d’un orchestre de fifres et de violons. Salis s’avance, vĂȘtu en prĂ©fet, suivit de deux chasseurs tenant les banniĂšres du Chat noir avec cette devise “Montjoy Montmartre”. DerriĂšre, quatre hommes habillĂ©s en acadĂ©miciens portent le Parce Domine de Willette. Enfin, Ă  quelques mĂštres, dans une charrette Ă  bras, se trouvent pĂȘle-mĂȘle, les objets les plus extraordinaires. ÉtonnĂ©e, la foule regarde et ne comprend pas
 Les chefs du cortĂšge arrĂȘtent sans raison les omnibus, les voitures et les passants, cependant que les agents, en l’absence d’ordres reçus, regardent d’un Ɠil torve
 Imaginez cela ! » Feu Pierrot, À la place du premier Chat noir s’installe Le Mirliton d’Aristide Bruant, avec lequel Willette entretiendra toujours une inimitiĂ© profonde. À la place de La Grande Pinte, accolĂ© Ă  L’Auberge du Clou, le frĂšre de Rodolphe Salis, Gabriel, monte un nouveau cabaret, L’Âne rouge, du nom dont Willette a affublĂ© Rodolphe Salis. Il va sans dire que les deux frĂšres Salis sont brouillĂ©s. Tous les scissionnistes » du Chat noir en font leur lieu de ralliement. – 20 dĂ©cembre 1885 PremiĂšre fĂȘte du Courrier français Ă  l’ÉlysĂ©e Montmartre, La FĂȘte de nuit ». – 1886 ExpulsĂ©, Willette quitte l’atelier de la rue VĂ©ron pour fonder un second phalanstĂšre rue du Delta angle Rochechouart-Delta avec Faverot, Georges Auriol, LĂ©on Riotor et Georges Brandimbourg voir le roman Ă  clĂ© La Colle, de LĂ©on Riotor. Goudeau et Lautrec frĂ©quentent le lieu. C’est le dĂ©but de sa mise en mĂ©nage avec Christiane Bastion, dite Cri-Cri. Il mĂšne manifestement un combat physique de longue haleine contre les souteneurs montmartrois, bagarres Ă  l’occasion desquelles ils se rapprochent des costauds » Ă  savoir le gĂ©ant » Parizel et le lutteur Auguste RƓdel, futur dessinateur. À leurs cĂŽtĂ©s, sa taille devient sujet de plaisanterie Ă  L’Auberge du Clou. – 1886 Salon, La Veuve de Pierrot n°2456 est exposĂ©e. – 1886 Il frĂ©quente le colonel Lisbonne Ă  Montmartre et tout le milieu des anciens Communards, dont Louise Michel. – Le 28 novembre 1886 Dessin virulent de Willette sur Salis L’Âne rouge. Willette met la tĂȘte de Salis Ă  prix dans le numĂ©ro suivant en lançant sur ses propres deniers un concours de dessins contre Salis. – DĂ©cembre 1886 Willette chorĂ©graphie des numĂ©ros de clowns pour le cirque Fernando, dont il couvre la reprĂ©sentation et dessine des croquis en vue d’un programme illustrĂ©. – 19 avril-1er juin 1887 Il fait partie du comitĂ© d’une exposition de caricatures », Les maĂźtres français de la caricature et de la peinture de mƓurs » se tenant quai Malaquais, organisĂ©e par Antonin Proust sous la prĂ©sidence d’un certain Delaborde. Portrait du colonel Willette. PremiĂšres publicitĂ©s illustrĂ©es pour les pastilles GĂ©raudel dans Le Courrier français. Gavroche, dessin original, collection Bihl-Willette Enseigne du Chat Noir, musĂ©e Carnavalet Dessin original, sd, collection Bihl-Willette Couverture pour les nuits Ă  Paris de Rodolphe Darzens, Paris, Dentu, 1889 Courrier_Francais no50, 13 dĂ©cembre 1891 Courrier Français 16 juillet 1893 Comme Jean Valjean aidait Cosette, Victor Hugo a aidĂ© la jeune Marianne, , lithographie paru dans La Plume le 15 Juillet 1893 carte d’invitation La Roulotte, 1896 Carte de voeux du Pierrot, 1889, collection Bihl-Willette Bulletin de la RĂ©publique de Montmartre, SD 1922 Willette, Autoportrait sd Affiche pour Le Petit national, sd – 1887 Incendie de l’OpĂ©ra comique, auquel Willette assiste, accouru de la rue du Croissant oĂč il dĂźne avec Bourbier chef des crieurs du Petit Journal et alors Ă©diteur des Chansons de l’annĂ©e de Jules Jouy. Willette dessine une couverture du Courrier français sur le retard des pompiers qui lui vaut un duel avec le journaliste Lordon, sur la base d’un Ă©change d’amabilitĂ©s avec Jules Lermina. Pour le mĂȘme motif, Roques se bat, lui, avec Bertoll-Graivil. – 1887 Jules Roques donne une premiĂšre fĂȘte champĂȘtre » le vendredi 23 juillet sous le patronage du Courrier français. Pour ce bal, la salle avait Ă©tĂ© complĂštement transformĂ©e. Un escalier Ă  double descente permettait aux premiers arrivĂ©s de jouir du coup d’Ɠil de la salle. Des trompettes de la garde impĂ©riale placĂ©es en bas saluaient, par des sonneries, les entrĂ©es Ă  sensation. Tout le monde devait ĂȘtre travesti. Les musiciens de l’orchestre avaient pris, pour la circonstance, les costumes des Dieux de l’Olympe. À onze heures prĂ©cises, Dufour, en Jupiter tonnant, dĂ©chaĂźnait la foudre de la premiĂšre polka » France ClĂ©ment, Histoire des cabarets montmartrois », Paris aux cents villages n°64-65, juillet-aoĂ»t 1982, p. 26.. L’apothĂ©ose de cette fĂȘte, estivale pour cette premiĂšre Ă©dition, est le couronnement de la rosiĂšre de Montmartre. Durant la fĂȘte se succĂšdent tombola avec en lots des caricatures originales, lecture de poĂšmes du journal, mats de cocagne pour les dames [sic.], feux de Bengale, combat de lutte avec des collaborateurs du journal Émile Goudeau, Faverot, Jean Lorrain [
]. Des baraques, construites pour la circonstance, seront ornĂ©es de peintures de Willette, Henri Pille, F. Lunel, UzĂšs, Desportes, DupĂ©relle, Quinsac, Faverot etc. qui feront chacun le boniment devant leur baraque dans des costumes aussi fantaisistes qu’inĂ©dits. Ces toiles formeront les lots d’une tombola particuliĂšre qui sera tirĂ©e Ă  la fin de la soirĂ©e. » Jules Roques, La prochaine fĂȘte du Courrier français », Le Courrier français n°33, 17 juillet 1887 – 1887 Willette dĂ©core L’Auberge du Clou de plusieurs panneaux peints reprĂ©sentant chacun une boisson ou des effets climatiques 9 panneaux ?, La gifle », La femme aux cerises », Le fiancĂ© », La veuve de Pierrot », La Cigale et la fourmi ». actuellement entre les mains d’un tapissier du quartier de la Madeleine », Henry Detouche, 1906. En 1887, ces panneaux sont une commande du propriĂ©taire Paul Tomaschet ancien du Quartier latin qui a succĂ©dĂ© Ă  Mousseaux pour la salle du 1er Ă©tage. Ce travail arrive Ă  point nommĂ©, et les bĂ©nĂ©fices qu’en tire le dessinateur, lui permettront sans doute de lancer peu aprĂšs, son titre Le Pierrot. Dans Le Courrier français du 25 novembre 1894, Michel ZĂ©vaco dĂ©taille ainsi les diffĂ©rents panneaux de L’Auberge du Clou Le repas funĂšbre ou l’enterrement de Pierrot ou la veuve de Pierrot », La Fortune », Le Punch », Le Dessert », Le repas de noces », La BiĂšre », Le Vin de Bourgogne ou vin rouge », Le Vin blanc », L’Eau », Le souper ou la gifle ». Il signale au Chat noir une toile, Le chat de la mĂšre Michel ». C’est pour Tomaschet que Willette rĂ©alise sa premiĂšre Tentation de saint Antoine. Enfin, il rĂ©alise l’enseigne L’hospitalitĂ© de la Fortune » propriĂ©tĂ© HƓnschel tout ceci est reproduit dans L’Art et les artistes, numĂ©ro de fĂ©vrier 1909, article de Jean Tild. – 11 dĂ©cembre 1887 un numĂ©ro du Courrier français est saisi dans les kiosques pour une couverture signĂ©e Willette et intitulĂ©e La Sainte DĂ©mocratie ». Il reprĂ©sente Marianne, adossĂ©e Ă  une guillotine, avec pour lĂ©gende Je suis la Sainte DĂ©mocratie, j’attends mes amants ». En fait, la Sainte DĂ©mocratie est au dĂ©part une toile, refusĂ©e au Salon d’automne de 1887. Voici l’idĂ©e premiĂšre de la fameuse page oĂč une femme nue, superbe de chair et de nonchaloir, est assise sur la planche de la guillotine “Je suis la sainte DĂ©mocratie, j’attends mes amants !” Ici, une femme hybride, douĂ©e des attributs du mĂąle, soulignĂ©s encore par l’effet pervers de bas noirs haut jarretĂ©s, coiffĂ©e d’un bonnet phrygien si coquet qu’il n’est guĂšre qu’un objet de toilette. C’est une prostituĂ©e sans sexe, qui ne peut rien produire, qui coupe le cou Ă  ceux qui l’approchent. Cette page, telle quelle, eĂ»t Ă©tĂ© poursuivie par la 9e chambre. Willette y substitua la jolie fille et l’idĂ©e n’en resta pas moins violente et fit hurler quand mĂȘme les plĂ©thoreux de vertu. » LĂ©on Riotor, Ă  propos d’une vente de l’hĂŽtel Drouot du 28 avril 1904, Les Arts et Lettres 2e sĂ©rie, A. Lemerre Ă©diteur, Paris, 1904. La Sainte DĂ©mocratie » sonne le point de dĂ©part de la sĂ©rie de procĂšs qui frapperont Le Courrier français Ă  partir de 1888. Pour l’heure, Willette obtient les Palmes acadĂ©miques le jour mĂȘme de la saisie du journal et l’affaire se termine par un non lieu, le 19 fĂ©vrier 1888 dĂ©coration pour avoir exĂ©cutĂ© des illustrations explicatives des cours d’esthĂ©tique de son maĂźtre Charles Blanc en 1878. – Janvier 1888 Il participe au journal mythique anarchiste Le PĂšre Duchesne. – 1888 Il prĂ©sente au salon la toile La FĂ©dĂ©rĂ©e peinte en 1882 qui sera achetĂ©e plus tard par FĂ©licien Champsaur. Affiche d’exposition Adolphe Willlette, en Afrique, il n’y a plus d’autres cannibales que les blancs, courrier français no8, 23 fĂ©vrier 1905 Adolphe Willette, V’la les Englishs, Le Rire, 23 novembre 1899, no 264, Adolphe Willette, V’la le cholĂ©ra, Le Pierrot no 11 14 septembre 1888 page 3 Adolphe Willette, Vais-je poser pour le vice ou la vertu, Courrier français 7 fĂ©vrier 1897 Adolphe Willette, Que voulez-vous prendre, publicitĂ© pour les pastilles Poncelet, Le Courrier français no51, 28 dĂ©cembre 1900, Adolphe Willette, publicitĂ© pour Kleinmann, sd Adolphe Willette, Pierrot s’amuse, Le Chat noir, 3 mars 1883, dĂ©tail Adolphe Willette, Pierrot amoureux, Chat noir no13,samedi 8 avril 1882, Adolphe Willette, Ouf!, Courrier français no27, 3 juillet 1892 Adolphe Willette, Ne me plaignez pas, je meurs pour la libertĂ©, Le Courrier français no15, 13 avril 1902 Adolphe Willette, menu reproduit dans Le Courrier français no40,5 octobre 1902, – Mars 1888 PremiĂšre grande exposition de Willette, 34 rue de Provence. L’affiche est de ChĂ©ret. À partir de lĂ , Willette cesse presque totalement de peindre pour se consacrer au dessin de presse ou Ă  l’affiche. Il y expose La Gifle, le Portrait du colonel Willette, L’Enterrement de Pierrot et un tableau intitulĂ© Fontenoy. Il ne reprendra la peinture qu’en quittant Montmartre aprĂšs l’échec des Vachalcades, autour de 1900. – 6 juillet 1888 Parution du premier numĂ©ro du journal Le Pierrot, avec Émile Goudeau comme rĂ©dacteur en chef jusqu’au n°11. Le journal est situĂ© au 79 rue de Rochechouart. L’aventure dure jusqu’au 5 mars 1891, date de la faillite du titre. Willette est ruinĂ©, endettĂ© et privĂ© de ses droits civiques. Il reprend illico sa collaboration au Courrier français de Roques, tout en refusant de lui cĂ©der les droits sur ses originaux ni de le laisser racheter sa faillite en Ă©change d’un contrat d’exclusivitĂ©. Willette signe des articles sous le pseudo C Lechat ». – Il publie dans la Revue illustrĂ©e des vignettes d’aprĂšs une pantomime de Paul Margueritte, jouĂ©e au Théùtre Libre d’Antoine et intitulĂ©e Pierrot assassin de sa femme. – Le 15 juillet 1888, a lieu un Bal d’enfants pour grandes personnes, interdit aux habillĂ©s en plus de 12 ans. Willette y arrive dĂ©guisĂ© en petit garçon. – Octobre 1888 Il participe Ă  l’exposition Blanc et Noir organisĂ©e par Amigues avec le soutien du Courrier français. – Novembre 1888 Il publie l’album Pauvre Pierrot, recueil des planches du Chat noir et du Pierrot. – DĂ©cembre 1888 Il imprime seul 7 rue Bleue le journal Le Pierrot dont il supervise la publicitĂ©, et pour lequel il assume en outre la rĂ©daction en chef, la premiĂšre page rĂ©digĂ©e et les illustrations. – NoĂ«l 1888 Banquet du Pierrot Ă  L’Auberge du Clou pour les six mois du journal. On y trouve les amis de Willette et la rĂ©daction du Pierrot au grand complet qui applaudit l’exposition des toiles de Willette. – Le 22 mars 1889, a lieu Ă  l’ÉlysĂ©e Montmartre le Bal des Jambes oĂč Willette se dĂ©guise en dompteur de foire. – 6 avril 1889 Bal costumĂ© du Pierrot et de Pierrette au Palais d’hiver, 65 boulevard Rochechouart. Toute la bohĂšme issue de la scission du Chat noir s’y rend. Le tableau Le Moulin de la Galette est exposĂ© Ă  cette occasion. Il compose les premiĂšres publicitĂ©s pour Les magasins du Louvre, publiĂ©es dans Le Monde illustrĂ©. – 1889 Publication des Nuits de Paris Ă©crit par Rodolphe Darzens et illustrĂ© par Willette, chez Dentu. Les derniers dessins du recueil sont interdits pour obscĂ©nitĂ© ils paraissent en supplĂ©ment de certains volumes sous le titre Critique des Nuits de Paris. – 1889 Il illustre les Chansons de bataille de son ami Jules Jouy, anthologie de poĂ©sie engagĂ©e, en particulier pour cĂ©lĂ©brer le souvenir de l’insurrection communarde. – 22 Septembre 1889 Il se prĂ©sente comme Candidat antisĂ©mite » dans le 9e arrondissement de Paris, aux Ă©lections lĂ©gislatives. Sa candidature fait l’objet de la premiĂšre affiche politique illustrĂ©e de l’histoire en fait, la seconde si l’on excepte une premiĂšre tentative d’AndrĂ© Gill pour un ami rĂ©publicain en 1879 dans le canton de Pontivy. Cette candidature antisĂ©mite est prise pour un canular, du type Cap’tain Cap » d’Alphonse Allais, et Willette ne recueille que soixante-neuf voix. Il faut dire que le directeur du Pierrot s’est fait faire un cent de cartes de visite libellĂ©es Willette- Pierrot-CimetiĂšre de Montmartre ». – Mars 1890 Il expose au Salon des IndĂ©pendants aux cĂŽtĂ©s de Signac, Seurat et Pissaro. Sa toile, IsraĂ«l et Cie ou La locomotive sĂ©mitique, est une allĂ©gorie antisĂ©mitique d’un mouvement endiablĂ© » Le Parti national, 21 mars 1890, non signĂ©. Adolphe Willette, Marquis Talons rouges, Courrier français no2, 13 janvier 1892 Adolphe Willette, Madeleine, monologue et 9 dessins, Paris, d’Alignan, 1920. Adolphe Willette, lithographie, 1914 Adolphe Willette, Les petits oiseaux meurent les pattes en l’air, Le Courrier français no1, 1er janvier 1888, Adolphe Willette, Le Pierrot no19,16 aoĂ»t 1889, Adolphe Willette, Le Pierrot no13, 5 avril 1889 Adolphe Willette, le duel des Pierrots, pour qui les lilas, Le Courrier français no16, 17 avril 1887, et 7 Adolphe Willette, Le colin maillard, Le Rire no272 18 avril 1908 Adolphe Willette, Le baiser de la rose, Le Pierrot no25, 21 dĂ©cembre 1888 Adolphe Willette, La province est socialiste,Le Courrier français no21, 27 mai 1900 Adolphe Willette, La Malle, Le Courrier français no25, 23 juin 1901 Adolphe Willette, La demi vierge, Courrier Français no32, 11 aoĂ»t 1895 Adolphe Willette, Je suis la Sainte DĂ©mocratie, j’attends mes amants, Courrier français no48, 4 dĂ©cembre 1887 Adolphe Willette, DĂ©sespoir, Le Courrier français no44, 1er novembre 1891 Adolphe Willette, Courrier français no38, 19 septembre 1886 Adolphe Willette, C’est elle qui nous a battus!, Le Courrier français no8, 24 fĂ©vrier 1901 – 14 juillet 1890 ConfĂ©rence Ă  l’ÉlysĂ©e Montmartre sur L’obscĂ©nitĂ© dans l’art » suite aux attaques du ministre Ferrouillat contre Le Courrier français et les poursuites contre la Sainte DĂ©mocratie. – Ouverture au culte du SacrĂ© CƓur encore en construction. Willette organise et prend la tĂȘte d’un cortĂšge autoproclamĂ© FĂȘte du Dyable, par lequel une vingtaine de chahuteurs montmartrois nus et peinturlurĂ©s de rouge attaquent la cĂ©rĂ©monie, apparemment circonvenus