UnrĂ©sumĂ© des chapitres centraux du Prince de Machiavel. CHAPITRE XV. DES CHOSES PAR LESQUELLES LES HOMMES, PRINCIPALEMENT LES PRINCES, ACQUIÈRENT BLÂME OU LOUANGE. “Il m’a semblĂ© plus profitable de suivre la vĂ©ritĂ© effective de la chose que son imagination.” “Celui qui laissera ce qui se fait pour ce qui se devrait faire, il apprend plutĂŽt Ils’agit d’un rĂ©sumĂ©, constituĂ© par le disciple Flavius Arrien, des cours que le philosophe donnait Ă  Nicopolis d’Épire (GrĂšce actuelle). L’objectif Ă©tait d’en faire un compagnon permanent, un livre qu’on ait toujours sur soi et qu’on puisse consulter en toute circonstance. Voici ce qu’en dit le philosophe Simplicius (Ve-VIe siĂšcles aprĂšs J.-C.) : C’est une arme de Sic'est un homme de Primo Levi ; analyse complĂšte de l'oeuvre et rĂ©sumĂ© - DĂ©cryptez Si c'est un homme de Primo Levi avec lÂżanalyse du Que faut-il retenir Si c'est un homme, le cĂ©lĂšbre rĂ©cit autobiographique d'un homme rescapĂ© du nazisme ? Retrouvez tout ce que vous devez savoir sur cette Âżuvre dans une fiche de lecture complĂšte et LafĂȘte approchait et il fallait songer Ă  ses habits pour l’occasion. Il portera un gilet, une chemise et des babouches neuves. De retour Ă  la maison, Rahma insiste pour voir les achats fait Ă  la Kissaria.Le narrateur est fascinĂ© par son rĂ©cit des mĂ©saventures de Si Othman, un voisin ĂągĂ©, Ă©poux de Lalla Khadija, plus jeune que lui. LESTIROIRS VIDES. Qui se souvient encore de ce pauvre Charles Semaine, qui, sous un pseudonyme qu’il est inutile de rappeler, publia, de 1880 environ Ă  1892, une dizaine de romans dits « d’amour », eut de beaux succĂšs de vente, et jouissait d’une trĂšs grande notoriĂ©tĂ©, lorsqu’il se fracassa le crĂąne en tombant de cheval, sur les rochers d’une plage bretonne ? 2wBX. QUELQUES INFOS SUR PRIMO LEVI ET SI C’EST UN HOMME » 1 BIOGRAPHIE Primo LEVI 1919-1987 NationalitĂ© italien. Origine sociale bourgeoisie turinoise d’origine juive, trĂšs intĂ©grĂ©e Ă  la culture italienne. Culture pas conscience de sa judĂ©itĂ© comme d’une diffĂ©rence essentielle. Pour lui un juif c’est quelqu’un de circoncis, qui ne fĂȘte pas NoĂ«l et ne mange pas de porc » et ensuite il dira On m’a rendu juif » la dĂ©portation. MĂ©tier chimiste Passion Amateur d’alpinisme et de montagne. Son arrestation RĂ©seau de rĂ©sistance dans les Alpes, appelĂ© Justice et LibertĂ©. Il est arrĂȘtĂ© par des miliciens italiens, le 13 dĂ©cembre 1943, soit quelques semaines aprĂšs la chute de Mussolini. Puis dĂ©portĂ© Ă  Auschwitz en fĂ©vrier 1944 jusqu’au 27 janvier 1945 date libĂ©ration du camp par l’armĂ©e rouge. Si c’est un homme » est datĂ© dĂ©cembre 1945-janvier 1947 ». Le livre a Ă©tĂ© longtemps mĂ©connu par le public italien, et c’est seulement en 1958 qu’il sera rééditĂ© Ă  grand tirage. Le suicide de Primo Levi le 11 Avril 1987 Nilde Lotti, prĂ©sidente de la Chambre des DĂ©putĂ©s italiens, salue ainsi la mort de Primo Levi cf. p. 13 Nous devons considĂ©rer la mort tragique de Primo Levi comme un signe extrĂȘme de l’inoubliable crime contre l’homme et la civilisation humaine que constitue le gĂ©nocide nazi. ... » RESUME RAPIDE DE SI C’EST UN HOMME » Dans cet ouvrage, Primo Levi nous parle d’une rupture de notre civilisation. Moment cauchemardesque oĂč le racisme construit en idĂ©ologie dans Mein Kampf », organisĂ© par quelques monstres Hitler et ses proches, relayĂ© par des milliers de fonctionnaires-bourreaux nazis, SS
