Lamairie de Marseille a communiquĂ© sur les hommages qui seront rendus Ă  Bernard Tapie, aprĂšs la mort de l'ancien prĂ©sident de l'OM, survenu ce dimanche. Dansla pluie de portraits de Bernard Tapie, dĂ©cĂ©dĂ© dimanche Ă  78 ans Ă  la suite d'un cancer, en voici un plein de punch. « Il Ă©tait un populiste-nĂ© au sens oĂč son instinct animal du BernardTapie - L'aventure c'est l'aventure - Un jour, un destin - Documentaire complet 24,920 views Jun 26, 2022 On connaĂźt Bernard Tapie depuis plus de trente ans. Mais qui 299 TooX9j. AbacaDans un entretien au JDD, Bernard Tapie est revenu sur une altercation houleuse qu'il a eue avec Pascal Praud...Pascal Praud est aujourd'hui l'un des hommes clĂ© de CNews. Son rendez-vous quotidien "L’heure des pros" est indĂ©niablement l’atout gagnant de la grille de la chaĂźne. Mais avant d'occuper ce rĂŽle de chef d'orchestre et mĂ©diateur, ce spĂ©cialiste des coups de gueule a dĂ©marrĂ© sa carriĂšre tĂ©lĂ© en 1988 en tant que chroniqueur sportif dans "TĂ©lĂ©foot" dans les annĂ©es 1990 sur TF1. Ce 21 mars, le "Journal du Dimanche" lui a consacrĂ© un long portrait et s'est rappelĂ© au bon souvenir de ses anciens rapports avec Bernard Tapie. Alors que ce dernier Ă©tait Ă  l'Ă©poque le patron de l’Olympique de Marseille, et aussi actionnaire de TF1, Pascal Praud Ă©tait tout bonnement le seul journaliste de TF1 Ă  pouvoir l' relation amicale qui a accouchĂ© d'un Ă©norme clash entre les deux hommes. La scĂšne s'est dĂ©roulĂ©e en 2001 alors que Pascal Praud dĂ©barque dans une boutique de prĂȘt-Ă -porter luxueuse Ă  Paris oĂč se trouve Ă©galement Bernard Tapie. Ce dernier ne semble pas apprĂ©cier les maniĂšres du journaliste Ă  son Ă©gard, comme il se souvient dans le JDD. "Il n’arrĂȘtait pas de me fracasser Ă  TĂ©lĂ©foot alors que j’étais actionnaire de TF1 ! J’aurais pu appeler Thierry Roland et lui dire 'Tu dis Ă  ton jeune con d’arrĂȘter !' mais je ne l’ai pas fait. Il entre dans la boutique, il me dit 'Alors comment ça va ?', il me fait la fĂȘte." Bernard Tapie serait alors sorti de ses gonds "T’es qu’un connard, dĂ©gage, je vais te sortir de lĂ  ! Il s’est foutu de moi, alors je l’ai sorti", a relatĂ© Bernard Tapie. Un doux euphĂ©misme puisque Pascal Praud avait Ă  l'Ă©poque portĂ© plainte, dĂ©plorant plusieurs coups, dont un dans les parties gĂ©nitales...Avec le recul, l'homme d'affaires atteint d'un double cancer de l'Ɠsophage et de l'estomac a avouĂ© regretter son attitude "J’ai eu tort de m’emporter. Il semble possible que mĂȘme s’il me critiquait, en rĂ©alitĂ©, il m’aimait bien. Il est trĂšs authentique, parfois trop. Mais au moins, ce n’est pas un faux cul, ce qui est quand mĂȘme rare dans votre mĂ©tier ! Mais c’est vrai que s’il en faisait un peu moins, ce serait quand mĂȘme pas mal" a-t-il reconnu. THLĂ  lire aussi Laurence Ferrari pourquoi la journaliste a-t-elle remplacĂ© Pascal Praud en catastrophe dans L'heure des pros ? Pascal Praud rĂ©agit Ă  ses propos chocs sur Karim Benzema pointĂ©s du doigt par "Quotidien" En vidĂ©oSur le mĂȘme thĂšme Ces stars dont on parle En voir plus Si la gloire connaĂźt un revers causĂ© par la maladie, les Français se distinguent 
 en ne tirant pas sur les ambulances. Ce n’est pas un sport national qu’ils aiment pratiquer et c’est une qualitĂ©, nous n’avons pas comme dans beaucoup d’autres pays, le culte de la personnalitĂ© sauf