immĂ©diatement par les forces de l’ordre Adolphe Brisson, Nos Humoristes, Paris, SociĂ©tĂ© d’éditions artistiques, 1900, p. 155. – Mars 1891 Willette se dĂ©bat dans les difficultĂ©s financiĂšres. Son ami Rupert Carabin lui propose de reprendre la publication du Pierrot en son nom. C’est la faillite dĂ©finitive du Pierrot. – du 26 avril au 24 mai 1891, Willette expose trois Ɠuvres Ă  l’École des Beaux-Arts lors de L’exposition gĂ©nĂ©rale de la lithographie, dont L’Enfant prodigue, et dessine le frontispice de l’exposition catalogue n°1000. – En mai 1891 Willette illustre les Petits contes blancs de son ami Rodolphe Darzens, parus en feuilleton dans L’Écho de Paris. – FĂ©vrier 1892 Il dessine la couverture du n°1 du journal Le Boulevard. – Mars 1892 Premier Bal des Quat’z’Arts Ă  l’ÉlysĂ©e Montmartre. – Printemps 1892 Willette se voit refuser sa Vierge la Vierge verte ? au Salon voir le tĂ©moignage d’Alcanter de Brahm et Riotor dans La Plume, 15 mai 1892. – DĂ©mĂ©nage en 1892 rue Antoinette Ă  Montmartre, dans une petite Ă©choppe de plein pied avec la rue, la propriĂ©tĂ© d’un charbonnier mitoyen pour lequel il fabrique sa premiĂšre enseigne, Au noir et blanc ». – Janvier 1893 Il illustre le recueil d’ArsĂšne Alexandre, La SƓur de Pierrot. – Printemps 1893 Exposition au Pavillon de la ville de Paris avec Maximilien Luce, et Pissaro. – 1893 Joseph Oller lui commande un projet de maquette pour servir de matrice Ă  son nouvel Ă©tablissement, Le Moulin rouge. – Avril 1893 Il dessine pour le titre anarchiste Le PĂšre peinard, d’Émile Pouget. – 17 juillet 1893 Il dessine une couverture pour le premier numĂ©ro de La Libre parole illustrĂ©e, le journal antisĂ©mite de Drumont. C’est le dĂ©but d’une collaboration intermittente d’à peu prĂšs un an. Puis on y retrouve sporadiquement des dessins de Willette jusqu’en 1899. – 1893 L’État achĂšte la lithographie sur beau papier de Willette Valmy, et l’expose au Luxembourg. – 1893 Affaire du Bal des Quat’z’Arts. Au nom de la puissante Ligue pour la dĂ©cence des rues, le sĂ©nateur BĂ©renger porte plainte contre Le Courrier français et les organisateurs du bal, tenu au Moulin rouge. Les condamnations sont lĂ©gĂšres, mais elles entraĂźnent une semaine d’émeutes au Quartier latin, la mort d’un jeune homme, Nuger, l’intervention de l’armĂ©e, la fermeture de la Bourse du travail et une interpellation Ă  la chambre. Willette est en premiĂšre ligne, contre le sĂ©nateur BĂ©renger avec lequel il entame un bras de fer qui se poursuivra jusqu’à la PremiĂšre Guerre mondiale, bras de fer qui est entrĂ© dans la petite histoire de la Belle Époque pour le plus grand amusement des contemporains. À partir de cette Ă©poque, tous les ans, au 1er janvier, le sĂ©nateur BĂ©renger reçut Ă  son domicile – et cela jusqu’à sa mort – la carte de visite de Nuger. C’était Willette qui avait fait imprimer un cent de cartes portant le nom de Nuger et qui, chaque annĂ©e, rappelait ainsi Ă  BĂ©renger le meurtre de cette victime dont il le rendait responsable. » Warnod AndrĂ©, Sur Willette », in Bulletin des humoristes n°10 [1927], p. 23. Les dessins se compteront par dizaines. Les amendes Ă©galement. – ÉtĂ© 1893 Willette organise une premiĂšre cavalcade Ă  l’Isle-Adam. – 1894 Expose Le supplice de Damiens et Souvenirs de la cavalcade de L’Isle-Adam au Salon des 100, organisĂ© par La Plume. – 1894 Le directeur du Courrier français, Jules Roques, est contraint de fuir Ă  Londres oĂč il se rĂ©fugie chez des contacts proches de l’anarchisme. Willette l’accompagne ainsi qu’un ancien lutteur devenu dessinateur, Auguste RƓdel. – 1894 DĂ©but de la collaboration au Rire de FĂ©lix Juven, qui se poursuivra jusque dans les annĂ©es 1920. – 1894 ou 93 ? Willette exĂ©cute plusieurs fresques sur les murs d’une maison close dans le 1er arrondissement oĂč il s’est retirĂ© durant plusieurs semaines en compagnie de Toulouse-Lautrec. Cet Ă©pisode, introuvable dans les biographies de Lautrec, est rapportĂ© dans ComƓdia datĂ© du 5 novembre 1913. – Expose une affiche au Palais des consuls de Rouen exposition d’affiches organisĂ©e par Rouen Gazette du 14 au 24 avril 1895 avec ChĂ©ret, Pal, Grasset, Choubrac, Forain, Fraipont, Guydo, Guillaume. Il envoie une lithographie au Salon, Les funĂ©railles n°4561. – 1895 Retourne habiter rue du Delta, au n°15. Il met en chantier le projet de Vachalcade. Qu’est-ce prĂ©cisĂ©ment qu’une Vachalcade » ? C’est une cavalcade charivarique en dĂ©rision de cette Vache enragĂ©e » qui incarne la misĂšre des bohĂšmes et artistes pauvres, en mĂȘme temps qu’une rĂ©fĂ©rence au roman Ă©ponyme de Goudeau, patriarche des anciens Hydropathes. Bref, l’antinomie du BƓuf Gras, c’est-Ă -dire du trĂšs officiel carnaval de la ville de Paris, parrainĂ© par le journal L’Illustration. Un animal efflanquĂ©, furieux, est revendiquĂ© comme l’emblĂšme de la misĂšre des artistes ainsi que la rage qui les anime, la faim qui les rend enragĂ©s Ă  l’instar de cette vache qu’on tire par la queue pour joindre les deux bouts, sur les steaks de la laquelle on se brise les dents et que l’on n’attendrit que par l’éther et l’absinthe. – 1895 ÉniĂšme brouille passagĂšre avec Roques qui lui refuse le droit sur les dessins parus dans le Courrier français pour une anthologie programmĂ©e par Fayard. – 1895 Ouverture du dernier grand cabaret de Montmartre, Les Quat’z’Arts, fondĂ© par François Trombert au 62 boulevard de Clichy. Willette mange au Tambourin et passe ses soirĂ©es au Quat’z’Arts. – 1895-99 Willette vient avec Christiane Bastion, sa compagne et modĂšle, passer les mois d’étĂ© dans une petite maison situĂ©e rue Saint-Lazare, Ă  proximitĂ© du quartier du Vivray. Il avait connu Christiane alors qu’elle Ă©tait vendeuse de fleurs au foyer des Folies BergĂšres Ă  Paris. À L’Isle-Adam, la jeune femme Ă©lĂšve, dans le jardin de leur propriĂ©tĂ©, quelques poules et lapins, ainsi qu’une petite chĂšvre. Elle y accueille Ă©galement une soixantaine de chats. Willette, qui se fournit en viande chez un boucher de la Grande Rue, se trouve un jour, par accumulation d’achats devant une facture assez Ă©levĂ©e. Ne pouvant rĂ©gler sa dette, le peintre propose au commerçant de lui dĂ©corer son tiroir caisse. AprĂšs quelques hĂ©sitations et plutĂŽt que de tout perdre, le boucher accepte. Willette se met au travail et peint d’un pinceau alerte un bƓuf endimanchĂ© Ă  la mine rĂ©jouie. La peinture terminĂ©e, l’auteur a l’audace de demander une tranche de viande supplĂ©mentaire. Devant le refus catĂ©gorique du commerçant en colĂšre, Willette range pinceaux et couleurs et part avec dignitĂ© sans signer son Ɠuvre. Cette peinture reste en place jusqu’à la transformation du magasin en 1970. Willette et la toute blonde Christiane reçoivent dans leur maison tous leurs amis peintres de la rĂ©gion Renet-Tener, De Lobel, Chevalier, Boulard
 Il y peint le plafond de l’hĂŽtel particulier de Fernand Xau avenue Victor Hugo. En 1896, Willette fonde la revue La Vache enragĂ©e. Le premier numĂ©ro du 11 mars annonce une cavalcade grandiose La Vachalcade. Sur le modĂšle de la cavalcade de 1894 voir bulletin de la chambre syndicale de la publicitĂ© n°23, novembre 1912, article non signĂ©, Willette dĂ©cide de rejouer la Vachalcade Ă  L’Isle-Adam. À la tĂȘte d’un bataillon de jolies filles Ă  l’allure montmartroise, il dĂ©barque Ă  la gare de Parmain. Et c’est par un beau dimanche ensoleillĂ© que la cavalcade dĂ©file en ville. Parmi les nombreux chars aux noms Ă©vocateurs, retenons La Roulotte, La Cloche de bois, La Belle Étoile, Le Moulin de la Galette, La chanson des cerises et, sans doute le plus rĂ©ussi, La PoĂ©sie sur lequel ont pris place un bouquet de jolies filles costumĂ©es, tandis qu’un page assis sur un croissant de lune joue de son luth ». Dominant le tout, Christiane adossĂ©e Ă  une gigantesque lyre, resplendit dans une merveilleuse toilette Ă  panier de Pierrette. Pendant ce temps la petite chĂšvre des Willette montre un appĂ©tit immodĂ©rĂ© pour les salades du voisin. Un jour qu’elle avait franchi une fois de plus la haie de sĂ©paration pour se rĂ©galer de verdure, le propriĂ©taire exaspĂ©rĂ©, se saisit de l’animal et le tua tout net. Puis coupant la tĂȘte de la pauvre bĂȘte, il la plante sur la grille d’entrĂ©e de ses voisins. Willette est outrĂ© par ce geste de sauvagerie et quitte L’Isle-Adam Ă  tout jamais. Abandonnant Christiane, le peintre se marie en 1899 avec Éva Fleury. L’annĂ©e suivante, il acquiert une petite chaumiĂšre de vacances dans le village de Boisroger Manche. – Janvier 1896 Il commence Ă  travailler pour un grand quotidien, Le Journal de Fernand Xau. Cette collaboration durera jusqu’en 1922. – FĂ©vrier 1896 Premier article amĂ©ricain sur Willette, paru dans le Times-Herald de Chicago 16 fĂ©vrier 1896, non signĂ©. – 1896 Il participe Ă  l’exposition du centenaire de la lithographie. Il est contraint de dĂ©cliner la LĂ©gion d’honneur, car toujours failli. Roques lui propose Ă  nouveau de prendre en charge son procĂšs et sa faillite en Ă©change d’un contrat d’exclusivitĂ© et de la propriĂ©tĂ© des dessins du Pierrot saisis. Willette refuse pour la seconde fois. C’est une nouvelle brouille avec Roques, lequel tente de surcroĂźt de mettre la main sur l’organisation de la Vachalcade. – Mars 1896 Willette organise et dirige la premiĂšre Vachalcade de Montmartre. – 1896 Il dĂ©mĂ©nage de l’autre cĂŽtĂ© de la Butte, au 1 rue Saint-EleuthĂšre. Il y demeure jusqu’en 1901. – 1896 Dernier bal dĂ©guisĂ© Ă  thĂšme du Courrier français, le Bal Virginal. Willette y figure, apparemment en Pierrot. – Janvier 1897 Poursuite judiciaire pour outrages aux bonnes mƓurs concernant un dessin fort innocent du Rire, La priĂšre de Madeleine ». Cette trouvaille est l’Ɠuvre d’un jeune substitut du parquet, le juge Leloir. L’inculpation provoque un tollĂ© gĂ©nĂ©ral, et l’ensemble des dessinateurs se mobilise. Le sĂ©nateur BĂ©renger fait prudemment savoir qu’il n’y est pour rien et n’est pas solidaire de cette action judiciaire. Puvis de Chavannes lui-mĂȘme intervient en faveur de Willette. Quelques jours plus tard, le juge d’instruction Berthulus rend une ordonnance de non lieu et l’affaire se termine dans l’hilaritĂ© gĂ©nĂ©rale lorsque Willette publie un deuxiĂšme dessin en couverture du Rire datĂ© du 30 janvier 1897, oĂč il pointe jusqu’à l’absurde le moindre dĂ©tail qui lui a valu son inculpation dans le premier dessin, le juge se retrouvant au passage affublĂ© d’un groin. Tout Paris s’étrangle de rire. Abandon des poursuites par le parquet quelques jours plus tard. – FĂ©vrier 1897 Il organise avec RƓdel un dĂ©filĂ© artistique sur scĂšne sans doute repris de la Vachalcade et chorĂ©graphiĂ© pour les planches Ă  l’Eldorado, dans le cadre de la revue Kif-kif d’Alfred Delilia Le Rire, 27 fĂ©vrier 1897. – 28 mars 1897 Dans Le Courrier français, Willette se fĂ©licite, par un dessin fĂ©roce, de la mort de Rodolphe Salis J’ai bu trois bouteilles de vieux bourgogne ». – 23 mai 1897 FĂȘte des PrĂ©sents et cortĂšge de prĂ©sentation du second numĂ©ro de La Vache enragĂ©e, allant de la rue Chappe Ă  la place du Tertre Le Journal, 24 mai 1897. – 15 juin 1897 reprĂ©sentation scĂ©nique de la Vachalcade rĂ©glĂ©e par Willette qui joue dedans au Nouveau-Théùtre. – 20 juin 1897 Seconde Vachalcade de Montmartre. La presse internationale en fait l’écho. – Juillet 1897 Affiche et costumes de la revue Chacun sa muse de Jean d’Arc et Hugues Delorme Ă  l’Alcazar d’étĂ©. – AoĂ»t 1897 Willette se dĂ©guise en NapolĂ©on III lors d’un dĂźner du Courrier français. – Automne 1897 Il sauve la petite Ă©glise de Saint-Pierre-de-Montmartre, en convainquant le dĂ©putĂ© rouge EugĂšne FourniĂšre de s’opposer Ă  sa destruction Ă  la Chambre. En 1897, le clergĂ© voulait descendre Saint-Pierre-de-Montmartre aux Abbesses sur Saint-Jean, qu’on Ă©tait en train de construire, en creux pour pouvoir agrandir le corps de bĂątiment du SacrĂ© CƓur. Paul Quinsac, Oscar MĂ©tĂ©nier, Gaston Viardot et Willette vont trouver le conseiller municipal du 18e, EugĂšne FourniĂšre, et l’invite Ă  bouffer dans leur restaurant habituel, sis prĂ©cisĂ©ment en face de l’église, dont le patron Ă©tait alors le pĂšre Poncier ». Voulez vous, lui dit Willette, jouer un bon tour au SacrĂ© CƓur ? Eh bien sauvez l’église Saint-Pierre de sa destruction complotĂ©e pour le dĂ©gagement de sa grosse voisine la Basilique ! Au Conseil, vous aurez le beau rĂŽle, en y dĂ©fendant la cause du sentiment
 C’est aussi une question d’archĂ©ologie, une question artistique. Vous le savez comme nous, Saint-Pierre est la plus ancienne Ă©glise de Paris. » EugĂšne FourniĂšre va dĂ©fendre l’église en question au grand scandale de ses amis politiques qui n’y comprenaient goutte. Le journal L’Aurore l’appela complaisamment Notre-Dame de FourniĂšre ! » bulletin du Vieux Montmartre, 1er semestre 1912/fasc. 75-78. – Novembre 1897 Il illustre le bandeau et certaines pages du journal Les Quat’z’Arts dont Émile Goudeau puis Abel Truchet sont les rĂ©dacteurs en chef. L’idĂ©e est de ressusciter l’esprit du Chat noir dans le cabaret de Trombert. Le passif financier de la deuxiĂšme Vachalcade compromet le projet. – DĂ©cembre 1897 Bal du dĂ©ficit, fĂȘte montmartroise dĂ©guisĂ©e au Moulin rouge pour renflouer les caisses du ComitĂ© d’organisation de la Vachalcade. Willette est trĂšs abattu et renonce Ă  l’idĂ©e d’une Vachalcade 1898. – 1898 Willette monte une Ă©quipe de sapeurs pompiers de Montmartre dont la capitainerie est prise par Quinsac assistĂ© de Viardot et de Willette lui-mĂȘme. Georges Brandimbourg est proposĂ© comme Garde champĂȘtre » et Emmerdeur gĂ©nĂ©ral de Montmartre ». Mieux encore, Willette propose de nommer Garde des Sceaux de Montmartre » Maxime Lisbonne. Il organise une Ă©phĂ©mĂšre FĂȘte des flammes. Cette milice pompiĂšre doit faire en sorte que la Butte ait ses sapeurs indigĂšnes recrutĂ©s parmi ses enfants