 et quelques millions d'hommes et de femmes assoupis allemands l’ayant portĂ© au pouvoir et buvant ses paroles lors des meetings, a donnĂ© naissance Ă  une nouvelle Ă©lite race aryenne, basĂ©e non pas sur les valeurs du mĂ©rite, des actions et du travail, mais uniquement sur la joie de haĂŻr l'autre. Si c’est un homme est un rĂ©cit autobiographique, tous les faits qu’il relate sont vĂ©ridiques alors qu’il a 24 ans, il est fait prisonnier par la milice fasciste et dĂ©portĂ© dans le camp de Monowitz Auschwitz III est un sous-camp ou l'un des trois grands camps du complexe concentrationnaire et de mise Ă  mort d'Auschwitz. Il fut Ă©tabli en octobre 1942 en Pologne. Il Ă©tait conçu Ă  l’origine comme un Arbeitslager camp de travail, mais il comprenait une forte composante d'extermination. Il y avait environ 12 000 prisonniers, Juifs dans leur grande majoritĂ©. Au camp de Monowitz Ă©tait adjointe la Buna Werke, une fabrique de caoutchouc oĂč les dĂ©tenus travaillaient. La Buna Ă©tait dirigĂ©e par des civils de la compagnie IG Farben et en coopĂ©ration avec la SS. Il y restera de dĂ©cembre 1943 jusqu’en janvier 1945. CHAPITRE 1 Le voyage Son arrestation le 13 dĂ©cembre 1943 avec ses camarades de la Giustizia e LibertĂ , d'abord internĂ© Ă  Fossoli, puis il part pour Auschwitz en Pologne avec 650 autres juifs italiens. Les pages suivantes, racontent le long voyage de 15 jours, la promiscuitĂ© dans les wagons Ă  bestiaux, la faim et surtout la soif. Descendus du train, c'est le tri des "voyageurs", par sexe, Ăąge et Ă©tat gĂ©nĂ©ral. Primo Levi fait partie des " bons pour le travail" il est destinĂ© au camp de Buna-Monowitz. La suite du voyage se fait en camion. CHAPITRE 2 Le fond Fin du trajet en camion arrivĂ©e au camp puis rituel d'installation en 5 actes I la sĂ©ance de dĂ©shabillage ; II la sĂ©ance de tonte et de rasage ; III la douche ; IV l'habit des dĂ©portĂ©s ; V sĂ©ance de tatouage et fin de la premiĂšre journĂ©e au camp. Description et rĂšglement du camp ; les diffĂ©rentes catĂ©gories de prisonniers ; les conditions de travail aprĂšs quelques jours passĂ©s au camp, Primo Levi dĂ©couvre toute l'horreur de la dĂ©shumanisation, de la violence des privations et des conditions de vie, dans un dĂ©cor sordide sans repĂšres temporels possibles si ce n'est le rythme de la journĂ©e de travail. CHAPITRE 3 Initiation Primo Levi est affectĂ© au block 30 difficultĂ© de rentrer en contact avec ses camarades c'est une vĂ©ritable tour de Babel. Le pain devient monnaie d'Ă©change ; problĂšmes d'hygiĂšne Ă  quoi bon se laver, sans QUELQUES INFOS SUR PRIMO LEVI ET SI C’EST UN HOMME » 2 savon.... Steinlauf dĂ©portĂ© plus ancien explique au narrateur que garder le rituel de la toilette, c'est continuer Ă  se respecter et rester un homme. CHAPITRE 4 infirmerie Perte de la notion du temps " J'ai oubliĂ© depuis combien de jours nous faisons la navette". Le