 aprĂšs la mort. » Bernard Tapie.Du battant des annĂ©es 1980 au combattant des annĂ©es plus sombres. TrĂšs Ă©trange vie que celle de Bernard Tapie. En le regardant rĂ©pondre aux questions de Gilles Bouleau au journal tĂ©lĂ©visĂ© de 20 heures le lundi 26 avril 2021 sur TF1, j’avais une impression de gĂȘne. Comme d’assister au dernier Ă©pisode d’une sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e, avec une sorte de voyeurisme mal dĂ©grossi. Comme si cet entretien, qui a bĂ©nĂ©ficiĂ© d’une indĂ©cente publicitĂ© avant, pendant et aprĂšs, Ă©tait un maillon d’une tĂ©lĂ©rĂ©alitĂ© dont on connaĂźt la malheureuse fin, un peu comme dans les Ă©pisodes de Columbo, oĂč l’on connaĂźt le coupable dĂšs les premiĂšres minutes mais on ne sait pas comment il va se faire pincer. La maladie, mais aussi la vieillesse. AprĂšs tout, il a dĂ©jĂ  78 ans, ce qui est dĂ©jĂ  un Ăąge trĂšs respectable et beaucoup d’ancienne "cĂ©lĂ©britĂ©s" de cet Ăąge, trĂšs visibles il y a quelques dĂ©cennies, mais qui vivent une retraite discrĂšte, ne montrent pas une telle Ă©nergie. L’ñge et la maladie n’arrangent rien, Ă©videmment, mais malgrĂ© tout, il y a ce dynamisme. MalgrĂ© une agression trĂšs violente chez lui le 4 avril 2021. Je l’ai dĂ©jĂ  exprimĂ© prĂ©cĂ©demment dans ses Ă©pisodes Ă©conomico-judiciaires. Je ne suis pas juge et je suis convaincu que l’homme n’est pas un saint, mais Ă  bien se documenter, on arrive cependant Ă  conclure provisoirement que dans l’affaire Adidas, Bernard Tapie serait plutĂŽt l’arnaquĂ© que l’arnaqueur. Le problĂšme, c’est que l’arnaqueur n’était pas un artisan qui voulait devenir plus gros que le bƓuf, c’était un gros, un immensĂ©ment gros. Donc, je l’ai dĂ©jĂ  exprimĂ©, j’ai un petit faible pour Bernard Tapie. Objectivement, il coche probablement toutes les cases pour me dĂ©plaire, son cĂŽtĂ© grande gueule est horripilant mĂȘme si elle peut ĂȘtre d’une efficacitĂ© redoutable pour soutenir des causes que je peux faire miennes, son cĂŽtĂ© m’as-tu-vu, lourd, assommant
 m’assommait souvent, mais les patrons discrets, les patrons invisibles du champ mĂ©diatique, il faut savoir qu’ils sont dĂ©vorĂ©s sans doute par le cynisme encore plus redoutable, et le cynisme se nourrit nettement mieux de la discrĂ©tion que de l’exhibitionnisme. Mais il y a une certitude au risque d’ĂȘtre naĂŻf d’oĂč sa chute politico-financiĂšre, cet homme est sincĂšre. Voici un homme qui a tout fait origine modeste, chanteur, acteur, comĂ©dien, animateur de tĂ©lĂ©vision, repreneur d’équipe de cyclisme, de football, traversĂ©e de l’Atlantique Ă  voile oui, c’est un vrai sportif, qui est capable de risquer sa vie, entrepreneur, Wonder, Adidas, repreneur de groupe de presse "La Provence", et aussi ce qui l’a fait chuter, dĂ©putĂ©, ministre, conseiller gĂ©nĂ©ral, dĂ©putĂ© europĂ©en et mĂȘme tĂȘte de liste aux Ă©lections europĂ©ennes, et il n’était pas loin d’ĂȘtre un candidat l’élection prĂ©sidentielle
 Et enfin taulard ! Certaines mauvaises langues diraient que c’était la suite logique de l’engagement politique, mais c’est faux, bien sĂ»r !. Immanquablement, tant de diversitĂ© d’activitĂ©s fascine, Ă©tonne, mais aussi le rend suspect d’incompĂ©tence. Comment faire bien autant de choses diffĂ©rences ? En tout cas, ce qui est observable, c’est que tout ce que Bernard Tapie touche, il le transforme en or
 puis ça se transforme en merde. C’est lĂ  son problĂšme. Et puis arrive le double cancer