 Nous sommes tous prĂȘts Ă  nous enrĂŽler ! » propos tenus Ă  Adolphe Brisson dans Le Temps, 29 mars 1898. Cette initiative est en fait l’embryon de la future RĂ©publique de Montmartre. La mĂȘme interview signale que Willette a conservĂ© comme local d’exposition permanente son ancien logis-atelier de la rue Antoinette, enseigne comprise. – Juin 1899 Il monte une manifestation de protestation avec Camille Pelletan contre l’arrivĂ©e du marquis de Galliffet marquis talons-rouges », massacreur de la Commune au gouvernement, aprĂšs la seconde condamnation du capitaine Dreyfus. Il frĂ©quente la guinguette Au rendez-vous de cochers fidĂšles, Ă  l’angle de la rue Saint-ÉleuthĂšre et de la place du Tertre. – 25 aoĂ»t 1899 Mariage avec Éva Fleury tĂ©moins Steinlen et Jules Roques/GeneviĂšve Magnin et Mme Du Courrier. Le mariage cĂ©lĂ©brĂ© par le maire du 18e, Wiggishoff. C’est le vieux camarade Stanislas Clair qui cĂ©lĂšbre le mariage religieusement. L’abbĂ© Clair possĂšde une petite maison d’étĂ© en Bretagne, Ă  Plougasnou. – 1899 Il participe au mouvement de crĂ©ation des premiĂšres universitĂ©s populaires, 157 faubourg Saint-Antoine Ă  Paris. – Septembre 1899 Il fournit des images pour le ministĂšre de l’Instruction publique, sur une idĂ©e de Roger-Marx Le Gil Blas, 30 novembre 1899. – 1899 Willette monte une pantomime pour le Théùtre des Funambules, direction SĂ©verin L’Écho de Paris, 7 dĂ©cembre 1898. – 1Ăšre semaine de dĂ©cembre 1899 NumĂ©ro spĂ©cial du Rire V’lĂ  les Englishs ! ». – DĂ©cembre 1899 Il participe au lancement du Cocorico dont il a fait le bandeau direction Paul Boutigny. – Novembre 1899-janvier 1900 RĂ©actions au numĂ©ro du Rire, jusqu’à la fameuse lettre du duc d’OrlĂ©ans qui manque de dĂ©clencher une crise diplomatique. Il paraĂźt qu’à Londres, rĂ©sume une feuille quotidienne, les caricatures de Willette nous font un tort considĂ©rable. » L’Éclair, 28 novembre 1899 Le prince de Galles donne alors un entretien au Figaro dans lequel il menace de ne pas honorer de sa prĂ©sence l’inauguration de l’Exposition universelle. Quelques jours plus tard, un journal de Londres, la Saint-James Gazette, rapporte que le duc d’OrlĂ©ans, fils du comte de Paris, prĂ©tendant au trĂŽne, trĂšs apprĂ©ciĂ© de la famille royale et sĂ©journant Ă  Londres, aurait Ă©crit une lettre de fĂ©licitations Ă  Willette. ConformĂ©ment au vƓu Ă©mis dans la lettre par son illustre correspondant, l’artiste refuse de la rendre publique. Mais il la laisse emporter par un ami qui s’empresse de la porter au journal Le Gaulois. Willette se prĂ©cipite pour la rĂ©cupĂ©rer mais le mal est fait. Quelques jours plus tard, le Morning Post publie le document dans ses colonnes Monsieur. Je n’ai pas le plaisir de vous connaĂźtre et j’ignore quelles peuvent ĂȘtre vos opinions politiques. Je tiens, pourtant, Ă  vous adresser mes plus vives fĂ©licitations pour le numĂ©ro du Rire V’lĂ  les Englishs ! » Vos dessins valent des coups de sabre et vous avez marquĂ© au front l’ennemi hĂ©rĂ©ditaire de la France. En admirant la vigueur de votre crayon, qui traduisait si bien la hauteur de votre pensĂ©e, j’ai compris, moi, fils de France et hĂ©ritier des rois qui ont combattu durant des siĂšcles les Anglais, que c’est dans un cƓur vraiment français qui bat dans votre poitrine, et c’est pour cela que je vous serre la main en vous disant merci. Votre affectionnĂ© Philippe. » texte publiĂ©, entre autres, par Le Petit Bleu de Paris, dans un article intitulĂ© Victoria et Philippe », 28 fĂ©vrier 1900. Cette invraisemblable dĂ©monstration de soutien accroĂźt encore le scandale, au point de le faire dĂ©border des traditionnelles rĂ©actions entraĂźnĂ©es par le genre satirique. Le Rire est interdit en Grande-Bretagne. Willette multiplie alors les dessins traitant de la guerre des Boers, en particulier lors de la venue Ă  Paris de KrĂŒger en novembre 1900. Il rĂ©cidive avec un nouveau numĂ©ro spĂ©cial, du journal La Vie en rose cette fois, intitulĂ© Le NoĂ«l des enfants Boers ». En 1900, ces caricatures, d’une brutalitĂ© insoutenable, mettent en scĂšne massacres, viols, bĂ©bĂ©s jetĂ©s au feu. On peut y voir le pressentiment de l’outrance graphique qui animera le futur recueil Sans pardon, brĂ»lot germanophobe Ă©ditĂ© en 1916, au cƓur de la PremiĂšre Guerre mondiale. – 4 Juin 1900 Achat d’une maison Ă  Boisroger, propriĂ©tĂ© mise au nom d’Éva Fleury. Il illustre Lulu de Champsaur en 1901, dans lequel il reprend les Hannetons de l’ancienne couverture du Pierrot. – 1901 Lancement de L’Assiette au beurre. Willette rĂ©alise la double page inaugurale, venant juste aprĂšs la couverture de Steinlen Ă  forte connotation sociale. La presse le signale toujours pour son anglophobie, son antiprotestantisme ou ses dĂ©mĂȘlĂ©s avec BĂ©renger, jamais pour son antisĂ©mitisme pourtant bien prĂ©sent au cours de l’affaire Dreyfus. Puis c’est le numĂ©ro spĂ©cial Les emmerdeurs » en octobre 1901. – Salon 1901 Quatre toiles n°s922-925 BĂ©bĂ© bourreau, Les 4 saisons ensemble de quatre panonceaux, Assomption de la Reine, La France dĂ©sarmĂ©e sera encore la plus belle. – 8 mai 1901 Il se classe second au Concours international d’affiches tenu au Palais des Beaux-Arts de Monaco, derriĂšre un italien curieusement nommĂ© Hohenstein, et devant Dudley Hardy, Cassiers, ChĂ©ret, Mucha, Hossal, Pal et LĂ©andre L’Écho de Paris, 10 mai 1901. – Il expose quatre Ɠuvres au Arts DĂ©coratifs en juin 1901. – Juillet 1901 Parution du volume des ƒuvres choisies chez Simonis Empis, aprĂšs accord de Jules Roques et une brouille consĂ©quente entre les deux hommes. – 21 novembre 1901 Il fonde le journal Le Pied de nez avec son ami et journaliste Camille de Sainte Croix. Le titre disparaĂźt le 4 fĂ©vrier 1902 aprĂšs onze numĂ©ros. – Automne 1901 Il participe activement Ă  la cĂ©lĂ©bration de la venue du prĂ©sident sud-africain KrĂŒger, prĂ©vue pour dĂ©cembre. Il anime toute une activitĂ© anglophobe. – Mars1902 Il expose Ă  la galerie Berthe Weill, 25 rue Victor MassĂ©, avec LĂ©andre, Mirande et WĂ©ly. – Avril 1902 C’est l’un des deux derniers bals d’artistes notable, le Bal Gavarni Willette y paraĂźt Ă  la tĂȘte de la loge du Courrier français, dĂ©guisĂ© en Louis-Philippe aux cĂŽtĂ©s du peintre GĂ©rĂŽme. Les Ăąmes innocentes et un peu niaises qui ne voient en Daumier qu’un caricaturiste – dans le genre d’un Cham ou d’un Bertall – seront trĂšs Ă©tonnĂ©es d’apprendre que Willette est un dĂ©corateur de premier ordre qui vaut Puvis de Chavannes dans un genre tout diffĂ©rent bien entendu. Ses dĂ©corations du Chat noir et le plafond de La Cigale s’imposent comme des pages magistrales. Contrairement Ă  tant de barbouilleurs illustres et empanachĂ©s qui marouflent sur les murs des tableautins grandis au carreau ou des croquis pour le journal L’Illustration centuplĂ©s au penthographe, l’artiste, par la conception et l’arrangement de ses compositions, par la façon dont il traite ses personnages, par l’harmonie de sa coloration, par la juste comprĂ©hension du rĂŽle prĂ©cis incombant au dĂ©corateur, l’artiste tient une place Ă  part dans un genre qui exige des dons spĂ©ciaux et rares. Le Parce Domine, exposĂ© l’annĂ©e derniĂšre au Salon, a montrĂ© Ă  ceux qui ne connaissaient pas ce chef d’Ɠuvre dĂ©jĂ  ancien, tout ce dont on pouvait attendre d’une organisation aussi personnelle. » Frantz Jourdain – l’auteur parle apparemment du Salon de 1904. Willette a merveilleusement rendu la caractĂ©ristique de notre Ă©poque de la colĂšre et de la rĂ©volte mĂȘlĂ©es Ă  de la raillerie et Ă  de la satire. » Frantz Jourdain – Mai 1902 Dernier bal d’artiste notable, le Bal des Quat’z’Arts continuera, mais avec moins de lustre. Willette y arrive en compagnie d’Éva, tous deux dĂ©guisĂ©s en gaulois. – 24 mai 1902 Inauguration du musĂ©e Victor Hugo de la place des Vosges pour lequel Willette a peint son Gavroche sous les barricades. – Juin 1902 Enseigne pour la brasserie Lempereur, place Saint-Germain-des-PrĂ©s. – Juillet 1902 Exposition Willette Au mur 50 dessins originaux, 8 boulevard des Italiens. – Novembre 1902 Remporte le 1er prix du concours de l’Exposition de l’enseigne, salle Saint-Jean de l’HĂŽtel de ville de Paris. – DĂ©cembre 1902 Willette tombe gravement malade. AlitĂ© durant onze mois Ă  la pension Dubois Ă  Paris, chambre 15 on l’opĂšre en juin 1903 d’une synovie tendineuse Le Courrier français, 25 juin 1903. Au mĂȘme moment, ses dessins couvre le bas Montmartre, entre les affiches et cartons d’invitation du cabaret Le Ciel ou de La Roulotte. Il continue Ă  travailler depuis son lit, mais Ă  un rythme moindre. – 6 mars 1903 Willette est obligĂ© d’organiser une vente Ă  Drouot pour financer sa convalescence. Le catalogue s’orne d’un dessin original le montrant mourant au lit avec Ă  ses cĂŽtĂ©s un commissaire priseur et un acheteur assortie de la lĂ©gende Achetez, il va trĂ©passer ! » Il met en vente ses dessins de L’Assiette au beurre dont toute la sĂ©rie du Singe » Drouot, salle 3, expert Lucien Moline, Étude Paul Chevalier. GrĂące Ă  la vente, il rembourse intĂ©gralement sa faillite du Pierrot et les frais de justice. Le mĂ©nage Willette c’est-Ă -dire Éva et les meubles dĂ©mĂ©nage au 20 rue Caulaincourt. – Mars 1903 Il exĂ©cute une couverture illustrĂ©e pour le livre de Jean Drault, une figure du nationalisme, intitulĂ©e La Vieille GaietĂ© protestante. – Mars 1903 Il exĂ©cute la couverture du n°1 du Canard sauvage, titre anarchiste mythique. – DĂ©but aoĂ»t 1903 Willette peut partir Ă  Boisroger oĂč il garde le lit jusqu’en novembre. – Novembre 1903 Il envoie deux dessins au Salon d’automne Ce n’est pas mouĂ© qu’a fait la Loi ! » et le JĂ©sus avocat, plaidant la cause du peuple, publiĂ© dans L’Assiette au beurre sur les Magistrats. – DĂ©cembre 1903 La cour d’appel invalide le jugement du 20 novembre 1891 qui mettait Willette en faillite. Une lettre de FĂ©lix DĂ©cori secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de L’ÉlysĂ©e en fait foi dans Le Courrier français ornĂ© d’une couverture de Willette faisant Ă©cho Ă  la nouvelle. – En 1904 Le couple s’installe dans un petit logement du quartier des Épinettes, 37 rue Lacroix il dĂ©mĂ©nagera par la suite au 28, ce qui implique que Pierrot quitte Montmartre. – 1904 Parution du recueil 100 dessins de Willette. – Printemps 1904 Willette multiplie les publicitĂ©s et travaille toujours pour les magasins du Louvre. – 1904 Vente de la collection Christiane Bastion Ă  Drouot, presque cents originaux que Willette accuse Ă©videmment Christiane de les lui avoir volĂ©. S’y trouve en particulier l’ébauche hermaphrodite initiale de La Sainte DĂ©mocratie » LĂ©on Riotor, Les Arts et Lettres, p. 297-301, 1904. – 1er juin 1904 Constitution d’une SociĂ©tĂ© des Humoristes. Si LĂ©andre prend la prĂ©sidence, c’est Willette qui en est le promoteur. – 1904 DĂ©core de plusieurs panneaux la salle du nouveau Bal Tabarin, inaugurĂ© en grande pompe le 22 dĂ©cembre. Parmi les Ɠuvres, La Jambe. – 23 mars 1904 Vente des collections du Chat noir par la veuve Salis Russeil le Parce Domine achetĂ© par Belin, Le Moulin de la Galette achetĂ© par AndrĂ© Antoine, Pour le roi de Prusse, vitrail du Veau d’or et plusieurs dessins. – 25 avril 1904 Vente d’une dĂ©cennie de dessins du Courrier français Ă  Drouot pour renflouer Jules Roques et son journal qui pĂ©riclite depuis sept ou huit ans. Salle n°9, expert Kleinmann. – 15 juillet 1904 Les artistes montmartrois se rĂ©unissent dans une guinguette de Villeneuve-Saint-Georges pour fĂȘter la SociĂ©tĂ© des Humoristes, mais surtout la guĂ©rison de Willette. – AoĂ»t 1904 PremiĂšre visite Ă  LĂ©on Detroy dans sa propriĂ©tĂ© de Cap Martin. – Octobre 1904 Willette intervient encore au ChĂąteau du Peuple, au bois de Boulogne, sur le personnage de Pierrot, pour le Groupement social des universitĂ©s populaires. – 21 dĂ©cembre 1904 Vente de Willette Ă  Drouot, salle 10, catalogue MOA ». – Hiver 1904 Willette illustre la sĂ©rie des Claudine de Willy et Colette. Il faut plaindre les cuistres acharnĂ©s Ă  vouloir dĂ©couvrir des intentions pornographiques dans les Ɠuvres de Willette, sous prĂ©texte qu’il a peint, sans hypocrisie pudibonde, la jolie fille que ces vieux renards affectent de mĂ©priser, soit parce qu’elle est trop verte, soit parce qu’ils ont la queue coupĂ©e. Il a montrĂ© la chair de la Femme exaspĂ©rĂ©e et tordue par le sadisme des Juges. Il a – je ne l’en remercierai jamais assez – immortalisĂ© ma petite Claudine
 Toute la gaminerie espiĂšgle de ces adorables gosses qui sont le sourire de Paris, il l’a caressĂ©e d’un crayon amoureux, qui sut fixer pour toujours leur nez impertinent, leurs cheveux fous et la fraĂźcheur de leurs jeunes seins, et la cambrure de leurs mollets nus, et leurs yeux, leurs yeux surtout, leurs grands yeux derriĂšre lesquels les romanciers jobards prĂ©tendent qu’il se passe tant de choses
 C’est pourquoi son Ɠuvre est toute frĂ©missante d’humanitĂ©, non point de cet humanitarisme vachard que prĂ©tendent nous imposer certains primaires ou primates, mais de cette humanitĂ© consciente et profonde qui comprend en mĂȘme temps qu’elle aime. » Willy, 1906 – 1905 Participation Ă  la dĂ©coration murale de La taverne de Paris, place Clichy. Vernissage le 19 octobre. Ce lieu, entiĂšrement dĂ©corĂ© par des dessinateurs de presse, devient le siĂšge de la SociĂ©tĂ© des Humoristes. – Mai 1905 Le Parce Domine est exposĂ© au Salon il avait Ă©tĂ© refusĂ© en 1885, repris dans toute la presse. Willette prĂ©sente par ailleurs un tableau, Retour d’école », tirĂ© de la sĂ©rie des Claudine, un Portrait de Mme Belin », Un Ă©pisode de siĂšge de Paris en 1870 » et le Gavroche sous les balles ». On est en plein dans sa pĂ©riode peinture, mĂȘme s’il poursuit sa collaboration avec la presse illustrĂ©e n°1 de La Vie de Paris. L’État veut se montrer acquĂ©reur du Parce pour le musĂ©e du Luxembourg mais Belin refuse de s’en sĂ©parer. – 17 mai 1905 PremiĂšre grande fĂȘte des Humoristes au Casino de Paris. Ce prĂ©cĂ©dent sert de rĂ©pĂ©tition gĂ©nĂ©rale aux futures expositions annuelles. – Juillet 1905 ProcĂšs des faux Willette ». Le dessinateur argue, dans sa dĂ©fense, qu’il est l’un des artistes les plus falsifiĂ©s du moment ce qui ne semble contredit par personne Ă  l’audience. – AoĂ»t 1905 Willette passe ses vacances sur la cĂŽte d’Azur et se fait, durant plusieurs jours, passer pour sa propre sƓur, puis pour une artiste lyrique imaginaire. – Octobre 1905, Willette prĂ©sente Ève dansant Ă  la corde avec le serpent au Salon d’automne salle X, panneau peint du Bal Tabarin. – 7 FĂ©vrier 1906 Willette est dĂ©corĂ© de la LĂ©gion d’honneur par le secrĂ©taire d’État aux Beaux-Arts, Dujardin-Baumetz. Tenue d’un Banquet Willette » dans les salons de l’HĂŽtel Continental Ă  l’appel de la revue L’Art et les artistes dirigĂ©e par Armand Dayot, avec 300 convives Le Gil Blas, 21 fĂ©vrier 1906. Il fait partie de la nouvelle Ligue pour la LibertĂ© de l’Art. – Mars 1906 Willette rĂ©alise le plafond La libre pensĂ©e pour l’éditeur Belin. La combinaison de sa fantaisie doublĂ©e d’un caractĂšre farouche continue d’étonner ses contemporains. Il a ainsi disposĂ© un panneau blanc Ă  l’entrĂ©e de son atelier oĂč est simplement inscrit Les raseurs ne sont plus admis en ces lieux. » Le plafond de Fernand Xau reprĂ©sente les amours d’autrefois se battant avec les amours d’aujourd’hui. Il y a encore le plafond pour le libraire Belin, le projet pour un grand magasin, le triptyque du Bal Tabarin. – Willette est membre du Cornet, cercle artistique fondĂ© par Courteline, Millanvoye et AndrĂ© Saint-Just. Le bulletin et les dĂźners se passent 3 rue Milton. Les deux sont mensuels. Le dĂźner du 10 avril est le 101e du nom, ce qui place la fondation du Cornet en novembre 1898. Ce dĂźner a lieu dans les Salons de l’HĂŽtel Moderne, place de la RĂ©publique. Saint-Just est trĂ©sorier de la SociĂ©tĂ©. En 1906, le prĂ©sident du Cornet est Grenet-Dancourt. Chaque bulletin comporte un dessin de LĂ©andre. Il y a une tombola et un bal donc. Un dĂźner du Cornet = Un apĂ©ritif, un repas, des discours, une cĂ©rĂ©monie de dĂ©corations pas tout le temps, un spectacle et un concert, une tombola, un buffet, et enfin un bal jusqu’à 3 heures du matin. Le Cornet aurait Ă©tĂ© fondĂ© dans le cabaret Le NĂ©ant. – Hiver 1906 Il expose un Portrait de Jules Roques au Salon d’automne La