travail Ă  l'usine difficile et Ă©puisant. BlessĂ© au pied, il fait la connaissance de l'infirmerie et la mascarade de la visite mĂ©dicale. Il reste 20 jours dans la "baraque de repos", le block 23, il entend parler par ses voisins des chambres Ă  gaz et des fours crĂ©matoires. La musique au camp rythme les allers et les retours des dĂ©tenus. Primo Levi inactif, laisse son esprit vagabonder, souffrance suprĂȘme, dĂ©sespoir " Nous ne reviendrons pas. Personne ne sortira d'ici." CHAPITRE 5 Nos nuits Sortie de l'hĂŽpital, Primo est affectĂ© au block 45 oĂč il retrouve son ami Alberto. Entre cauchemar et rĂ©alitĂ©, il raconte toute l'angoisse de ces nuits de faux sommeil malgrĂ© la fatigue. Ce rĂȘve est celui de chacun rĂȘve de Tantale il voit des aliments mais il ne peut les manger ; rĂȘve qu'il fait le rĂ©cit de ce qu'il a vĂ©cu Ă  ses proches mais personne ne l’écoute... CHAPITRE 6 Le travail Changement de compagnon de nuit un Français Resnyk qui devient son compagnon de travail et qui fait tout pour lui allĂ©ger la tĂąche. Les repĂšres temporels au camp 10 H, les camions de la cantine passent ; 11 H Wachsmann va chercher la soupe ; 11h30, Question rituelle combien de soupes ? 12 H sirĂšne, heure de la soupe ; 13 H reprise du travail. CHAPITRE 7 Une bonne journĂ©e Soleil et 50 litres de soupe en plus volĂ©s expliquent l'optimisme du titre du chapitre. Fin de l'hiver. ProblĂšme de la faim " Le lager est la faim nous-mĂȘmes nous sommes la faim, la faim incarnĂ©e". Le non-sens de la Buna une usine oĂč travaillent sans relĂąche les dĂ©tenus pour rien. CHAPITRE 8 Par de lĂ  le bien et le mal rĂ©fĂ©rence Ă  Nietzsche Jour du changement de vĂȘtement avec 70 jours de retard jour de combines, d'Ă©changes, de vols, tout se monnaie au camp, vĂ©ritable place boursiĂšre Ă  l'activitĂ© intense ! Echanges avec les civils et les peines qu'ils encourent s'ils sont pris en flagrant dĂ©lit. " Le vol Ă  la Buna est l'unique voie d'approvisionnement rĂ©guliĂšre". Liste des produits Ă©changeables... Le narrateur interpelle le lecteur le bien et le mal a-t-il encore un sens dans cet univers ? CHAPITRE 9 Les Ă©lus et les damnĂ©s Primo Levi analyse la vie Ă  l’intĂ©rieur du Lager camp et la nature humaine. Il constate qu’ici aussi, comme dans n’importe quel groupe humain, ils peuvent se diviser en deux catĂ©gories les Ă©lus » et les damnĂ©s », les rescapĂ©s et les naufragĂ©s. Mais ici cette distinction est essentielle, car il s’agit de vie ou de mort. Au dĂ©but de ce chapitre, il pose le problĂšme du devoir de mĂ©moire " aussi pourra-t-on se demander [...] s'il est bon d'en conserver le souvenir." Comment survivre au Lager ? Levi donne quatre exemples d'immoralitĂ© pour survivre le voleur, le calculateur, l'organisateur, faire pitiĂ©. CHAPITRE 10 Examen de chimie Primo fait partie du Kommando de chimie, le 98, il est avec Alberto. Nous sommes en mai 1944, Primo Levi est au camp depuis trois mois. Interrogatoire du docteur Pannwitz, pour apprĂ©cier les compĂ©tences des 7 candidats Ă  l'examen de chimie " Apparemment ça s'est bien passĂ© mais ce serait fou de penser que le tour est jouĂ©." Au cours de cet examen, le