 qui dure depuis quatre ans. Et c’est encore plus fascinant. Non, l’homme ne demande pas la pitiĂ©, il n’en a rien Ă  faire, et je m’imagine Ă  sa place cela m’agacerait qu’on me dise courageux. Bernard Tapie est courageux face Ă  la maladie. Vrai ? Mais ce n’est pas cela, le courage. La maladie te tombe sur la tĂȘte sans crier gare et tu fais ce que tu peux avec ce que tu as, avec ton caractĂšre. Il n’y a pas de courage lĂ -dedans. Juste une succession d’évĂ©nements mĂ©dicaux plus ou moins malheureux. Le courage, ce serait par exemple, si c’était possible, de prendre le cancer d’un enfant pour qu’il ne l’ait plus. HĂ©las, cela ne marche pas comme ça. HĂ©las ou tant mieux, car cela Ă©viterait des culpabilisations inutiles. Non, Bernard Tapie n’est pas courageux, il est combatif, et pour le cancer, c’est exceptionnel. Car on pressent bien que la maniĂšre d’aborder la maladie a une action plus ou moins vraie sur la maladie. Ceux qui renoncent Ă  combattre ne durent pas longtemps. Bernard Tapie ne fait pas partie de ceux-lĂ  il continue Ă  combattre, il veut combattre, il n’a jamais Ă©tĂ© qu’un combattant. Il suffit de se rappeler la maniĂšre dont il a mouchĂ© Jean-Marie Le Pen dans un dĂ©bat tĂ©lĂ©visĂ©, le vieux menhir, tout retournĂ©, a mĂȘme eu peur physiquement de cette autre grande gueule. Et lĂ , tout s’éclaire François Mitterrand ne pouvait que comprendre Bernard Tapie. Les socialistes ont toujours Ă©tĂ© sidĂ©rĂ©s par cette affinitĂ© un peu spĂ©ciale. Bernard Tapie, le symbole mĂȘme des annĂ©es 1980, celui des annĂ©es fric, celui qui a perverti la sociĂ©tĂ© en lui inoculant dĂ©finitivement le virus de l’argent. Bernard Tapie n’avait rien de socialiste, pour eux. Rappelons qu’au mĂȘme moment, Silvio Berlusconi Ă©tait aidĂ© par un gouvernement socialiste en Italie dans sa construction tĂ©lĂ©visuelle. Est-ce dire que François Mitterrand Ă©tait fascinĂ© par l’argent ? Sans doute, mais pour Bernard Tapie, c’est un autre ressort. François Mitterrand Ă©tait lui-mĂȘme malade du cancer. En novembre 1981, on ne lui donnait que quelques annĂ©es ! Son second septennat doit ĂȘtre compris comme une thĂ©rapie. Pas une thĂ©rapie pour guĂ©rir, mais pour ralentir, soigner le mieux possible une thĂ©rapie sur le dos des Français, mais il n’était pas Ă  ça prĂšs. Et il a tenu deux septennats avec une force incroyable face au cancer, François Mitterrand n’était pas courageux, il Ă©tait combatif. Bien sĂ»r, François Mitterrand ne savait pas que Bernard Tapie aurait lui aussi cette maladie et encore moins comment il rĂ©agirait, mais il pressentait sans doute qu’ils Ă©taient tous les deux de cette famille d’hommes Ă  l’énergie dĂ©bordante, Ă  l’ambition dĂ©vorante et Ă  la combativitĂ© Ă©clatante, cherchant presque les ennuis pour mieux rebondir. Pour information, son mĂ©decin, celui qui l’a opĂ©rĂ©, est mort rĂ©cemment le 11 avril 2021, le professeur Adolphe Steg, ancien rĂ©sistant, membre de l’AcadĂ©mie de mĂ©decine et du CESE, urologue Ă  Cochin son chef de service aussi, le professeur Bernard DebrĂ©. Les deux hommes sont des combattants de la vie, et c’était pour cela que la plupart de leurs coups de bluff, politiques pour l’un en 1971 je suis socialiste, Ă©conomique pour l’autre je suis un bon manager qui redresse les entreprises ont fonctionnĂ©, parce qu’ils y mettaient un si grand talent de persuasion qu’on ne pouvait pas les imaginer faussaires ce qui n’îte rien Ă  la sincĂ©ritĂ© et la naĂŻvetĂ© de Bernard Tapie qui, dans le milieu politique, n’avait pas les Ă©paules