Vie marseillaise, 13 dĂ©cembre 1906, signĂ© J. F. Louis-Merlet – Hiver 1906-1907 Il rĂ©alise les affiches pour le PLM, travail qu’il poursuit en 1908. – 1907 Willette se blesse gravement en faisant de la gymnastique. Il part en convalescence en Provence, au Cap-Martin, chez son ami le peintre LĂ©on DĂ©troy. – 8 avril 1907 Il tente de sortir un nouveau journal, Le PassĂ©, sans succĂšs faute de capitaux suffisants. – 25 mai 1907 Premier Salon des Humoristes au Palais de glace. Willette y figure avec une réédition de ses illustrations des chansons de Jules Jouy, C’est la guerre, Pour le roi de Prusse tableau du Chat noir et La Sainte DĂ©mocratie. Il tient une confĂ©rence sur L’Art du rire » devant les membres de la sociĂ©tĂ© Art et science ». – Salon 1907 La Sainte vierge et l’enfant JĂ©sus et La FumĂ©e. – 1907 Reprise de l’affiche pour la pantomime de Michel CarrĂ© et AndrĂ© Wormser L’Enfant prodigue, pour le Théùtre des VariĂ©tĂ©s. – 1907 Il voit une commande importante des magasins de La Samaritaine annulĂ©e pour cause de plaintes de clients outrĂ©s par l’immoralitĂ© de ses motifs. – 1907 Il participe au lancement de L’HumanitĂ© de Jean JaurĂšs, pour lequel il dessine quelques couvertures parmi les premiĂšres. – 3 juillet 1907 Naissance de la premiĂšre fille de Willette, baptisĂ©e Jeanne, mais qui se fera appeler toute sa vie Maria. Cet enfant est nĂ©e Ă  Paris dans le 8e arrondissement, des relations adultĂ©rines de Willette avec sa future Ă©pouse Charlotte, rencontrĂ©e chez son ami LĂ©on DĂ©troy elle y sert comme bonne Ă  tout faire. Comme tout enfant adultĂ©rin, cette fille ne peut ĂȘtre reconnu par Willette, encore mariĂ© Ă  Éva Fleury. – 24 novembre 1907 Grand banquet offert Ă  Willette par la mairie du 18e. Toast de Kleinmann et de Marcel Sembat adjoint de JaurĂšs Ă  L’HumanitĂ©. Plus tard, en 1921, Willette annote les compliments de Sembat reproduits dans son exemplaire personnel du journal Montmartre-La Chapelle par le commentaire manuscrit suivant Ta gueule, hĂ©, Bolchevick ! ». Cette mention atteste de l’évolution des idĂ©es politiques de l’artiste. – DĂ©cembre 1907 À l’occasion d’une plainte du dessinateur Jossot devant la 10e chambre correctionnelle pour contrefaçon contre un escroc de bas Ă©tage, Willette lance une pĂ©tition pour le respect du droit d’auteur et la rĂ©daction d’une loi sur la propriĂ©tĂ© artistique. – DĂ©cembre 1907 Mort du colonel Willette. – Janvier 1908 Il illustre le nouveau recueil de chansons de Paul Delmet. – 4 FĂ©vrier 1908 Un article signĂ© Georges Bal signale sur deux colonnes les dĂ©corations de Willette en cours d’élaboration Ă  l’HĂŽtel de ville de Paris dans le New York Herald. – 11 avril 1908 Divorce de Willette et d’Éva au bĂ©nĂ©fice de l’époux. Éva Fleury cĂšde la propriĂ©tĂ© de Boisroger Ă  son ex-Ă©poux. – 18 avril 1908 Parution du fascicule A. Willette n°13 dans la collection Les maĂźtres Humoristes » Ă©ditĂ©e par FĂ©lix Juven. – Avril 1908 Salon, La vie n’est peut-ĂȘtre qu’un songe n°1178. Albert Flament compare, comme des dizaines de confrĂšres depuis vingt ans, Willette Ă  Watteau. Remarque manuscrite de Willette dans la marge de l’article Ah ce Watteau ! Quel cauchemar ! Quel bateau on m’a montĂ© ! » Il s’engage encore une fois contre un projet de loi voulant rĂ©glementer le nu et les costumes de théùtre. – Mai 1908 Il devient prĂ©sident de l’Association des anciens Ă©lĂšves des Beaux-Arts. – Mai 1908 DeuxiĂšme Salon des Humoristes, organisĂ© par Juven, ArsĂšne Alexandre et Valmy-Baysse au Palais de glace. Willette dessine la couverture du Rire qui est reprise en carton d’invitation. – EtĂ© 1908 Il produit pour Le Journal des gueux, organe de dĂ©fense sociale, proche de la ligue antipropriĂ©taire de Cochon. – Janvier 1909 Willette gagne le dernier pan de son procĂšs et rĂ©cupĂšre l’exercice de ses droits civiques, de mĂȘme que la jouissance de sa LĂ©gion d’honneur. – 1909 PremiĂšre commande de la manufacture des Gobelins le directeur en est Gustave Geffroy. Willette la livre en avril. – Le 8 mars Nouveau Banquet Willette » organisĂ© par la fondation L’Art pour tous. Il rĂ©unit 200 personnes chez Vantier, restaurant de l’avenue de Clichy en prĂ©sence du maire du 18e, Kleinmann. On y fĂȘte les panneaux de l’HĂŽtel de ville et la tapisserie des Gobelins. Cette mĂȘme nuit, Jules Roques dĂ©cĂšde dans un dĂ©nuement total, Ă  l’autre bout du boulevard square d’Anvers. – Avril 1909 La premiĂšre sociĂ©tĂ© pour le droit d’auteur des artistes est fondĂ©e et Willette en devient le prĂ©sident Le Journal, 26 mai 1909. – 25 avril 1909 PremiĂšre rĂ©union des artistes Ă  la Salle des ingĂ©nieurs, rue Blanche, pour mettre en chantier un ensemble de propositions concernant le respect du droit d’auteur. Willette semble en ĂȘtre Ă  l’origine avec Jacques Dhur et se fait dĂ©signer comme membre du comitĂ© provisoire avec Ibels. Une sociĂ©tĂ© est fondĂ©e le 25 mai 1909 avec Willette comme premier prĂ©sident vice-prĂ©sidents Ibels, Frantz Jourdain, Signac, Gabriel Ferrier. – Printemps 1909 inauguration de la dĂ©coration murale d’un Salon de l’HĂŽtel de ville de Paris commande de M. Quentin-Bauchart en 1903. Willette anime des confĂ©rences pour L’Art pour tous, SociĂ©tĂ© de propagande d’Art Populaire 96 rue de la GlaciĂšre oĂč il convie les participants devant ses panneaux de la mairie. Willette est alors Ă  son apogĂ©e. – 20 dĂ©cembre 1909 Mariage de Willette Ă  la mairie du 17e arrondissement, avec Charlotte DuchĂąteau, une petite bonne » berrichonne nĂ©e le 6 octobre 1888 Ă  Pomiers dans l’Indre, ce qui lui fait 21 ans, placĂ©e chez LĂ©on DĂ©troy et qu’il a rencontrĂ©e lors d’un dĂźner. C’est le coup de foudre, malgrĂ© l’important Ă©cart d’ñge il a 52 ans. Ils sont mariĂ©s sous le rĂ©gime de la sĂ©paration. – DĂ©cembre 1909 Parution d’un volume d’ iconographie de Willette » rĂ©unie par Paul Beuve, Ă©galement auteur de son press-book » privĂ©. – 1909-1910 Willette dĂ©core le plafond de la salle de spectacle La Cigale. Lors de la premiĂšre, il se plaint d’avoir Ă©tĂ© Ă©conduit pour une place assise et simplement autorisĂ© au promenoir alors qu’[il a] rĂ©alisĂ©, pour la somme de 1 000 francs, un plafond de 8 mĂštres sur 7 [
], plus un panonceau au-dessus du rideau et deux Ă©coinçons de chaque cĂŽtĂ© de la scĂšne ! » mot d’excuses manuscrit sur une carte de La Cigale, 9 juillet 1910, signĂ© Jules Gide, secrĂ©taire GĂ©nĂ©ral du Théùtre Concert. – 31 janvier 1910 Le journal Le Gaulois livre sous la signature de Tout-Paris », un article sur les travestissements de Willette – FĂ©vrier 1910 Naissance du petit Pierre. – Avril 1910 Willette monte avec Forain un comitĂ© de soutien aux dessinateurs Hansi et Zislin, poursuivis par la justice allemande en Alsace pour des dessins interdits par la censure. Le Salon des dessinateurs Humoristes expose leurs Ɠuvres. Willette y prĂ©sente le projet de plafond pour un magasins de nouveautĂ©s », apparemment refusĂ© par la suite. – Mai 1910 Tableau L’Amour et la folie pour le Salon oĂč est exposĂ©e la toile de Boronali. – 1910 Exposition Willette Ă  la SociĂ©tĂ© des Lithographes français, rue Laffitte. – 16 juin 1910 Banquet Rodin. – Fin novembre-dĂ©but dĂ©cembre 1910 Willette mĂšne la grĂšve des Humoristes qui se conclut par la scission du groupe. Le diffĂ©rend tient aux statuts lĂ©onins de la SociĂ©tĂ© des Humoristes, tels qu’ils sont reproduits par L’Écho de Montmartre le 17 mai 1905, deux ans avant le premier Salon. L’indĂ©pendance n’est qu’apparente dans cette association composĂ©e de dessinateurs de sensibilitĂ©s diverses et habilement rĂ©partie, en Ăąge ou opinions politiques. En fait, chacun travaille au Rire. La sociĂ©tĂ© ne contrĂŽle en rien les moyens financiers qui permettraient de fonctionner de façon autonome. C’est FĂ©lix Juven, unique mĂ©cĂšne », qui tient les cordons de la bourse et qui prend les dĂ©cisions. Petite subtilitĂ©, en cas de catastrophe financiĂšre pouvant toucher telle fĂȘte ou manifestation artistique, les artistes se retrouvent seuls, engagĂ©s par leur responsabilitĂ© civile. Le divorce est consommĂ© le 6 dĂ©cembre avec le dĂ©part de certains dessinateurs et l’annonce de leur volontĂ© d’organiser un Salon concurrent du Palais des glaces dĂšs le printemps suivant, galerie La BoĂ©tie. La scission a pour effet de voir coexister deux Salons distincts, le Salon des Humoristes Le Rire, canal historique » et les dissidents du Salon des dessinateurs Humoristes rue de La BƓtie, et crĂ©ent L’Humoriste, dont la premiĂšre couverture est logiquement de Willette et l’affiche de Forain. – DĂ©cembre 1910 Willette prend la tĂȘte d’une opposition des artistes au projet de loi dĂ©posĂ© par le garde des Sceaux, ThĂ©odore Girard, visant Ă  durcir les lois qui rĂ©priment l’outrage aux bonnes mƓurs, reprenant les termes de la confĂ©rence internationale de 1908 et annonçant le grand congrĂšs international contre la pornographie de 1911. – Janvier 1911 Grande exposition Willette au pavillon de Marsan au Louvre, du 12 janvier au 15 fĂ©vrier. L’évĂ©nement est comparable Ă  l’entrĂ©e de Forain Ă  l’Institut de France 11 000 entrĂ©es les quinze premiers jours, voir Paris-Journal, 25 janvier 1911. – FĂ©vrier 1911 ConfĂ©rence sur L’humour et les Humoristes » au Théùtre FĂ©mina, 90 avenue des Champs-ÉlysĂ©es pour les Vendredi de FĂ©mina, en compagnie du dĂ©butant Harry Baur qui lit du VallĂšs. – 2 mars 1911 Rencontre assez mĂ©diatisĂ©e entre les Humoristes menĂ©s par Willette et le sĂ©nateur BĂ©renger, dans le cadre d’une commission sĂ©natoriale chargĂ©e d’élaborer une nouvelle loi sur le dĂ©lit d’outrages aux mƓurs. – 2 avril 1911 Il cofonde le journal L’Humoriste dont il dessine la premiĂšre couverture. La rĂ©daction en chef est tournante parmi les dessinateurs. Le journal organise sa promotion en dĂ©ployant ses dessins sur de gigantesques mats, disposĂ©s tout au long des Grands boulevards. – Avril 1911 Premier Salon des dessinateurs humoristes au Palais de la Mode, 15 rue de la Ville-L’ÉvĂȘque. Willette rĂ©alise la couverture du catalogue et produit des confĂ©rences sur L’humour et les Humoristes ». La fanfare de Montmartre dĂ©file lors du vernissage, derriĂšre une imposante banniĂšre confectionnĂ©e par Willette. Il fournit des dessins Ă  la plume, rehaussĂ©s d’aquarelle, Le Carnaval », La Gourmandise », Le Coucher », Le lever »  Les dessinateurs Hansi et Zislin sont particuliĂšrement mis Ă  l’honneur. – Il dĂ©core une salle de la ComĂ©die française avec Albert Besnard Pascal Forthuny, Excelsior, 15 avril 1911. – Mai 1911 La Sieste est envoyĂ©e au Salon. – En 1911 Il expose La Tentation de saint Antoine au Salon des Arts DĂ©coratifs Je sais tout, avril 1911. – 3 aoĂ»t 1911 Il participe Ă  la descente » festive du journal Le Sourire Ă  Robinson, dĂ©guisĂ© en Ă©tudiant de la BohĂšme Karriste des annĂ©es 1830. – AoĂ»t 1911 Écriture et mise en scĂšne ? de la pantomime Pierrot jardinier, musique de Bunck, avec le mime Farina, d’aprĂšs une suite de dessins parue dans Le Courrier français du 23 octobre 1892. – Septembre 1911 Poulbot est poursuivi sur une plainte du sĂ©nateur BĂ©renger Ă  propos d’un dessin paru en couverture des Hommes du jour. Cette nouvelle affaire est rĂ©vĂ©latrice de la fracture profonde entre les deux camps Ă  savoir, non pas la stricte dĂ©finition de l’outrage aux bonnes mƓurs, pornographie pour les uns et humour indispensable pour les autres, mais bien de la diffusion et du contenu de ce que l’on qualifiera un peu plus tard de culture de masse ». Le conflit est d’autant plus intense que la plupart des caricaturistes deviennent, avec l’ñge, des illustrateurs de livres pour enfants, comme Albert Robida, Louis Morin ou Benjamin Rabier. Un certain nombre de portes se ferment pour les artistes. Ainsi Willette voit-il avorter un projet de plafond pour un grand magasin Ă  la suite de pressions exercĂ©es par les ligues de moralitĂ©. Les dessinateurs, confortĂ©s par une certaine notoriĂ©tĂ© pour quelques-uns d’entre eux, organisent une riposte Est ainsi fondĂ©e, le 5 fĂ©vrier 1906, Ă  l’initiative de L’Assiette au beurre et de son rĂ©dacteur en chef Paul Perrin, la “Ligue pour la LibertĂ© de l’art”, “prĂ©sidĂ©e par Paul VignĂ© d’Octon, dĂ©putĂ©â€, votĂ©e, est-il dit, par 500 artistes, dont Willette, Louis Morin, Adrien BarrĂšre, Jules Grandjouan, etc. Ses buts “DĂ©fendre les littĂ©rateurs, artistes et ouvriers d’art lorsqu’ils sont menacĂ©s dans leur personne ou dans leurs droits. ProtĂ©ger les Ɠuvres et ouvriers d’art contre toutes les entraves apportĂ©es Ă  la publication et Ă  la vente des productions artistiques et littĂ©raires”. » Jean-Paul Morel, “Le pĂšre La Pudeur” ou du sĂ©nateur RenĂ© BĂ©renger Ă  Daniel Parker ». En 1910, nouvelle offensive lĂ©gislative qui aboutit en 1911 et nouvel effort dĂ©fensif lancĂ© par Gaston de Pawlowski, directeur de ComƓdia, qui propose notamment la crĂ©ation d’un Conseil de l’Ordre pour les Artistes, Ă  l’image de l’Ordre des Avocats. Appel qui reçoit immĂ©diatement le soutien de Willette Gaston de Pawlowski, Le nu au théùtre », ComƓdia n°52, 24 dĂ©cembre 1910. – 15 septembre 1911 L’enseigne du Chat noir exĂ©cutĂ©e par Willette fait son entrĂ©e au musĂ©e Carnavalet. – 3 novembre 1911 Perte de son fils Pierre, ĂągĂ© de 21 mois. Les obsĂšques ont lieu le 4 novembre Ă  Saint-Michel-des-Batignolles. – Novembre 1911 Willette entre dans une grave dĂ©pression. Il refuse d’enseigner au Beaux-Arts. C’est Ă  ce moment qu’il resserre les liens avec son ami de lycĂ©e l’abbĂ© Clair le curĂ© de Saint-Ferdinand-des-Ternes qui l’a mariĂ©, tombant peu Ă  peu dans une piĂ©tĂ© mystique revĂȘtant tous les aspects de la maladie mentale. – Avril 1912 Le carton de tapisserie pour les Gobelins Le Moulin de la Galette est exposĂ© au Salon, section Art DĂ©coratif salle IV. – Juin 1912 Exposition des panneaux de l’ancienne Auberge du Clou dans un accrochage d’Art dĂ©coratif, 15 avenue des Champs-ÉlysĂ©es. – 23 mars 1912 DeuxiĂšme Salon des dessinateurs Humoristes, cette fois–ci 64 bis rue de La BoĂ©tie. Willette y expose quelques dessins dont La Soif. – Printemps 1912 Il dĂ©core le plafond de La Cigale, Ă  l’angle Rochechouart–Martyrs. – 13 avril 1912 Il fait donner une pantomime, La lettre, au théùtre des CĂ©lestins Ă  Lyon, spectacle qu’il inaugure par une confĂ©rence sur le mythe de Pierrot. Pierrot est interprĂ©tĂ© par le mime Farina. Le spectacle vient Ă  Paris augmentĂ© d’une seconde pantomime de Willette, Pierrot jardinier, avec Farina et Arlette DorgĂšre. – DĂ©but juillet 1912 Il participe, aux cĂŽtĂ©s de Forain et Degas, Ă  l’Exposition triennale des Beaux-Arts. – 8 septembre 1912 Il prend la dĂ©fense de Grandjouan, dessinateur forcĂ© Ă  l’exil par une lourde condamnation. – 3 novembre 1912 Officier de la LĂ©gion d’honneur, un an jour pour jour aprĂšs la mort de son fils. – 19 novembre 1912 Vente de dessins et d’estampes de Willette Ă  Reims, Ă©tude Bonnard, expert Lucien Moline. Annonce plus de 600 menus et programmes dĂ©corĂ©s. – 29 novembre 1912 Naissance de sa fille Françoise. Celle-ci Ă©pousera en premiĂšres noces 1931 Pierre Boitard, dont elle aura