narrateur constate que ses souvenirs de chimiste sont intacts et il se sent redevenir lui-mĂȘme. Il lui faut pourtant supporter le regard humiliant que le docteur Pannwitz pose sur lui. CHAPITRE 11 Le chant d'Ulysse Rencontre de Primo Levi avec Jean Samuel alias Pikolo, qui deviendra son ami. Ils vont ensemble chercher la soupe et Primo lui donne une leçon d'Italien avec comme rĂ©fĂ©rence "le chant d'Ulysse" de Dante. " L'espace d'un instant, j'ai oubliĂ© qui je suis et oĂč je suis" CHAPITRE 12 Les Ă©vĂ©nements de l'Ă©tĂ© Nous sommes en aoĂ»t 1944. Les attaques aĂ©riennes ont commencĂ© mais ils ne savent de qui elles sont... Rencontre avec Lorenzo, un civil italien qui donne du pain et de la soupe supplĂ©mentaire Ă  Primo Levi et qui Ă©crit Ă  sa famille. Lorenzo est la preuve que la bontĂ© humaine existe c'est un souffle d'humanitĂ© au milieu de la barbarie du camp. CHAPITRE 13 Octobre 1944 Depuis 7 mois au camp et l'apprĂ©hension d'un nouvel hiver. Vie dans la crainte de la sĂ©lection qui condamne les plus faibles Ă  la chambre Ă  gaz de Birkenau. Jour de sĂ©lection un dimanche ... Il n'est pas sĂ©lectionnĂ©. Qu’on imagine maintenant un homme privĂ© non seulement des ĂȘtres qu’il aime, mais de sa maison, de ses habitudes, de ses vĂȘtements, de tout enfin, littĂ©ralement de tout ce qu’il possĂšde ce sera un homme vide, rĂ©duit Ă  la souffrance et au besoin, dĂ©nuĂ© de tout discernement, oublieux de toute dignitĂ© car il n’est pas rare, quand on a tout perdu, de se perdre soi-mĂȘme ; ce sera un homme dont on pourra dĂ©cider de la vie ou de la mort le cƓur lĂ©ger, sans aucune considĂ©ration d’ordre humain, si ce n’est, tout au plus, le critĂšre d’utilitĂ©. On comprendra alors le double sens du terme camp d’extermination » et ce que nous entendons par l’expression toucher le fond ». HĂ€ftling j’ai appris que je suis un HĂ€ftling. Mon nom est 174517 ; nous avons Ă©tĂ© baptisĂ©s et aussi long temps que nous vivrons nous porterons cette marque tatouĂ©e sur le bras gauche. L’opĂ©ration a Ă©tĂ© assez peu douloureuse et extrĂȘmement rapide on nous a fait mettre en rang par ordre alphabĂ©tique, puis on nous a fait dĂ©filer un par un devant un habile fonctionnaire muni d’une sorte de poinçon Ă  aiguille courte. Il semble bien que ce soit lĂ  une vĂ©ritable initiation ce n’est qu’ en montrant le numĂ©ro » qu’on a droit au pain et Ă  la soupe. Il nous a fallu bien des jours et bon nombre de gifles et de coups de poing pour nous habituer Ă  montrer rapidement notre numĂ©ro afin de ne pas ralentir les opĂ©rations de distribution des vivres ; il nous a fallu des semaines et des mois pour en reconnaĂźtre le son en allemand. Et pendant plusieurs jours, lorsqu’un vieux rĂ©flexe me pousse Ă  regarder l’heure Ă  mon poignet, une ironique substitution m’y fait trouver mon nouveau nom, ce numĂ©ro gravĂ© sous la peau en signes bleuĂątre. Si c'est un homme, Primo Levi, 1947, Chapitre 2 Le fond » Les meilleurs professeurs de Français disponibles4,9 70 avis 1er cours offert !5 85 avis 1er cours offert !4,9 117 avis 1er cours offert !5 39 avis 1er cours offert !4,9 56 avis 1er cours offert !5 38 avis 1er cours offert !4,9 17 