assez larges, ni les rĂ©seaux pour le protĂ©ger. Certes, on imagine aussi que François Mitterrand s’est servi trĂšs habilement de l’ambition de Bernard Tapie pour dĂ©truire les vellĂ©itĂ©s prĂ©sidentielles de Michel Rocard. Cette haine de Michel Rocard est similaire Ă  la haine de Jacques Chaban-Delmas du clan Chirac. En 1993, Bernard Tapie laissait dire qu’il serait candidat Ă  l’élection prĂ©sidentielle si Michel Rocard se prĂ©sentait mais que jamais il ne gĂȘnerait la candidature de Jacques Delors, le cas Ă©chĂ©ant. L’une des derniĂšres initiatives politiques de Bernard Tapie, ce fut d’aider Ă  la constitution d’une liste des gilets jaunes aux Ă©lections europĂ©ennes de mai 2019 menĂ©e par Ingrid Levavasseur, mais cette derniĂšre y a renoncĂ© rapidement sous la pression d’autres gilets jaunes. On ne rĂ©ussit pas Ă  tous les coups. À l’ÉlysĂ©e, il n’y avait plus de François Mitterrand
 mais Emmanuel Macron. Aussi sur le blog. Sylvain Rakotoarison 02 mai 2021 Pour aller plus loin Le combattant Bernard Tapie. Bernard Tapie faut-il encore s’acharner sur cet homme ? Aquarius 630 vies humaines et les sales eaux. Grandeur et dĂ©cadence de Bernard Tapie. "Un jour, un destin" rediffusĂ©e le 4 janvier 2011 sur France 2. Bernard Tapie, victime ? ï»żsociĂ©tĂ© 88 min 2009 tous publicsnous contacter aide et contact contactez-nous par tĂ©lĂ©phone, courrier, email ou facebook. du lundi au vendredi de 09h00 Ă  18h00. TĂ©lĂ©charger l'application France tv PubliĂ© le dimanche 3 Octobre 2021 Ă  19h53 De nombreux hommages sont prĂ©vus dans les prochains jours. AnnoncĂ©e par sa famille via un communiquĂ© envoyĂ© ce dimanche 3 octobre, Ă  peine une heure plus tard, la mort de Bernard Tapie a marquĂ© les esprits. L’état de santĂ© de la personnalitĂ© aux multiples facettes s’était dĂ©tĂ©riorĂ© ces derniers mois, aprĂšs un long combat de plusieurs annĂ©es contre le cancer. Celui qui avait Ă©galement Ă©tĂ© animateur de plusieurs Ă©missions dans les annĂ©es ’80, puis les annĂ©es 2000, a finalement perdu sa bataille ce dimanche. Sans attendre, les grandes chaĂźnes françaises ont retravaillĂ© leur programmation de la journĂ©e, afin d’intĂ©grer des hommages Ă  l’homme de 78 ans. TF1 Sept Ă  Huit » l’émission d’Harry Roselmack proposera un portrait de Bernard Tapie, rĂ©alisĂ© par Audrey Crespo-Mara, et initialement diffusĂ© en dĂ©cembre dernier. Journal de 20 heures » une Ă©dition spĂ©ciale consacrĂ©e Ă  la personnalitĂ© politique est prĂ©vue. Lire aussi Bug au 13h» de France 2 la journaliste apparaĂźt tout sourire pendant un hommage Ă  Bernard Tapie, les internautes taclent dĂ©jĂ  Hanouna vidĂ©o France 2 20h30, le dimanche » Laurent Delahousse consacrera une page spĂ©ciale Ă  l’homme d’affaires dans le magazine, avant le passage de Daniel Craig et LĂ©a Seydoux, venus parler du nouveau James Bond, Mourir peut attendre ». Un jour, un destin Bernard Tapie, l’aventure c’est l’aventure » un document Ă  retrouver Ă  23h40, Ă  la place de Passage des Arts » France 3 Tous les journaux de la troisiĂšme chaĂźne française seront en Ă©dition spĂ©ciale ». Stade 2 » dĂšs 20h05, l’émission sportive reviendra sur le parcours brillant de Bernard Tapie, dans diffĂ©rentes disciplines, notamment le football, ou encore dans le cyclisme. M6 Bernard Tapie, le dernier aventurier » le documentaire sera diffusĂ© Ă  23h10, Ă  la place d’un numĂ©ro d’ EnquĂȘtes exclusives ». Lire aussi Quand Bernard Tapie Ă©voquait la vie