deux filles, Clotilde et Anne; et Ă©pousera en secondes noces le comĂ©dien LĂ©once Corne avec lequel elle aura une fille, Annick, elle-mĂȘme sans enfant. – 6 dĂ©cembre 1912 Vente Willette Ă  Drouot de croquis originaux Ă©tude Desvouges, expert Lucien Moline dont Les petits oiseaux meurent les pattes en l’air » achetĂ© par Mr Lebeau. – 8 dĂ©cembre 1912 Le journal Le Cri de Paris fait Ă©tat d’une sĂ©rie d’images pieuses dessinĂ©es par Willette et qui sont en vente dans les boutiques de bondieuseries. – 20 dĂ©cembre 1912 Le lobbying des artistes paie et la loi sur le droit d’auteur est votĂ©e Ă  la Chambre. – 19 janvier 1913 La pantomime L’Âge d’or est jouĂ©e Ă  l’universitĂ© populaire du 157 Faubourg Saint-Antoine. Le programme reprend le dessin Viens chez nous Pierrot, il y a encore du cƓur et du plomb ! » dessin rĂ©volutionnaire. – Fin janvier 1913 Willette poursuit au théùtre en tant qu’auteur avec La lettre, pantomime tirĂ©e de ses dessins sans lĂ©gende du Chat noir recueillis dans Pauvre Pierrot jouĂ©e par le mime Farina et Melle Fontange au théùtre ImpĂ©rial rue du ColisĂ©e. Il dit aussi avoir jouĂ© au Chat Noir ? en mimant le Pierrot » de Charpentier Le Courrier français, 1er fĂ©vrier 1913. – 2 FĂ©vrier 1913 Il participe Ă  l’exposition Peintres de la femme, 140 avenue des Champs-ÉlysĂ©es organisĂ©e par L’Art appliquĂ© aux industries de la mode. – FĂ©vrier 1913 Il participe Ă  un DĂźner cubiste et futuriste » donnĂ© par les Humoristes pour se moquer de ces deux mouvements picturaux. Il arrive avec un nez postiche en forme de girouette pour dĂ©noncer, dit-il, des artistes qui sentent d’oĂč vient le vent » Warnod, ComƓdia, 5 fĂ©vrier 1913. – FĂ©vrier 1913 Il travaille pour des grands couturiers et dĂ©couvre le milieu de la mode L’Illustration n°2652, 22 fĂ©vrier 1913, p. 165. – 22 fĂ©vrier Willette voit Ă©chouer sa candidature Ă  l’AcadĂ©mie des Beaux-Arts fauteuil de Detaille. Cette dĂ©convenue l’affecte manifestement. – 2 mars 1913 Hommage du journal L’HumanitĂ© Ă  Willette. – 26 mars 1913 TroisiĂšme Salon des dessinateurs Humoristes, rue de La BoĂ©tie. À l’entrĂ©e trĂŽnent les bustes en bois de Polaire et Willette. Ce dernier expose quelques dessins, dont un portrait de sa fille Maria et la toile La FĂ©dĂ©rĂ©e dont c’est le grand retour. On remarque des attaques contre le cubisme ou l’art moderne. – Avril 1913 Poulbot et le journal ComƓdia lancent l’idĂ©e d’une pĂ©tition pour que la rue appelĂ©e Ă  devenir Simon Dereure » soit baptisĂ©e rue Willette » du vivant de l’artiste ComƓdia, 3 avril 1913. Elle se situe en contrebas du Moulin de la Galette, entre l’avenue Junot et ce qui est aujourd’hui le square Suzanne Buisson. A priori, Willette se serait prononcĂ© contre car le Dereure en question Ă©tait un ancien Communard. – Printemps 1913 Il prĂ©sente au Salon le tableau La Valse chaloupĂ©e Salle III ter n°1259. – Le Courrier français reparaĂźt de façon Ă©phĂ©mĂšre sous la direction de Lucien Moline qui utilise de vieux clichĂ©s de dessins de Willette sans l’accord de ce dernier. – DĂ©but mai 1913 RĂ©union d’un ComitĂ© d’organisation d’une FĂȘte d’adieu au Vieux Montmartre », avec projet de cortĂšge charivarique. IdĂ©e d’un tableau vivant du Parce Domine sur un char AndrĂ© Warnod, ComƓdia, 5 mai 1913, d’un char du Chat noir, d’un char des artistes morts avec les ombres de Somm, RiviĂšre, Caran d’Ache, une Vache enragĂ©e, un char du Courrier français, un char Joseph Prudhomme, une diligence des Humoristes, un char Moulin de la Galette, un char NapolĂ©on, un char Marat en 93, un char Gabrielle d’EstrĂ©e et Henri IV, un char Marie de Beauvilliers abbesse de Montmartre au xvie siĂšcle, un char Goutte d’or » et bachique. un char gaulois ». Si l’on y prĂȘte attention, c’est en fait un dĂ©filĂ© rĂ©trospectif de toute l’Ɠuvre de Willette Ă  part Marat, et encore. Willette est nommĂ© prĂ©sident d’honneur de l’entreprise. – Fin mai 1913 Congestion pulmonaire de laquelle Willette rĂ©chappe de justesse, grĂące aux soins prodiguĂ©s par son frĂšre. Il part Ă  Boisroger dĂ©but juillet. – 8 juin 1913 Il participe Ă  l’exposition L’Art et l’enfance au musĂ©e Galliera de Nice. – AoĂ»t 1913 Il fonde le groupe et le cabaret du Ha noir Ă  Coutainville, prĂšs de Boisroger, probablement dans la maison du dessinateur Jean Thezeloup. DĂ©bute alors l’organisation de FĂȘtes de la plage qui se perpĂ©tueront durant la PremiĂšre Guerre mondiale. Si Paris a eu Le Chat noir, cabaret artistique des plus fameux, la plage des libraires normands de Paris [sic.] possĂšde son “Ha Noir”. Et ce “Ha” n’est pas un poisson d’avril. Le 15 aoĂ»t, une foule se pressait Ă  la fĂȘte du Ha Noir, au milieu de splendides dĂ©corations. À trois heures eut lieu la rĂ©ception du cĂ©lĂšbre artiste Willette, chĂątelain de Boisroger [sic.]. Puis la fĂȘte se continua par une retraite monstre aux flambeaux 2 000 personnes et un feu d’artifice avec dĂ©filĂ© de barques illuminĂ©es. » Le Courrier de la Manche, 24 aoĂ»t 1913, Coutainville. – Septembre 1913 Willette rĂ©alise un ballet qu’il a Ă©crit durant sa convalescence et qu’il met en scĂšne pour la rĂ©ouverture des FoliĂ©s BergĂšre direction ClĂ©ment Bannel, Montmartre. Avec Mariquita, Alice Clairville dans le rĂŽle de Pierrette et Melle DelmarĂšs dans le rĂŽle de Pierrot. Musique d’Auguste Bosc. Maurice Neumont et surtout Poulbot participent Ă  la mise en scĂšne, ce dernier pour des tableaux de gosses. C’est Jacquinet qui s’occupe de la partie pantomime. – Hiver 1913-1914 Il effectue une retraite mystique Ă  Ker Maria, petite propriĂ©tĂ© de son ami l’abbĂ© Clair, situĂ©e Ă  Plougasnou. Il habite une minuscule maisonnette qui prend le nom de Ker Willette, nom toujours en vigueur aujourd’hui. – Mars 1914 Retour Ă  Paris. Quelques dessins pour Le Rire. – Mars 1914 Exposition de L’Humour au Cercle universitaire des Arts. Willette y produit La Sainte DĂ©mocratie » le dessin, pas le tableau, manifestement perdu ou dĂ©truit. – 10 avril 1914 Il achĂšve un vitrail pour l’église de Plougasnou. – Avril 1914 Salon des dessinateurs Humoristes rue de La BoĂ©tie. Willette y donne quelques dessins. – Juin 1914 PriĂšre de Willette, dite sur la tombe de Villiers de l’Isle Adam, le dimanche du Grand Prix. Cette priĂšre, dite priĂšre de Willette », sera prononcĂ©e lors de la messe des Cendres Ă  Saint-Germain-L’auxerrois tous les ans en hommage aux artistes morts dans l’annĂ©e. Cette tradition dure jusqu’au milieu des annĂ©es 1950 et s’interrompt lorsque, deux fois de suite, l’artiste lisant la priĂšre de Willette dĂ©cĂšde lui-mĂȘme l’annĂ©e suivante. La tradition sera reprise avec plus de laĂŻcitĂ© par Georges Cravenne en imaginant la CĂ©rĂ©monie des CĂ©sar, Ă  partir de 1976. – EtĂ© 1914 RĂ©formĂ© aprĂšs avoir voulu s’engager comme son ami Forain, il est nommĂ© chef du corps de gardes civils de la commune de Boisroger onze membres en sus de lui, et chef de la milice cĂŽtiĂšre de surveillance du littoral, sise Ă  Gouville-sur-mer. – 1915 Il se retire Ă  Boisroger oĂč il habite avec ses deux filles et fait de frĂ©quents allers et retours Ă  Paris. Il apporte sa caution Ă  la crĂ©ation du groupe d’illustrateurs Le Pou qui grimpe, Ă  Coutances RenĂ© Jouenne, Jean ThĂ©zeloup et Joseph Quesnel. Il participe Ă  la vie culturelle du coutançais durant toute la durĂ©e de la guerre expositions, discours, tombolas, confĂ©rences. – Juin 1915 Il organise une FĂȘte du Dyable sur la plage de Gouville, Ă  la fin du mois de juin. – La prĂ©sence de Willette Ă  Paris concerne surtout l’annĂ©e 1915, et le dĂ©but de l’annĂ©e 1916. Elle se rĂ©sume Ă  des apparitions plus ou moins actives. Citons la MatinĂ©e au ChĂątelet, le 27 fĂ©vrier 1915 ; la Grande tombola des artistes et des Ă©crivains français, le 29 mars 1915 ; une participation aux JournĂ©es girondines en mai 1916, Ă  la MatinĂ©e au Théùtre Antoine, le 7 avril 1915 en l’honneur du dĂ©part des jeunes recrues ; mais aussi la MatinĂ©e du théùtre Marigny, le 18 avril au profit des veuves et des orphelins de guerre ; la MatinĂ©e dans les locaux de L’Intransigeant, en l’honneur des blessĂ©s et convalescents de la place de Paris ; la JournĂ©e de la gloire au TrocadĂ©ro le 15 juin 1915 ; la MatinĂ©e du TrocadĂ©ro deux jours plus tard au profit de l’Ɠuvre Le repas des artistes » ; la MatinĂ©e au cercle Volney pour le foyer du Soldat aveugle au printemps 1916
 Willette sĂ©journe Ă  Paris par intermittence, et effectue des allers et retours en Normandie ou en Bretagne, Ă  Plougasnou oĂč il poursuit ses retraites spirituelles estivales auprĂšs de l’abbĂ© Clair. – Le 10 juillet 1915 C’est la premiĂšre exposition de Willette au Salon coutançais, ouverte par un discours inaugural du satiriste. Les rĂ©jouissances se poursuivent durant quelques semaines, Ă  grand renfort de Madelon et de Marseillaise patriotiques, jusqu’à un monumental vin d’honneur offert par Willette aux artistes coutançais le 4 aoĂ»t 1915. – Fin d’étĂ©-dĂ©but d’hiver 1915 Retraite Ă  Ker Maria Ă  Plougasnou. Il illustre Quelques pages religieuses et artistiques pour l’abbĂ© Clair Ă  Plougasnou. Peinture Ă  laquelle s’ajoutent un vitrail, des dessins, et une sculpture du singe. – 1916 Un canular dĂ©bouche sur une manifestation charivarique, lorsqu’en 1916, le bruit court que PoincarĂ© dĂ©barque Ă  Coutances pour une messe solennelle dĂ©diĂ©e Ă  la victoire, dans la cathĂ©drale de la citĂ©. La ville, Ă©berluĂ©e, voit s’ébranler un cortĂšge de fausses huiles, en l’occurrence les jeunes artistes du Pou » dĂ©guisĂ©s en notable, qui se dirigent en grande pompe vers la gare pour l’accueil solennel d’un faux prĂ©sident grimĂ©, lequel n’est autre que
 Willette, dĂ©guisĂ© en prĂ©sident de la RĂ©publique. – 1915-1918 Il rĂ©dige Ă  Boisroger Feu Pierrot, son livre de souvenirs. Il publie dans La BaĂŻonnette, Le Rire rouge, Le Vide-Boche. Il s’ennuie le mot est faible !, bombarde les journaux de lettres, copie ou dĂ©truit de nombreux documents. Willette devient pour l’opinion publique l’un des porte-drapeaux de l’antigermanisme Ă  outrance et pour nous aujourd’hui du bourrage de crĂąnes ». – 21 octobre 1917 Naissance de sa troisiĂšme fille, Anne. Celle-ci deviendra Ă©lĂšve d’AndrĂ© Lhote, grand prix du DĂŽme et peintre cubiste. Elle aura un fils Luc d’un premier mariage avec Charles Bihl, puis une fille et un fils Dominique et Thierry d’un second mariage avec Philippe Courtois. Luc aura Ă  son tour deux enfants. Quant Ă  Dominique, elle aura deux fils et Thierry un fils. – 1918 Il peint le plafond de la chapelle Saint-Yves Ă  Ker Maria et une banniĂšre illustrĂ©e reprĂ©sentant saint François d’Assise. – 1919 Il publie Feu Pierrot, son premier tome de mĂ©moires. – 26 janvier 1919 Il envoie un courrier au journal L’Intransigeant dans lequel il propose de couvrir les deux pans de l’avenue des Champs-ÉlysĂ©es de moulages de soldats anciens des diffĂ©rentes Ă©poques de l’armĂ©e française, et de placer la Victoire de Samothrace sous l’Arc de triomphe, lors de l’inauguration de la flamme du Soldat Inconnu. – 1920 Publication de Madeleine, monologue et 9 dessins, illustrĂ© par Adolphe Willette Paris, E. F. d’Alignan, curieux ouvrage mystique. – En 1920 Avec Forain, Neumont et Poulbot il fait partie des fondateurs de la RĂ©publique de Montmartre dont il devient le premier prĂ©sident. Il pose la premiĂšre pierre du dispensaire des Petits Poulbots en 1923 et devient prĂ©sident d’honneur de La PrĂ©voyance mutuelle. – 29 novembre 1920 Georges-Anquetil tente de faire repartir Le Courrier français en se servant d’un stock de dessins qu’il a trouvĂ© en archives. Willette lui Ă©crit Vraiment, ce serait bien trop commode, aprĂšs avoir pour une misĂšre, achetĂ© ou simplement ramassĂ©, dans le domaine publique [sic.], le titre d’un ancien journal, de faire une feuille composĂ©e uniquement des dessins tirĂ©s de la collection de ce journal, ceci sans aucun profit pour leurs auteurs [
]. Vous avancez que ces dessins ont Ă©tĂ© payĂ©s. Eh bien je le rĂ©pĂšte et j’en appelle aux anciens collaborateurs du Courrier français et tous vous diront le mal que nous avions Ă  obtenir, de son directeur Jules Roques, le montant de nos modestes Ă©moluments ! Si, malgrĂ© l’égoĂŻste insouciance de cet homme pourtant intelligent, nous avons persĂ©vĂ©rĂ© Ă  donner, durant vingt-cinq annĂ©es, Ă  son journal, le meilleur de notre Ăąme d’artiste, c’est que, par cela mĂȘme, nous avions du moins acquis cette fortune, la seule vraie
 l’indĂ©pendance
 Saluez monsieur ! Mais non, pour vous, l’homme du strug for lif [sic.], tout cela c’est de l’hĂ©breu. Et voici que dans le dernier numĂ©ro de
 votre journal, le seul dont vous m’avez fait le service, vous avez le cynique toupet d’annoncer pour les peintres, sculpteurs, dessinateurs, une rubrique en faveur du
 “droit des artistes” ! Et vous prĂȘchez, vous, pour le bien des travailleurs ! Allez au Dyable [sic.], sinistre rigolo ! » lettre manuscrite Ă  Georges Anquetil – 1921 Hommage spĂ©cial Ă  Willette par La Commune libre de Montmartre Ă  ne pas confondre avec la RĂ©publique. Tout cela masque le fait que Willette est devenu tout Ă  fait hors de mode, larguĂ© par la nouvelle peinture de Montparnasse. Mais, et c’est plus grave, par la nouvelle gĂ©nĂ©ration de caricaturistes du Salon de l’araignĂ©e par exemple. Encore plus grave, sa peinture est trop
 convenue dirons-nous en ne l’accablant pas pour qu’il puisse poursuivre une lucrative carriĂšre d’artiste mondain comme son ami Forain. Et puis il mourra avec sa gĂ©nĂ©ration Steinlen en 1923, Robida en 1926. Ses rĂ©serves pĂ©cuniaires diminuant, il devient obsĂ©dĂ© par l’argent d’une maniĂšre maladive. Bref, il ne travaille plus ou alors de façon bĂ©nĂ©vole, souriant en public et grinçant de haine dans des carnets privĂ©s qu’il nourrit d’invectives. – Avril 1923 Banquet de rĂ©union entre la RĂ©publique de Montmartre prĂ©sident Willette et la SociĂ©tĂ© de PrĂ©voyance Mutuelle prĂ©sident d’honneur Willette le 7 avril salle Wagram, en prĂ©sence des membres de la RĂ©publique. – 1923 ÉtĂ© Ă  Ker Maria oĂč il participe pour l’abbĂ© Clair Ă  l’accueil de Mgr Chaptal. – 1924 Il fait partie du jury du concours international de musique de Paris. – Juin 1924 Exposition Willette Ă  la galerie Lochard, 182 boulevard Saint-Germain, avec la frise des marmousets aujourd’hui chez StĂ©phane Larrieu, des illustrations pour livres d’enfants, les sept pĂ©chĂ©s capitaux, – 1924 Il passe le dĂ©but de l’étĂ© Ă  Ker Maria oĂč il retrouve Mgr Chaptal. – 31 juillet 1924 Il achĂšte l’ancien pressoir Ă  cidre de Boisroger, attenant Ă  sa maison, Ă  un Mr Dupuy, paysan, et le fait amĂ©nager en atelier. – Octobre 1924 Il poursuit ses travaux pour La PrĂ©voyance mutuelle. – Automne 1924 Willette subit une altĂ©ration sensible de son Ă©quilibre on peut mĂȘme s’avancer Ă  diagnostiquer les effets d’une nĂ©vrose profonde, due aux Ă©preuves traversĂ©es. Entre deux mortifications Ă  prĂ©tention spirituelles et ascĂštes, il envoie aux membres de la RĂ©publique de Montmartre le projet suivant, pour la prochaine FĂȘte de la RĂ©publique de Montmartre qui doit se tenir Ă  la Taverne du Moulin rouge le 17 dĂ©cembre Au fond de la salle – un temple dorique – Ă  cause de la simplicitĂ© d’exĂ©cution. Une guillotine peinte en rouge et enguirlandĂ©e de lanternes vĂ©nitiennes se dresse au milieu de la salle, face au Temple. Foule de bourgeois, de sans-culottes massĂ©s derriĂšre des soldats, des volontaires avec tambours et cantiniĂšres formant la haie. On entend le canon. Survient un reprĂ©sentant du peuple qui, aprĂšs avoir mimĂ© la lecture [sic.] d’un ordre qu’il tient Ă  la main, tire son sabre et donne le signal du rassemblement. Les soldats se mettent en rang et quittent la place aux accents du Chant du dĂ©part. La foule les acclame et leur jette des fleurs. À peine ont-ils disparu que des mercantis nouveaux riches se promĂšnent en narguant le peuple qu’ils exploitent et affament. Quelques sans-culottes et tricoteuses en empoignent un ce serait un mannequin facile Ă  dissimuler et Ă  substituer dans la bagarre et le suspendent Ă  la lanterne