avis 1er cours offert !5 111 avis 1er cours offert !4,9 70 avis 1er cours offert !5 85 avis 1er cours offert !4,9 117 avis 1er cours offert !5 39 avis 1er cours offert !4,9 56 avis 1er cours offert !5 38 avis 1er cours offert !4,9 17 avis 1er cours offert !5 111 avis 1er cours offert !C'est parti On rappellera ici la mĂ©thode du commentaire composĂ© vu en cours francais Partie du commentaireVisĂ©eInformations indispensablesÉcueils Ă  Ă©viter Introduction- PrĂ©senter et situer le texte dans le roman - PrĂ©senter le projet de lecture = annonce de la problĂ©matique - PrĂ©senter le plan gĂ©nĂ©ralement, deux axes- Renseignements brefs sur l'auteur - Localisation du passage dans l'Ɠuvre dĂ©but ? Milieu ? Fin ? - ProblĂ©matique En quoi
 ? Dans quelle mesure
 ? - Les axes de rĂ©flexions- Ne pas problĂ©matiser - Utiliser des formules trop lourdes pour la prĂ©sentation de l'auteur DĂ©veloppement - Expliquer le texte le plus exhaustivement possible - Argumenter pour justifier ses interprĂ©tations le commentaire composĂ© est un texte argumentatif- Etude de la forme champs lexicaux, figures de styles, etc. - Etude du fond ne jamais perdre de vue le fond - Les transitions entre chaque idĂ©e/partie- Construire le plan sur l'opposition fond/forme chacune des parties doit impĂ©rativement contenir des deux - Suivre le dĂ©roulement du texte, raconter l'histoire, paraphraser - Ne pas commenter les citations utilisĂ©es Conclusion- Dresser le bilan - Exprimer clairement ses conclusions - Elargir ses rĂ©flexions par une ouverture lien avec une autre Ɠuvre ? ÉvĂ©nement historique ? etc.- Les conclusions de l'argumentation- RĂ©pĂ©ter simplement ce qui a prĂ©cĂ©dĂ© Ici, nous dĂ©taillerons par l'italique les diffĂ©rents moments du dĂ©veloppement, mais ils ne sont normalement pas Ă  signaler. De mĂȘme, il ne doit pas figurer de tableaux dans votre commentaire composĂ©. Les listes Ă  puces sont Ă©galement Ă  Ă©viter, tout spĂ©cialement pour l'annonce du plan. En outre, votre commentaire ne doit pas ĂȘtre aussi long que celui ici, qui a pour objectif d'ĂȘtre exhaustif. Vous n'aurez jamais le temps d'Ă©crire autant ! Introduction Primo Levi, auteur de Si c'est un homme, est un chimiste italien et juif qui fut dĂ©portĂ© au camp d'Auschwitz-Birkenau durant la Seconde Guerre mondiale. AprĂšs en avoir rĂ©chappĂ©, il fait publier un rĂ©cit en 1947 dans lequel il relate l'horreur des camps, dont il restera marquĂ© jusqu'Ă  son suicide en 1987. Si c'est un homme est ainsi un rĂ©cit authentique et fort, par lequel le lecteur peut se rendre compte de toute l'atrocitĂ© qui rythmait la vie des dĂ©portĂ©s. Primo Levi ne l'a pas Ă©crit pour autre chose il voulait tĂ©moigner de l'existence de l'impossible, de la violence Ă  l'Ă©tat pur, d'un rapport Ă  l'autre absolument dĂ©shumanisĂ©. C'est plus ou moins l'enjeu de l'extrait Ă©tudiĂ©, issu du chapitre 2 de cette oeuvre. Primo Levi est arrivĂ© la veille dans le camp de concentration, aprĂšs avoir voyagĂ© dans un wagon Ă  bestiaux avec des milliers d'autres dĂ©portĂ©s. On vient de lui tatouer un nombre sur l'avant-bras et on l'a dĂ©possĂ©dĂ© de toutes ses affaires. Ainsi, cet extrait cristallise