aprĂšs la mort dans Sept Ă  Huit» vidĂ©os Bruno Dive, Ă©ditorialiste. © CrĂ©dit photo Laurent Theillet / Sud Ouest » Par Bruno DivePubliĂ© le 03/10/2021 Ă  20h17Mis Ă  jour le 03/10/2021 Ă  20h18 Sur le mĂȘme sujet Bernard Tapie est mort notre dossier BĂȘte mĂ©diatique, l’homme d’affaires a marquĂ© son Ă©poque. Il s’est Ă©teint ce dimanche 3 octobre 2021 des suites d’un cancer de l’estomac, Ă  l’ñge de 78 ans. Retrouvez tous nos articles sur la vie de cet incroyable touche-Ă -tout Sa vie ne fut que bruit et...Sa vie ne fut que bruit et fureur, esbroufe et polĂ©miques, une bataille permanente sur tous les fronts. Et pourtant sa mort suscite une Ă©motion unanime teintĂ©e de respect. Qui l’eĂ»t dit, qui l’eĂ»t cru, au milieu des annĂ©es 1990 ou mĂȘme encore dans les annĂ©es 2010 ? Certes, l’hommage est un exercice obligĂ© lorsqu’une personnalitĂ© disparaĂźt, mais dans le cas de Bernard Tapie, il y a autre chose. Le combat exemplaire, courageux et non dĂ©nuĂ© de panache qu’il a menĂ© contre le maladie, contre ce cancer qui peut frapper chacun d’entre nous, l’avait rendu plus humain, plus consensuel, et pour tout dire infiniment respectable. On ne disait plus chapeau l’artiste », comme aprĂšs une coupe remportĂ©e, une Ă©lection gagnĂ©e, une OPA rĂ©ussie. Ce coup de chapeau dissimulant souvent des doutes sur les moyens que l’artiste » avait employĂ©s pour parvenir Ă  ses fins. On saluait simplement le courage avec lequel il menait son ultime combat. Cette indomptable Ă©nergie qui aura caractĂ©risĂ© sa vie, il en a fait montre une derniĂšre fois pour dĂ©fier la maladie et retarder la mort. Sachant qu’à la fin, il n’y a pas d’arbitrages possibles, c’est toujours la camarde qui combat exemplaire et non dĂ©nuĂ© de panache qu’il a menĂ© contre le maladie l’avait rendu plus humain, plus consensuel, et pour tout dire infiniment respectableDe l’éphĂ©mĂšre chanteur yĂ©yĂ© des annĂ©es 1960 jusqu’au patient ce mot qui lui allait si mal en chimiothĂ©rapie, en passant par le repreneur d’entreprises en difficultĂ©s ou le prĂ©sident de l’OM, tout le monde a un jour croisĂ©, mĂȘme de loin, le destin de Bernard Tapie, chacun a partagĂ© l’un de ses centres d’intĂ©rĂȘt. Du sport Ă  la politique en passant par le théùtre, l’homme Ă©tait touche Ă  tout. Pourtant, avec sa disparition, c’est une page dĂ©jĂ  jaunie qui se tourne vraiment celle de l’argent facile des annĂ©es 1980, celle d’un mĂ©lange dĂ©tonnant entre la politique et les affaires, mais aussi entre le sport et la politique, celle d’un mitterrandisme finissant qui cherchait Ă  travers lui le moyen de rĂ©nover la vie ce sens, Tapie aura Ă©tĂ© une sorte de prĂ©curseur. Jamais prĂ©sident, mais hyper candidat Ă  tout, il prĂ©figurait Nicolas Sarkozy, l’hyper-prĂ©sident, qu’il soutiendra d’ailleurs. Soucieux de faire Ă©clater les vieux clivages, s’amusant Ă  casser les codes et mĂ©prisant les parcours classiques, il annonçait aussi Emmanuel Macron, l’homme qui a dynamitĂ© le paysage politique. Hormis une finale remportĂ©e en Coupe d’Europe, Tapie le winner » n’est jamais allĂ© au bout de ses rĂȘves. Peut-ĂȘtre est-ce aussi pour cela qu’on lui rend hommage on aime en France les perdants magnifiques. La suite de cet articleest rĂ©servĂ©e aux abonnĂ©es. DĂ©couvrez l'offre Premium Le journal + L’accĂšs Ă  l'intĂ©gralitĂ© des articles depuis 1944 + l’Édition du soir + Le Club abonnĂ©s DĂ©jĂ  abonnĂ© ? Se connecter

bernard tapie un jour un destin