 Applaudissements, trĂ©pignements, dĂ©lire ! C’est alors qu’on entend gronder l’orage qui ne tarde pas Ă  Ă©clater et on voit sillonner des Ă©clairs
 Lueur d’incendie. Satan apparaĂźt, tenant par le poignet la LibertĂ© ou la DĂ©mocratie coiffĂ©e du bonnet phrygien et entiĂšrement nue. Il la conduit sur l’échafaud oĂč il la fait asseoir de force. “C’est la Sainte DĂ©mocratie, elle attend ses amants !” Ici, je propose de faire un tableau vivant ! de mon dessin paru dans Le Courrier français qui a tant fait de bruit Ă  l’époque et qui n’est pas encore oubliĂ©. Puis la DĂ©mocratie ou la LibertĂ© tenant toujours la pose, Satan donne le signal de la farandole exĂ©cutĂ©e par les sans-culottes et les tricoteuses au son de la Carmagnole et du ça ira ! Que du haut de la guillotine, il dirige de son trident dorĂ©. EntrĂ©e d’un cortĂšge – C’est celui de jeunes gens et de jeunes filles vĂȘtues Ă  l’antique suivant le goĂ»t du peintre David. Ils chantent l’hymne national de la RĂ©publique et font escorte Ă  Pallas AthĂ©nĂ©e, la vĂ©ritable dĂ©esse de la Raison puis se rangent, la palme Ă  la main, des deux cĂŽtĂ©s du Temple. La DĂ©esse gravit lentement les marches du Temple et de la palme d’or qu’elle tient d’une main, tandis que de l’autre elle s’appuie sur sa lance, elle apaise la multitude. Le calme obtenu, elle descend, se dirige victorieusement vers la guillotine, elle y monte et relevant la Sainte DĂ©mocratie qui attend toujours avec ses compas grands ouverts !, lui ordonne de guillotiner Satan, qu’elle a domptĂ© du toucher de sa lance, ce qui est fait avec le sourire et aux applaudissements du peuple. À ce moment, la musique fait entendre la Marche Lorraine et les soldats qui reviennent vainqueurs du front dĂ©filent, en faisant le tour de l’échafaud dont les montants sont abattus et oĂč se dressent accouplĂ©es [sic. !] la DĂ©esse et la Sainte. Alors la DĂ©esse Pallas recouvre la nuditĂ© de la DĂ©mocratie avec un manteau, une toge ou une blouse aux couleurs nationales et ceint sa tĂȘte d’une couronne d’épis et de coquelicots, puis la tenant toujours par la main, elle retourne au Temple pour prĂ©sider Ă  l’élection de la Marianne de la RĂ©publique de Montmartre. Son PrĂ©sident A. Willette. » – Novembre 1924 Plainte de Willette contre Lucien Moline devant le tribunal de commerce de Paris, conclue par un accord amiable. Il est reprochĂ© par Willette Ă  Moline d’avoir Ă©ditĂ© par la phototypie quelques Ɠuvres dont il dĂ©tenait les clichĂ©s et, selon lui, les droits. Les clichĂ©s sont restituĂ©s contre le renoncement de Willette de prĂ©tendre Ă  la moindre partie de la somme qui en a Ă©tĂ© retirĂ©e depuis 1901, il s’agit de l’anthologie publiĂ©e chez Simonis Empis !. Moline les faisait manifestement tirer, encadrer et les vendait Ă  Drouot oĂč il Ă©tait expert ! – Janvier 1925 Willette est nommĂ© par arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral membre de la Commission d’amĂ©nagement et d’extension de la Seine. – 11 fĂ©vrier 1925 Il reconnaĂźt la paternitĂ© de sa premiĂšre fille Jeanne Maria, nĂ©e dans une situation adultĂ©rine. Pourquoi une reconnaissance si tardive, alors que le mariage avec Charlotte date de 1909 ? On peut penser que Willette a pu attendre l’éventuel dĂ©cĂšs de son ancienne femme, Éva, pour entamer cette dĂ©marche, sans que nous puissions ĂȘtre catĂ©gorique Ă  ce sujet, dans l’ignorance que nous sommes de la date de dĂ©cĂšs d’Éva Fleury. Jeanne Maria Willette ne se mariera pas, deviendra servante de curĂ© et finira ses jours Ă  la fin des annĂ©es 1950, Ă  Nogent le Rotrou. – 22 mars 1925 Banquet Willette offert par la SociĂ©tĂ© des dessinateurs Humoristes. Auparavant, tout le sous-sol de l’exposition du Salon des Humoristes a Ă©tĂ© consacrĂ© au travail de menus, cartes postales et estampes de Willette, qui a fourni des centaines de piĂšces originaux du Courrier français et du Pierrot. À cĂŽtĂ© de la plupart d’entre elles, il a inscrit Ă  la main non payĂ©, non remerciĂ© », payĂ© tant », fait Ă  titre gracieux », payĂ© tant et revendu tant »  Ce qui choque tout de mĂȘme les contemporains. – Mai 1925 Il envoie une toile, Au clair de la lune, au Salon, dont l’intĂ©rĂȘt est qu’elle est manifestement constituĂ©e avec des reprises d’anciens dessins notamment parus dans Fantasio. – 1925 ÉtĂ© Ă  Ker Maria oĂč il participe Ă  une procession en compagnie de l’abbĂ© Clair et Mgr Chaptal. Se sentant affaibli, Willette rĂ©dige son testament. – 4 fĂ©vrier 1926 Mort de Willette. Il est enterrĂ© au cimetiĂšre du Montparnasse, 2e division. C’est Forain qui prononce son oraison funĂšbre. – Vente de l’atelier Willette. Celui-ci, apparemment ruinĂ©, ne laisse que Boisroger, l’appartement de la rue Lacroix et son atelier. Le produit de cette vente est placĂ© par Charlotte Willette qui utilise les dividendes de ce placement pour vivre, ainsi que ses trois filles. Elle garde un petit pied Ă  terre Ă  Paris sans doute prĂȘtĂ© ou louĂ© Ă  trĂšs bas prix par un ami de Willette dans le 9e arrondissement et se retire vivre Ă  Boisroger. Maria grandit, devient fort pieuse et ne se marie pas. Françoise Ă©pouse l’acteur LĂ©once Corne, avant d’épouser en secondes noces un monsieur Boitard. Elle aura une fille. Anne se marie jeune avec Charles Bihl dont elle a un fils, avant de divorcer et d’épouser en secondes noces un Philippe Courtois dont elle aura une fille et un fils. – 1927 L’imposant nouveau square inaugurĂ© au pied du SacrĂ© CƓur est baptisĂ© en son honneur square Willette. ColĂšre des milieux catholiques d’extrĂȘme droite qui y voient une manƓuvre anticlĂ©ricale, ce qui est sans doute vrai. – Dans les annĂ©es 1930 la mairie du 18e arrondissement aurait mis en chantier un monument en l’honneur de Willette, projet suffisamment avancĂ© pour que l’artiste fĂ»t choisi et pour que le monument fasse l’objet d’une maquette. La mairie envoie pour information et si possible approbation la maquette Ă  Boisroger. DĂšs rĂ©ception, Charlotte Willette contacte dans l’heure et sans doute pour la premiĂšre fois de sa vie un avocat pour lancer une demande en rĂ©fĂ©rĂ© contre ledit projet. StupĂ©faits d’une telle rĂ©action, les Ă©diles abandonnĂšrent l’idĂ©e source orale provenant de Luc Bihl-Willette, fils d’Anne Willette. Il n’y a aucune trace archivistique de cette anecdote, si ce n’est un projet de monument en plĂątre, conservĂ© par les hĂ©ritiers. En 1983, Ă  la mort de Charlotte Willette, Luc Bihl rachĂšte la maison Ă  sa mĂšre et ayant droits de ses tantes. Lors du nettoyage, lui et sa famille dĂ©couvrent avec surprise qu’outre les deux fresques de Willette ornant les chambres de la maison l’une Ă  l’effigie de NapolĂ©on dĂ©diĂ©e Ă  Françoise, l’autre Ă  l’effigie de Louis XIV dĂ©diĂ©e Ă  Anne, il en existe une troisiĂšme camouflĂ©e derriĂšre une armoire, fresque que l’on suppose dĂ©diĂ©e Ă  Maria, reprĂ©sentant Charlotte Willette en ange. Luc Bihl-Willette, pourtant nĂ© en 1938, dĂ©clare ne l’avoir jamais vue. AprĂšs avoir connu Willette si jeune et avoir dĂ» le partager » avec la vie mondaine et parisienne, Charlotte veuve Willette souhaitait peut-ĂȘtre garder son » Pierrot pour elle seule, quitte Ă  menacer une part de sa postĂ©ritĂ©. – 1942 L’ affiche antisĂ©mite » de 1889 est rééditĂ©e par les services de propagande nazis. Compte tenu de l’antigermanisme de Willette, c’est une bien triste pirouette de l’Histoire. – 1978 Importante vente Willette dans la Sarthe, suite au dĂ©cĂšs de sa fille Françoise et Ă  la dispersion des Ɠuvres en sa possession. – 1986 Exposition Willette organisĂ©e par Danielle Rousseau-Aicardi Ă  la mairie du 17e arrondissement. – 28 fĂ©vrier 2004 Suite Ă  une dĂ©libĂ©ration du Conseil de Paris souhaitant sanctionner son engagement antisĂ©mite, le square Willette est rebaptisĂ© du nom de la communarde montmartroise Louise Michel. Le rapporteur de la mesure, l’élu vert Sylvain Garrel, justifie le dĂ©baptĂȘme par le caractĂšre exceptionnellement grave de l’affiche antisĂ©mite ce en quoi on ne peut qu’ĂȘtre d’accord et son impact sur le renouveau graphique de la haine des juifs, spĂ©cialement durant l’affaire Dreyfus Ă  venir. Ce dĂ©baptĂȘme provoque la mobilisation et la colĂšre des milieux catholiques d’extrĂȘme droite. – 2014 Exposition Willette au musĂ©e de l’Isle-Adam, Adolphe Willette j’étais bien plus heureux quand j’étais malheureux », conçue et organisĂ©e par Anne-Laure Sol, Nicholas-Henri Zmelty et Laurent Bihl. Accueil > Courrier des lecteurs > "Je prends du poids durant mes rĂšgles" VoilĂ  des annĂ©es Ă  prĂ©sent que je grossis de deux voire trois kilos avant mes rĂšgles, que je perds Ă  la fin de mon cycle, mais je ne cesse de grossir. Mon mĂ©decin a essayĂ© plusieurs pilules pour rĂ©soudre ce problĂšme, mais rien n’y fait. Que puis-je faire ? Article mis Ă  jour le 01/09/2021 La prise de poids avant les rĂšgles peut ĂȘtre due Ă  un dĂ©sĂ©quilibre hormonal, Ă  savoir soit un excĂšs d’ƓstrogĂšne soit une insuffisance de progestĂ©rone caractĂ©ristique du syndrome prĂ©menstruel. Plus spĂ©cifiquement, cette prise de poids peut rĂ©sulter d’une rĂ©tention d’eau et/ou d’une insuffisance veineuse, mais aussi d’un apport caloriques plus important dĂ» aux fringales, Ă  la constipation, ou Ă  la baisse de l’activitĂ© sportive. L'arrĂȘt du tabac peut Ă©galement jouer un rĂŽle. Cependant, si vous avez fait le choix de la contraception orale, votre mĂ©decin a raison de chercher une solution dans cette voie. Toute la difficultĂ© est de trouver la pilule qui vous convient. En effet, en 2001, une femme sur 3 sous traitement contraceptif dĂ©clarer une prise de poids de 3,4 kg en moyenne. Cet effet secondaire est par ailleurs portĂ© Ă  l’intention des patientes au niveau de la notice de la pilule. Lire aussi PrĂ©parer l’aprĂšs-pilule Ainsi, outre le fait d’abandonner ce mode de contraception -qui notamment intensifie le syndrome prĂ©menstruel, il existe des solutions alternatives pour diminuer l’impact de certains symptĂŽmes. Pour la rĂ©tention d’eau, quelques plantes diurĂ©tiques comme la piloselle, l’orthosiphon ou le Fucus vesiculosus en teinture mĂšre, 50 gouttes trois fois par jour et un rĂ©gime limitĂ© en sel rĂ©soudront temporairement le problĂšme. Pour l’insuffisance veineuse, prenez en association avec ces plantes, lors des pĂ©riodes critiques, un phlĂ©botonique comme Daflon 1 comprimĂ© matin et soir ou Climaxol 20 gouttes avant les trois repas. Pour le traitement de fond, l’huile d’onagre est conseillĂ©e avec de la vitamine B6 levure de biĂšre, germe de blĂ©, aliments complets, lĂ©gumineuses. Enfin, Si vous ne suivez pas de traitement hormonal une dose de Progesteronum 7 CH les 14e et 21e jours du cycle contribuera Ă  sa rĂ©gulation par l'homĂ©opathie. En aucun cas les informations et conseils proposĂ©s sur le site Alternative SantĂ© ne sont susceptibles de se substituer Ă  une consultation ou un diagnostic formulĂ© par un mĂ©decin ou un professionnel de santĂ©, seuls en mesure d’évaluer adĂ©quatement votre Ă©tat de santĂ© L'oracle Cristal a Ă©tĂ© créé en rĂ©fĂ©rence a un chemin initiatique, peu importe le sens de dĂ©couverte de ses 33 Ă©tapes, elles devront toutes ĂȘtre traversĂ©es, accueillies, ressenties. * Sens et valeur donne la lecture signifiante de la carte. * Parole intime est un message intime et personnel du cristal. * Aux ras des pĂąquerettes, une invitation pour la vie quotidienne... Pour consulter l'oracle, procĂ©dez en toute simplicitĂ© sans oublier que le divin parle mĂȘme s'il n'y a ni bougie ni encens. Venez Ă  l'intĂ©rieur de vous, soyez ouvert, posez une question, pensez Ă  quelques chose ou demandez simplement un message. Regardez la carte et laissez vous dĂ©jĂ  visiter par le sens qu'elle a pour vous, ce qu'elle vous fait. Lisez et laissez vous toucher, cette parole peut alors dĂ©clencher un processus d'ouverture et de transformation pour dĂ©couvrir une maniĂšre d'ĂȘtre au monde qui vous corresponde. 1 ★ Un jour le loup dĂ©cida qu’on rĂ©veillerait tous les morts. Mais le coyote n’était pas d’accord Laissons pourrir les morts, sinon nous serons bientĂŽt trop sur Terre. » Le loup dit D’accord, mais dans ce cas ton fils sera le prochain Ă  mourir. » Le coyote Ă©tait fou de chagrin Sauve mon fils de la mort, puisque c’est en ton pouvoir. » Le loup rĂ©pondit Non, ta parole m’a convaincu. Les morts ne doivent pas prendre la place des vivants. » Et il ne lui rendit pas son fils. Et c’est ainsi que jamais les morts ne purent revenir Ă  la vie. 2 ☆ C’était une jeune qui ne quittait jamais sa couverture, les autres se moquaient de lui et le traitaient de bĂ©bĂ©. Alors une ancienne la vit pleurer et lui demanda ce qui n’allait pas, et lui demande de parler de sa couverture. Il s’avĂ©rait que cette couverture contenait la voĂ»te du ciel. Le jeune illumina la couverture Ă  la faveur de la nuit et les autres purent ainsi voir les Ă©toiles qu’elle contenait. 3 ☆ Elles Ă©taient rĂ©unies pour les contes de la nuit, mais l’une d’elle avait peur des horreurs cachĂ©es dans le noir et a dĂ» repartir. Puis le lendemain elles allĂšrent se baigner dans la riviĂšre mais l’une d’elle avait peur des horreurs cachĂ©es dans l’eau. Alors celle-ci offrit une lumiĂšre Ă  la premiĂšre et l’autre offrit une barque Ă  la suivante. Et depuis elles n’eurent plus peur. 4 ☆ Elle Ă©tait heureuse d’aller Ă  la riviĂšre d’aller avec les autres, car les poissons la fascinaient. Elle regardait un brochet, mais l’une se moqua d’elle et dit qu’elle avait la mĂȘme longue figure. Elle regardait un brochet, mais la mĂȘme se moqua d’elle et dit qu’elle avait les mĂȘmes moustaches. Elle Ă©tait sur le point de fuir, quand elle vit des truites arc-en-ciel bondir hors de l’eau. Celle qui se moquait voulut encore la ridiculiser en la comparant aux truites. Mais tout ce qu’elle rĂ©ussit Ă  dire, ce fut Tu es aussi belle que ces ĂȘtres. ». 5 Un wendigo rencontre une tortue. C’est l’heure de te faire dĂ©vorer ! » Me laisseras-tu danser avec toi sur la terre pour ma derniĂšre volontĂ© ? » Qu’il en soit ainsi ! Cela ne te sauvera pas de la mort. » Certes non, je me suis faite Ă  l’idĂ©e. Mais quand les humains verront au sol des traces de lutte entre un wendigo et une toute petite tortue, ils auront moins peur de toi et oseront t’affronter. » 6 Un jour, l’enfant vient voir la conteuse - HĂ© la vieille, pourquoi tu contes ? Tu vois bien que personne ne t’écoute, alors pourquoi tu contes ? La vieille eut un sourire triste - Avant, je racontais pour changer le monde. - Ben tu vois bien que ça ne marche pas. Que personne ne t’écoute. Alors pourquoi tu continues ? - Maintenant, si je raconte, c’est pour que le monde ne me change pas