le moment oĂč il comprend sa nouvelle condition de prisonnier. Annonce de la problĂ©matique En quoi consiste, d'aprĂšs l'expĂ©rience concentrationnaire de Primo Levy, la dĂ©shumanisation d'un homme, dans le but de le destiner Ă  la violence et Ă  la mort ? Annonce du plan Nous verrons dans un premier temps comment l'auteur subit la perte de son identitĂ©. Dans un second temps, il s'agira de montrer de quoi est faite l'existence dans laquelle il s'apprĂȘte Ă  rentrer. Primo Levi, l'auteur de Si c'est un homme DĂ©veloppement Supprimer l'identitĂ©... Pour les geĂŽliers du camp, il s'agit d'abord de supprimer l'identitĂ© civile des prisonniers, ce qui marque la premiĂšre Ă©tape de leur effacement comme personne. D'emblĂ©e, le passage Ă©tudiĂ© est marquĂ© par la privation, avec le terme privĂ© » et la formule doublement restrictive non seulement ... mais ». Cette privation entendue comme suppression » prend trois formes plus de possession, plus d'Ă©tat civil, plus de mĂ©moire. Suppression de la possession Dans un premier temps, Ă©voquons l'interdiction de possĂ©der. DĂšs les premiĂšres lignes, la privation s'inscrit dans ce domaine, et a une dimension totalitaire, comme l'affirme la formule littĂ©ralement de tout ce qu'il possĂšde », laquelle vient clore l'Ă©numĂ©ration des confiscations ĂȘtres qu'il aime », sa maison », ses habitudes », ses vĂȘtements ». Dans cette Ă©numĂ©ration, on remarque l'utilisation des pronoms possessifs sa » et ses », qui n'ont plus lieu d'ĂȘtre, puisque le prisonnier du camp n'a plus le droit Ă  la possession. Celui-ci ne possĂšde plus rien et, en consĂ©quence, est vide ». On souligne la maniĂšre logique qu'a Primo Levi d'exposer ses choses, Ă  la maniĂšre d'un mathĂ©maticien - on rappellera que l'auteur a une formation de chimiste. Mais lĂ  n'est pas la seule chose dont est privĂ© le dĂ©tenu concentrationnaire. Il est des possessions moins concrĂštes qu'on lui interdit. Une photo du camp d'Auschwitz-Birkenau, oĂč Ă©tait enfermĂ© Primo Levi Suppression de la civilitĂ© Car au moment oĂč les Nazis enferment leurs prisonniers dans les camps, ils visent aussi Ă  leur interdire leur statut de citoyen, et, partant, leur droit Ă  la civilitĂ©. En effet, l'appartenance Ă  la sociĂ©tĂ© humaine se fonde d'abord sur une dĂ©nomination. On nous donne un prĂ©nom et un nom pour ĂȘtre reconnu comme existant Ă  l'intĂ©rieur de l'Ă©tat civil. Or, le prisonnier du camp de concentration est renommĂ©, par deux fois c'est un HĂ€ftling », qui signifie dĂ©tenu » en allemand le prisonnier doit apprendre une langue qu'on lui impose. Ce caractĂšre subi est suggĂ©rĂ© par la formulation passive HĂ€ftling j’ai appris que je suis un HĂ€ftling » Primo Levi apprend, passivement, ce qu'il est. On le lui dit ; il doit l'accepter. il est 174517 », c'est-Ă -dire un chiffre. La formule est sĂšche Mon nom est 174517 ». En outre, il utilise le verbe baptiser », qui fait rĂ©fĂ©rence Ă  la sphĂšre religieuse il a Ă©tĂ© renommĂ© aussi bien au niveau laĂŻc que religieux. Il ne lui reste aucun espace de fuite, comme le souligne la proposition d'aprĂšs aussi longtemps que nous vivrons ». Il ne porte » plus un nom, il