 7 ★ Un jour, un grand incendie se dĂ©clare dans la forĂȘt
 Tous les animaux, terrifiĂ©s, observaient impuissants ce dĂ©sastre. Seul le petit colibri, s’active en allant chercher quelques gouttes d’eau dans son bec, qu’il jette sur le feu, recommençant son manĂšge sans relĂąche. Colibri ! Tu n’es pas un peu fou ? Tu crois que c’est avec ces gouttes d’eau que tu vas Ă©teindre le feu ? » Je le sais, rĂ©pond le colibri, mais je fais ma part. » C’est ainsi que mourut le colibri. 8 Il Ă©tait une ancienne qui possĂ©dait tout ce qu’il y avait sous le ciel. Un jour, elle monta sur un arbre avec sa fille et lui dit Contemple la forĂȘt. Un jour, elle sera Ă  toi. » De puis, la fille se morfondit, craignant que sa mĂšre ne change d’avis et la dĂ©shĂ©rite. Un jour, une femme pauvre monta sur le mĂȘme arbre avec sa fille et lui dit Contemple la forĂȘt. Tout ce que tu peux voir aujourd’hui est Ă  toi pour l’éternitĂ©. » 9 Une ancienne expliquait Ă  sa petite fille que chacune de nous a en elle deux loups qui se livrent un combat terrible. Le premier loup reprĂ©sente la folie, la joie, l’amour et l’espoir. Le second loup reprĂ©sente la raison, la jalousie, l’arrogance et la haine. “Lequel des deux loups gagne ?” demanda alors l’enfant. “Celui que l’on nourrit” rĂ©pondit la grand-mĂšre. 10 ☆ Une jeune brave traversait la forĂȘt pour aller chez sa grand-mĂšre
 et croisa un loup nommĂ© Mi’gmwesu. Elle fut saisie de terreur. Mais ce dernier n’avait rien d’un prĂ©dateur ! Il hurlait d’angoisse. Elle comprit qu’il souffrait de la solitude et passa du temps Ă  l’écouter. À travers chansons, plantes, lĂ©gendes, il lui transmit tout ce qu’il savait. Et il lui laissa une amulette porte-bonheur oĂč est depuis dĂ©tenu son esprit, pour toujours l’accompagner. 11 ★ C’était une femme qui avait un enfant aveugle. Elle lui joua un jour un tour pendable. Elle voulait tuer l’ours de la forĂȘt, pour s’accaparer sa viande et sa force, mais elle savait que le malheur serait sur elle si elle le tuait. Alors elle entraĂźna son enfant au tir, lui disant qu’il serait capable de surmonter sa cĂ©citĂ©. Lui faisant croire qu’il visait un arbre, elle lui fit tirer sur l’ours. L’enfant fut dĂšs lors tourmentĂ© chaque nuit par le revenant de l’ours dans la forĂȘt des esprits. Mais l’ours finit par comprendre que l’enfant avait Ă©tĂ© dupĂ© et ensemble ils se vengĂšrent de sa mĂšre. 12 ☆ À contrecƓur, une jeune pas si brave dut entreprendre un pĂ©riple en canot le long de la riviĂšre, loin de sa famille et de ses proches, pour passer Ă  l’ñge adulte. Elle avait peur de cette traversĂ©e, souffrait de la solitude et pensait tout le temps Ă  ses proches, qu’elle visitait en rĂȘve. Elle ramait toujours plus en avant le long de la riviĂšre, Ă  travers une forĂȘt de plus en plus irrĂ©elle. Ce ne fut qu’à l’aube oĂč elle abandonna toute part que la riviĂšre boucla sur les terres de sa tribu. Elle y fut fĂȘtĂ©e et apprit qu’un esprit bienfaisant avait protĂ©gĂ© sa famille en son absence. 13 ☆ C’était un hibou amoureux d’une oie, et se dĂ©fiant des prĂ©jugĂ©s, ils se mariĂšrent et eurent des enfants oies. Mais quand l’heure de la migration sonna, pĂšre hibou ne pouvait suivre ses enfants, lui vivant de nuit, eux de jour, il allait perdre leur trace. Mais mĂšre oie trouva la solution. Elle vola trĂšs bas avec ses oisons et ils laissĂšrent traces de leurs ailes dans le sable. La nuit, pĂšre hibou n’avait qu’à suivre ces traces et ainsi il les retrouva. Les traces sont toujours lĂ  et tĂ©moignent de leur amour qui traversait le jour et la nuit. 14 Une nuit, une femme partie loin en forĂȘt pour bĂ»cheronner rĂȘvait de revoir une personne qu’elle aimait plus que tout au monde. Le wendigo lui offrit cette possibilitĂ© et enchanta son canot qui parcourut toute la distance de la forĂȘt en une nuit, afin qu’elle puisse visiter la personne chĂšre Ă  son cƓur. Mais un jour, quand on s’y attendait le moins, le wendigo revint pour demander paiement. Il voulut repartir avec la personne que cette bĂ»cheronne aimait... 15 Un jour, une femme Ă©tait perdue en forĂȘt, quand elle croisa un corbeau, ou un humain-corbeau, la lĂ©gende n’est pas trĂšs claire. Cette personne Ă©tait tantĂŽt bienveillante, tantĂŽt malfaisante, elle faisait de fausses promesses mais la protĂ©geait contre certains dangers. Il lui demanda des contes et en Ă©change raconta quelques histoires qui Ă©taient aussi fascinantes que sentant le mensonge. Un jour la femme s’exclama Mais tu es le Filou, le crĂ©ateur de cette forĂȘt ! » L’oiseau s’envola et elle retrouva enfin son chemin. 16 ★ Un jour, une femme chassait un renne lĂ©gendaire. Enfin, ils furent face Ă  face, elle le tua mais ils tombĂšrent dans la riviĂšre glacĂ©e. Elle eut juste le temps de lui ouvrir le ventre, et de s’y enfouir pour y trouver la chaleur et s’en servir de barque. L’animal dĂ©riva sur les rapides, longtemps, et ses amies eurent toutes les difficultĂ©s Ă  retrouver sa trace. Le renne lui avait sauvĂ© la vie. Elle lui coupa la tĂȘte et les membres qu’elle offrit Ă  la forĂȘt. Nul ne sait si elle chassa encore aprĂšs cette histoire. 17 Les esprits dorment pendant l’hiver, on peut alors parler d’eux sans risque. Mais une conteuse se lassa d’attendre la saison froide pour exercer son art, alors elle sortit ses histoires sur les wendigos alors qu’ils Ă©taient encore bien rĂ©veillĂ©s. On raconte qu’ils la capturĂšrent et que depuis elle doit leur raconter des histoires sur les hommes. On dit aussi qu’encore aujourd’hui, c’est risquĂ© de parler de cette conteuse. 18 ★ Le peuple traversait la riviĂšre gelait. Un enfant vit une corne de bois dĂ©passant de la surface glacĂ©e et demanda Ă  sa grand-mĂšre de lui en faire cadeau. Ne pouvant rien lui refuser, elle tira sur la corne, mais c’était la corne d’un wendigo qui s’ébroua de tout son corps, brisant la glace et engloutissant bien des pauvres Ăąmes. Depuis le peuple est sĂ©parĂ© en deux, de chaque cĂŽtĂ© de la riviĂšre et on n’ose plus la traverser. 19 Ma grand-mĂšre Ă©tait l’une des cheffes du peuple et possĂ©dait deux chevaux. Un jour, une femme lui demanda Me prĂȘterais-tu un cheval ? » Vas voir mes deux chevaux et dompte-les ». C’étaient des animaux fiers mais la femme parvint Ă  les dompter. Alors ma grand-mĂšre lui offrit les chevaux Ils sont Ă  toi maintenant, ils sont tes frĂšres de sang. » Nul ne sait ce qu’il advint ensuite. 20 ★ C’était une ancienne qui Ă©tait rĂ©vĂ©rĂ©e par le peuple parce qu’elle connaissait les histoires et cuisinait encore des tartes malgrĂ© son Ăąge. On la respectait mais elle souffrait de ne plus se sentir Ă©coutĂ©e. Les jeunes abusaient de l’alcool, Ă©taient sous l’emprise de mauvais esprits et cĂ©daient Ă  des pulsions de mort. Un jour il arriva un malheur. 21 Une femme Ă©tait inquiĂšte de passer la nuit dans les bois. Elle entendait les grognements de l’ours et cela la terrifiait. L’ancienne qu’elle accompagnait la rassura Nous sommes sous la volontĂ© du Grand Esprit qui veille Ă  l’équilibre des choses. » Au matin, elles dĂ©couvrirent la carcasse de l’ours, mort. Il avait donnĂ© sa vie pour les protĂ©ger des loups. L’équilibre a-t-il ainsi Ă©tĂ© achevĂ© ? 22 Une jeune voulait entendre des histoires sur la forĂȘt des esprits. L’ancienne lui signifia qu’elle n’était pas prĂȘte, qu’il fallait suivre un long protocole. Mais la jeune perdit patience, elle pensa que l’ancienne Ă©tait avare de son savoir. Alors dans ses rĂȘves, peut-ĂȘtre avec l’aide d’un wendigo, elle lui vola ses histoires du monde des esprits. Mais ainsi, elle resta enfermĂ©e dans le monde des esprits et ne put regagner le monde rĂ©el. 23 Une Ă©trangĂšre voulait connaĂźtre les cĂ©rĂ©monies sacrĂ©es. La conteuse de la tribu gagna du temps en lui confiant des histoires. Mais la tribu prit peur. Si l’étrangĂšre racontait ses histoires, est-ce que les wendigos ne prendraient pas corps et se rĂ©pandraient dans la forĂȘt, dans le sillage des voix Ă©trangĂšres ? Alors ils prirent le parti d’enseigner Ă  l’étrangĂšre les cĂ©rĂ©monies sacrĂ©es. Mais ensuite ils firent d’elle une membre de la tribu, afin qu’elle ne divulgue par les secrets des cĂ©rĂ©monies. 24 Un jour, une guĂ©risseuse vola le sac mĂ©decine du liĂšvre sacrĂ©. Ainsi, elle put guĂ©rir les membres de sa tribu. Elle eut une histoire d’amour, basĂ©e sur la confiance. Avec son amour, elles se jurĂšrent de se dire toute la vĂ©ritĂ©. Alors la guĂ©risseuses rĂ©vĂ©la qu’elle avait volĂ© le sac mĂ©decine du liĂšvre sacrĂ© pour accomplir ces prodiges. C’est alors qu’un grand malheur arriva. 25 Le corbeau Ă©tait le plus beau des oiseaux; il chantait mieux que tous les autres. Mais il Ă©tait fier et il se pavanait toujours lorsqu'il chantait, mĂ©prisant les autres oiseaux. Un jour, on dit qu'un gros oiseau qui en avait assez de le voir et de l'entendre est arrivĂ© Ă  l'attraper par le cou. On dit qu'ensuite, il l’a roulĂ© dans le charbon et l’a serrĂ© si fort que le corbeau, Ă  demi Ă©tranglĂ©, n’a pu que crier Coa! Coa! » VoilĂ  pourquoi il est maintenant tout noir et ne peut plus chanter. 26 Ce furent les loups qui nous apprirent comment collaborer et chasser le bison. Aujourd’hui, ils sont dans le ciels, ils sont devenus des Ă©toiles et continuent Ă  nous guider, ils montrent le droit chemin Ă  qui veut bien prendre la peine de les observer, et nous rappellent que nous devons vivre ensemble en bonne entente. On dit aussi que le mugissement des bisons morts les prĂ©cĂšdent, et qu’il faut apaiser ces esprits. 27 Avant, la forĂȘt Ă©tait plongĂ©e dans des tĂ©nĂšbres et un froid perpĂ©tuels. Prenant pitiĂ© de nous, Coyote a créé le jour et les quatre saisons pour que la forĂȘt soit enfin vivable. Mais nous avons depuis perdu respect pour Coyote ses farces ne nous amusent plus et son hurlement nous fait peur. Peut-ĂȘtre est-ce Ă  cause de cela que les tĂ©nĂšbres et le froid reviennent. 28 Une nuit, une femme, s’enfonçant dans la forĂȘt, dĂ©couvrit une clairiĂšre ou s’étaient rĂ©unis tous les animaux, et chacun faisait dĂ©monstration de ses qualitĂ©s. La femme se vanta les humains Ă©taient, de tous les animaux, ceux qui avaient plus de qualitĂ©s. Les animaux lui rĂ©pondirent Oui, mais tu as un grand dĂ©faut. Personne ne dĂ©pend de toi pour sa survie. Et pour cela, tu devrais Ă©prouver davantage de crainte et d’humilitĂ©. » 29 Quand le Grand Esprit crĂ©a les animaux et les premiers humains, il ordonna Ă  Coyote de leur apprendre comment vivre ensemble. Mais Coyote ne leur apprit que des farces, et les humains se querellĂšrent. Alors le Grand Esprit fit monter les eaux pour les punir. Heureusement, un raz musquĂ© parvint Ă  crĂ©er une petite Ăźle avec de la terre et sauva tout le monde. L’histoire ne dit pas si le rat musquĂ© fut rĂ©compensĂ© ou servit de repas pour le banquet qui suivit. 30 Avant, nous vivions sous la terre, lĂ  oĂč n’y a jamais de lumiĂšre et Coyote nous guida Ă  travers les profondeurs successives jusqu’à la surface. Mais l’une d’entre nous voulut s’arrĂȘter en chemin, pour voir une personne dans la forĂȘt des esprits. Je ne sais plus si c’était par amour ou par haine mais elle voulait revoir cette personne et crut bon de faire une Ă©tape dans le voyage. Nous n’avons pas pu l’attendre. 31 On raconte que le monde sombrait dans l'obscuritĂ© et la neige recouvrait la forĂȘt. Les animaux regardĂšrent par un arbre creux Ă  travers la forĂȘt des esprits pour comprendre ce qui se passait. LĂ -bas, ils se sont unis pour tenter de rĂ©cupĂ©rer le soleil, la lune et les Ă©toiles capturĂ©s par l'Ours noir, qui n'Ă©tait pas encore un animal de ce monde. Les animaux ont lancĂ© le soleil par la petite porte, ce qui a fait fondre la neige et a causĂ© une grande inondation. Une fois les eaux retirĂ©es, les humains sont arrivĂ©s et il n'y a eut plus jamais de paix sur Terre. 32 Jadis, deux castors gĂ©ants vivaient dans la forĂȘt. Un gĂ©ant est venu et a coupĂ© leur hutte. Si vous apercevez la hutte du castor, vous verrez qu'elle est coupĂ©e en deux. L'un des deux castors qui y vivait s’est cachĂ© et l'autre a nagĂ© jusqu'au bord opposĂ© de la riviĂšre. Le gĂ©ant a poursuivi ce dernier et l’a tuĂ©. Le castor survivant a fait tomber les arbres de son cĂŽtĂ© de la riviĂšre et a ainsi créé la forĂȘt des esprits. 33 Un jour, une femme marchait dans la forĂȘt. Elle Ă©tait trĂšs fatiguĂ©e et s’est reposĂ© sur une grosse roche. Pour la remercier, elle a offert ensuite sa robe Ă  la roche. Il s’est mis Ă  faire froid et elle a repris sa robe. La roche s’est fĂąchĂ©e et a pourchassĂ© la femme partout. La femme a demandĂ© Ă  quelques corbeaux de l'aider et ils ont attaquĂ© la roche de leurs excrĂ©ments jusqu'Ă  ce qu'elle se brise. On peut encore voir cette roche prĂšs d’ici. 34 Lorsque j'Ă©tais jeune, chaque fois que je demandais Pourquoi? », ma grand-mĂšre et les personnes ĂągĂ©es me rĂ©pondaient en me racontant des rĂ©cits. Elles racontaient les merveilleux exploits de nombreux ĂȘtres et crĂ©atures fantastiques, dont le Coyote. Il y avait une leçon de morale et de spiritualitĂ© dans chaque rĂ©cit. Elles m'ont appris beaucoup sur la nature et la vie sur la Terre mĂšre. AprĂšs la mort de mes aĂźnĂ©es, j'ai oubliĂ© ces rĂ©cits. Maintenant, je recherche Coyote dans la forĂȘt pour les retrouver. 35 Deux personnes de la tribu avaient un grave diffĂ©rent. Alors les anciennes leurs proposĂšrent de le rĂ©soudre par un duel de chants, de musique et de danse. L’une d’elle, n’ayant aucun talent, demanda l’aide de Coyote et elle remporta le duel, en Ă©tant possĂ©dĂ©e par Coyote. Mais depuis, elle est rĂ©guliĂšrement prise de transe. Coyote aime bien son nouvel instrument et en use Ă  loisir. On dit que cette personne est toujours parmi nous, mais je crois bien qu’elle est devenue folle. 36 C’était un opossum qui se vantait de sa belle queue touffue. Mais le Filou, cet esprit est-ce un corbeau ou un coyote qui a créé le forĂȘt mais qui aime aussi faire de terribles farces, a bernĂ© l’opossum et l’a rasĂ©. On dit qu’il s’en prend aussi aux personnes vaniteuses, celle qui se pavanent sous prĂ©textent qu’elles sont plus heureuses ou plus fortunĂ©es que les autres. Il abuse de leur naĂŻvetĂ© et finit par tout leur prendre. 37 ★ Une jeune femme Ă©tait partie Ă  la cueillette avec son bĂ©bĂ© dans un berceau. Elle posa le berceau prĂšs de la riviĂšre, et s’éloigna pour cueillir de grosses baies. Plus elle trouvait de baies et plus elle s’éloignait. Puis elle entendit un bruit de plongeon, et quand elle revint, c’était trop tard. Le Serpent d’Eau avait pris son bĂ©bĂ©. Il paraĂźt qu’on entend toujours ses cris dans la nuit. 38 ☆ La femme mĂ©decine demanda aux grenouilles Pourquoi envahissez-vous nos campements? » Elles lui rĂ©pondirent Vos gens sont sales... et tous vos dĂ©chets vont dans l'eau dans laquelle nous vivons. Tant que vous ne ferez pas de nettoyage, nous serons lĂ . Peu importe ce que vous ferez, il y aura de plus en plus de grenouilles qui vivront parmi vous. Mais si vous nettoyez, nous retournerons dans l'eau. Chaque soir, nous viendrons vous parler Ă  nouveau, pour vous faire savoir qu'il faut garder cette terre propre, pour vous rappeler de rester propre ». 39 ☆ Une femme mĂ©decine rĂ©unissait les siens autour d’un cercle de discussion. Elle insistait sur le rĂŽle cosmique de ce cercle et sur le partage, tout le monde Ă©tait invitĂ© Ă  conter. Coyote prit part au cercle mais il en prit vite ombrage. Il se rendit compte que les gens Ă©coutaient ses contes, mais Ă©coutaient aussi ceux des autres. Alors il se vengea et emporta la femme mĂ©decine dans la forĂȘt. Celles qui prĂ©tendent l’avoir revue disent en avoir Ă©tĂ© terrifiĂ©s. La tradition du cercle a Ă©tĂ© maintenue, et on dit qu’il permet de calmer les tensions et aussi de se protĂ©ger des mauvais esprits. 40 Le Corbeau a Ă©tĂ© créé comme le chef de tous les chefs. C'Ă©tait la personne la plus puissante et la plus brillante, et tous avaient recours Ă  ses connaissances et Ă  son expĂ©rience. Mais il Ă©tait aussi prĂ©tentieux et Ă©goĂŻste. Lorsque les oiseaux ont Ă©tĂ© peints, il a insistĂ© Ă  ĂȘtre mieux peint que tous les autres oiseaux. Bien sĂ»r, il a Ă©tĂ© rĂ©compensĂ© en Ă©tant peint tout de noir. La faiblesse du Corbeau Ă©tait qu'il ne se voyait pas en relation avec les autres qui l'entouraient. Il se voyait comme un ĂȘtre complet et achevĂ©. 41 ★ Il Ă©tait une Ă©trangĂšre qui venait reprocher leurs pĂ©chĂ©s aux personnes qui dansaient le dimanche. Plus tard, elle a pris la figure du Wendigo lui-mĂȘme. On dit aussi qu’elle a l'aspect d'un chien ou d'un cheval inconnu dont l'apparition est signe de mort prochaine dans la communautĂ©. 42 Il Ă©tait une conteuse qui voulait raconter Ă  la communautĂ© des anecdotes issues de leur propre vie quotidienne. Alors, elle parlait de ses voisines en les remplaçant par des animaux, elle parlait de ses ennemies en les remplaçant par des wendigos. Ces contes faisaient beaucoup recette, et la communautĂ© s’en trouvait instruite Ă  son insu sur ses propres travers. Mais les choses ont commencĂ© Ă  dĂ©gĂ©nĂ©rĂ© quand les membres de la communautĂ© se sont transformĂ©s en animaux ou en wendigos. 43 ★ Coyote retenait prisonniĂšre sur un arbre une femme meurtriĂšre qui enlevait des gens. Elle rĂ©ussit Ă  se libĂ©rer et Ă  s'enfuir, sans toutefois pouvoir se dĂ©faire d'une partie du tronc, qui resta fixĂ© sur elle comme une excroissance au dos d'un bossu. Mijotant sa revanche, elle se dit Comment faire, Ă  prĂ©sent, pour continuer de tourmenter les gens? Je sais ! je me ferai moustique ! » Cette femme rĂŽde encore par ici, sous une de ces deux formes. 44 Une fourmi vit une personne en canot. Elle lui dit Viens me chercher ! Je veux traverser pour aller jouer Ă  la balle. Je te paierai d'une histoire. » L'homme la prit Ă  bord Bon!, raconte-moi ton histoire! » Tout d'abord il me faut fumer un peu. » La fourmi bourra sa pipe, l'alluma et en prit une bouffĂ©e. Tu me la racontes ton histoire? Hum! Attends, il faut que je me mouche ! » d'abord. Mais la pauvre fourmi se moucha si fort que sa tĂȘte quitta le reste de son corps. 45 Un jour, une jeune femme se lamenta de ce que rien dans la nature n’avait d’odeur. Coyote lui proposa d’aller chercher des odeurs dans la forĂȘt des esprits, pour en habiller les fleurs, les arbres et les ĂȘtres. Elle le suivit Ă  travers la riviĂšre puis dans la forĂȘt des esprits, et dĂ©couvrit toutes les odeurs, parfums et puanteurs qu’elle emporta avec elle et depuis, vous pouvez respirer le parfum des fleurs. Mais le Wendigo Ă©tait furieux qu’on ait volĂ© les odeurs qui lui appartenait, et depuis il la pourchasse toujours. 46 Un jour, une jeune personne s’approcha d’un arbre qui dĂ©gageait une lumiĂšre mystĂ©rieuse. Sa mĂšre avait l’habitude d’y cacher des surprises pour sa famille, aussi elle ne se douta pas que sa curiositĂ© aurait de graves consĂ©quences. Elle plongea la main dans l’arbre Ă  la recherche du cadeau auquel elle se pensait destinĂ©e. Elle enfonça la main tant et plus qu’elle toucha la noirceur du monde, qui l’aspira Ă  jamais. On peut encore entendre son cri de dĂ©tresse. 47 ☆ Un jour, une fĂ©e vint parmi les hommes et les bĂȘtes de la forĂȘt apporter sa lumiĂšre. Tous Ă©taient heureux en sa prĂ©sence, mais au fur et Ă  mesure, sa lumiĂšre dĂ©crĂ»t. Une nuit, elle voulut repartir. Les ĂȘtres et les bĂȘtes de la forĂȘt l’implorĂšrent de leur laisser sa lumiĂšre bienfaisante. C’est ce qu’elle fit. Par bontĂ©, elle leur cĂ©da sa lumiĂšre et partit vivre dans le dĂ©sespoir. Cette lumiĂšre qui nous reste, c’est celle de la lune, et elle dĂ©croĂźt gravement, elle mourra et nous avec si nous renonçons Ă  partager notre lumiĂšre intĂ©rieure. 48 Il Ă©tait une grenouille qui chantait Ă  longueur de temps pour cĂ©lĂ©brer le Grand Esprit. Mais elle voyait que les autres bĂȘtes passaient leurs journĂ©es Ă  des tĂąches plus utiles, qui sans doute honoraient mieux le Grand Esprit. Elle se mit Ă  douter son chant constituait-il une participation suffisante Ă  l’harmonie du monde ? Son chant se fit lugubre. On raconte qu’elle mourut de tristesse et de culpabilitĂ©. C’est ce qui arrive encore aujourd’hui aux personnes qui se consacrent au chant et au conte, si personne ne les rassure. 49 ★ Il Ă©tait une ancienne si sage, tout le monde voulait vivre auprĂšs d’elle. Son village grossit et se rĂ©partit des deux cĂŽtĂ©s de la riviĂšre. L’ancienne recueillait tout le monde, dont un chien blanc. Certains adoraient son pelage et ses caresses, d’autres dĂ©testaient ses jappements et son odeur. Les villageois se disputĂšrent. En tentant de les rĂ©concilier, l’ancĂȘtre se jucha sur le pont, mais celui-ci rompit et elle se noya. 50 Il Ă©tait une femme qui adorait rĂȘver, elle passait le plus clair de son temps dans la forĂȘt des esprits, dĂ©laissant son travail quotidien. Un jour, elle rencontra une femme famĂ©lique dans la forĂȘt des esprits. Celle-ci avait trĂšs faim et lui demanda de lui parler de son peuple. La rĂȘveuse, dans sa naĂŻvetĂ©, lui raconta qui Ă©tait son peuple et oĂč il vivait. Depuis, cette femme cannibale, ce Wendigo, pourchasse notre peuple. 51 ☆ De toutes les crĂ©atures qui hantent la forĂȘt quand nos cƓurs sont sombres, le wendigo est la pire. Un esprit famĂ©lique qui rĂ©clame de la chair humaine ou de la souffrance humaine. Il y a bien des choses dans un sac-mĂ©decine pour s’en prĂ©munir, mais la plus sĂ»re façon de se dĂ©barasser d’un wendigo est encore de faire la paix avec soi et ses proches, car l’amour est une chose qui le terrifie. 52 Un jour, une femme revint terrifiĂ©e de sa chasse. Elle avait vu une crĂ©ature humanoĂŻde aux traits bestiaux qui avait tentĂ© de s’emparer d’elle. Les anciennes dirent que c’était le sasquatch. Mais moi je sais que beaucoup de personnes ont disparu, mĂȘme si on ne veut pas en parler. Alors, soit elles ont Ă©tĂ© enlevĂ©es, soit ce sont elles qui sont devenues sauvages. 53 Une jeune fille rĂȘvait de partir Ă  la chasse et de passer Ă  l’ñge adulte. Ses grandes sƓurs cĂ©dĂšrent Ă  son assistance et l’emmenĂšrent avec elle en forĂȘt. Mais elles la forcĂšrent Ă  rester dans la tente tandis qu’elles se risquaient au contact du gibier et des prĂ©dateurs. RestĂ©e dans sa tente, la jeune fille s’ennuyait ferme, jusqu’à ce qu’elle reçoive la visite d’un carcajou qui lui fit voir les beautĂ©s du monde. Mais aussi ses horreurs. 54 ★ Un jour, une mĂšre dit Ă  sa fille Remplis ton sac Ă  souvenirs. Des Ă©trangĂšres vont venir te chercher. Elles ont apportĂ© bien des choses Ă  notre village et en Ă©change, elles veulent des enfants pour les Ă©lever. » Cette jeune fille, on la revit adulte dans le village, mais elle avait tout oubliĂ©, son passĂ© et sa langue, et semblait beaucoup souffrir. On dit que son sac Ă  souvenirs est cachĂ© quelque part. 55 ☆ C’est une histoire de Corbeau, qui a créé la forĂȘt. Parfois, il joue des sorts cruels, parfois il est bienfaisant. Il voulait rĂ©unir deux personnes faites l’une pour l’autre, mais dans la nuit elles ne se voyaient pas. Alors, le Corbeau est devenu la lune et sous sa lumiĂšre, elles se sont trouvĂ©es. Aujourd’hui, la lune dĂ©croĂźt, mais Corbeau est peut-ĂȘtre toujours cachĂ© dans la nuit pour rĂ©unir les personnes qui s’aiment. 56 ★ Deux frĂšres et une sƓur accourent vers leur mĂšre. Dans la forĂȘt, nous avons trouvĂ© une tortue ! », s’écrie l’aĂźnĂ©. C’est un animal noble », rĂ©pond la mĂšre ! Je l’ai caressĂ©e ! », poursuit le puĂźnĂ©. C’est un animal divin. », dit la mĂšre. Je l’ai poussĂ©e dans la riviĂšre et elle s’est noyĂ©e ! », dit la cadette. Alors le monde va sombrer. », conclut tristement la mĂšre. 57 ★ Deux parents et leur enfants couraient dans la forĂȘt pour rejoindre la tribu, car la mort les guettait. Le pĂšre portait son enfant, hĂ©las l’enfant est mort quand mĂȘme. Le pĂšre, au dĂ©sespoir, se dit Je dois quand mĂȘme poursuivre ma route, pour protĂ©ger mon Ă©pouse. » Mais pendant qu’il portait son enfant, il avait couru moins vite, et quand il releva la tĂȘte, son Ă©pouse n’était plus en vue, partie loin au devant. 58 Un jour, la tribu bannit une jeune femme car elle avait des pouvoirs Ă©tranges. En fait, elle commandait Ă  la nature. Alors qu’elle Ă©tait au loin, la tribune souffrit de la famine. Elle revint et les sauva en commandant aux arbres de nourrir la tribu. L’histoire ne dit pas si la tribu fut reconnaissante, ni si la jeune femme chercha Ă  se venger d’avoir Ă©tĂ© bannie. 59 Jadis, la tribu vivait en accĂšs direct vers la forĂȘt des esprits. On l’arpentait librement et on pouvait converser avec les esprits. Puis les Ă©trangĂšres vinrent et Ă©changĂšrent des biens, des fusils et de l’alcool. Depuis, l’accĂšs vers la forĂȘt des esprits s’est restreint. Quelque chose est cassĂ© dans le rapport avec les esprits. 60 La tribu recueillit une Ă©trangĂšre qui mourrait de faim, de froid, d’oubli et de dĂ©sespoir. Ils la remirent sur pied. Elle se mit alors Ă  commercer de l’alcool frelatĂ© et plusieurs membres de la tribu furent pris de folie. Certaines disent qu’il fut beaucoup pardonnĂ© Ă  l’étrangĂšre, d’autres qu’elle fit amende honorable. D’autres pensent plutĂŽt que tout ça a trĂšs mal tournĂ© et que les consĂ©quences se font encore sentir. Les colibris sont de superbes crĂ©atures! DestinĂ©s Ă  leurs affaires, ces bijoux ailĂ©s passent parfois par vous assez prĂšs pour entendre le tourbillon de leurs minuscules ailes. Avec leur mĂ©tabolisme ultra-rapide, ils doivent manger plusieurs fois leur poids chaque jour, en sirotant du nectar toutes les 10 Ă  15 minutes. On estime qu’ils visitent de 1 000 Ă  2 000 fleurs par jour! Les colibris sont attirĂ©s par les fleurs par leur couleur plutĂŽt que par leur parfum, selon la National Audubon Society. Ils prĂ©fĂšrent les fleurs rouges, orange et roses, bien qu'ils sirotent de nombreuses couleurs diffĂ©rentes. Vous aurez plus de chances d'attirer ces petites merveilles si vous plantez certaines de leurs fleurs prĂ©fĂ©rĂ©es et leur fournissez un couvert pour se percher et ce dont vous avez besoin pour attirer les colibris dans votre jardinMark NewmanGetty ImagesRaccrochez un chargeur ou deux!.Les mangeoires fournissent une autre source de nourriture en plus des fleurs. Cherchez-en un qui est facile Ă  dĂ©monter, car vous devrez le nettoyer tous les quelques jours pour empĂȘcher les bactĂ©ries et les moisissures de se dĂ©velopper, ce qui peut ĂȘtre mortel pour les colibris. Faire du nectar en combinant 1 tasse d'eau et ÂŒ tasse de sucre blanc, portĂ© Ă  Ă©bullition, puis refroidi. N'utilisez pas de colorant rouge, de cassonade, de miel, de mĂ©lasse ou de sirop, qui ne sont pas sans danger pour les colibris. Si possible, placez votre mangeoire dans une zone ombragĂ©e afin que le sirop de sucre ne se dĂ©tĂ©riore pas trop rapidement. Lavez le chargeur tous les quelques jours ou lorsqu'il devient trouble avec une solution d'une partie de vinaigre blanc et de quatre parties d'eau. Rincer Ă  l'eau tiĂšde trois fois pour Ă©liminer tous les rĂ©sidus avant de que les colibris sont territoriaux, il est Ă©galement prĂ©fĂ©rable de placer plusieurs mangeoires dans votre jardin. Évitez d'utiliser des mangeoires avec des protĂšge-abeilles jaunes car elles peuvent en fait attirer les abeilles, et ajoutez un fossĂ© de fourmis pour les empĂȘcher de fourmiller votre mangeoire. Les colibris ne viendront pas si les fourmis obstruent les mangeoires. Retirez les mangeoires Ă  l'automne environ deux semaines aprĂšs avoir vu le dernier ImagesPlantez des fleurs qu'ils est souvent plus facile pour les colibris de repĂ©rer votre mangeoire si vous attirez d'abord leur attention avec des fleurs qu'ils aiment. Plantez une combinaison d'annuelles, de vivaces qui reviennent chaque annĂ©e et d'arbustes pour avoir une variĂ©tĂ© d'options. Assurez-vous que les vivaces et les arbustes que vous choisissez survivront aux hivers dans votre zone de rusticitĂ© USDA trouvez les vĂŽtres ici.DiffĂ©rentes pĂ©riodes de floraison garantissent Ă©galement Ă  vos colibris des sources de nourriture tout au long de la saison. Certaines annuelles prĂ©fĂ©rĂ©es comprennent la torenia, le fuchsia et le cuphea. Ils aiment aussi les plantes vivaces telles que l'ancolie, le baume d'abeille, la menthe des chats et la salvia et les arbustes comme la brousse et la rose de un endroit pour colibris aiment se rincer autant que n'importe quel autre oiseau! Ils se baignent parfois dans des flaques de gouttelettes sur les feuilles ou la rosĂ©e du matin. Fournissez-leur une source d'eau avec une fontaine ou un arroseur fin; ils n'utilisent pas de bains d'oiseaux mais voleront Ă  travers un appareil de brumisation certains sont activĂ©s par le soleil, vous pouvez donc les faire flotter sur votre bain d'oiseaux. Changez l'eau votre jardin adaptĂ© aux leur rapiditĂ© de fermeture Ă©clair, les colibris se reposent de temps en temps! Ils aiment s'asseoir et inspecter leur domaine, alors laissez quelques bĂątons morts exposĂ©s et de petites branches sur les arbustes et les arbres dans votre jardin afin qu'ils aient un endroit protĂ©gĂ© pour se percher. Les mĂąles aiment particuliĂšrement regarder et dĂ©fendre leurs fleurs ou mangeoires prĂ©fĂ©rĂ©es! Ils mangent Ă©galement des insectes, alors plantez des arbres comme les chĂȘnes, les bouleaux et les saules, qui abritent de nombreuses chenilles que les colibris attirer les colibris dans votre jardin Ann Lien Copy EditorAnn Lien se spĂ©cialise dans la rĂ©daction d'articles sur la dĂ©coration intĂ©rieure chez House Beautiful et dans la rĂ©daction de recettes sur Share Pin Tweet Send Share Send Voir la vidĂ©o Colibri installation abreuvoirs, juin + archives AoĂ»t 2022.

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