porte » une marque », inscrite sur sa peau - dans sa peau, peut-ĂȘtre ? Ce nouveau nom - cette perte de l'identitĂ© civile - vise Ă©galement Ă  constituer une nouvelle mĂ©moire pour le prisonnier. Ce procĂ©dĂ© est la base de leur nouvelle existence, qui doit rompre extĂ©rieurement comme intĂ©rieurement avec ce qu'ils ont connu. Suppression des souvenirs Par la rĂ©pĂ©tition du geste, celui de montrer rapidement » le numĂ©ro, les geĂŽliers visent Ă  Ă©craser tout le passĂ© de leurs victimes. Primo Levi suggĂšre Ă  son lecteur la difficultĂ© de l'oubli par la gradation figure de style qui va crescendo ou decrescendo articulĂ©e entre les marqueurs de temps bien des jours » puis des semaines et des mois » et les marqueurs de violence gifles » et coups de poing ». Tout le tragique de la situation se trouve dans le fait que leur numĂ©ro leur apparaĂźt selon deux moments intrinsĂšquement liĂ©s Ă  la vie la distribution des vivres » et, ainsi, chaque fois qu'ils veulent manger - et donc, survivre -, les prisonniers doivent se souvenir qui ils sont maintenant, c'est-Ă -dire un simple numĂ©ro le temps, lorsque, comme le dit Primo Levi, ils ont encore un vieux rĂ©flexe » pour regarder l'heure ; il n'y a plus d'heure, c'est-Ă -dire plus de temps, et donc, non plus de souvenirs ils sont condamnĂ©s, pour l'Ă©ternitĂ©, Ă  n'ĂȘtre qu'un nombre Transition C'est que par cette triple suppression, les tortionnaires imposent une vĂ©ritĂ© de fait Ă  leurs prisonniers dans les camps, rien de ce qui n'a Ă©tĂ© ne sera encore. C'est une existence comme il n'en existe pas qui les attend une existence hors de l'humanitĂ©, oĂč l' extermination » prend tous ses sens. ... Pour Ă©tablir de nouvelles normes d'existence Primo Levi n’utilise pas le terme initiation » de maniĂšre anodine. L’entrĂ©e dans le camp est marquĂ©e par plusieurs rituels, comme ceux qui rythment une sociĂ©tĂ© le mariage en est un par exemple. Par lĂ , il signifie que le camp est un monde clos, Ă  part entiĂšre, rĂ©gi par ses propres lois, faits de ses propres hommes. L'entrĂ©e du camp d'Auschwitz De nouvelles valeurs La violence semble, dans les camps, omniprĂ©sente. Ce fait est retranscrit de maniĂšre lexicale par l'auteur souffrance », besoin », mort », extermination », gifles », coups de poings ». C’est un premier marqueur de ce nouveau monde. Mais il y est aussi rĂ©gi par d’autres valeurs que celles habituellement valorisĂ©es dans le monde extĂ©rieur l’utilitĂ© », comme critĂšre de mesure pour toute chose l’efficacitĂ©, comme le montre la scĂšne de distribution des vivres, oĂč il importe de ne pas ralentir les opĂ©rations ». La dĂ©nomination par un numĂ©ro participe aussi de cette idĂ©e quoi de plus efficace qu’un chiffre ? De fait, cet Ă©tablissement de nouvelles normes violence, utilitĂ©, efficacitĂ© vise Ă  un but bien prĂ©cis l’aboutissement vers la mort. Les camps d’ extermination » sont bien des outils de mort, qui doivent exterminer ». Un nouveau rapport au temps Le rapport au temps du prisonnier est Ă©galement changĂ©, par rapport Ă  celui qu'il avait en Ă©tant un citoyen. Les habitudes » de la premiĂšre phrase suggĂšre cette perturbation ne sont-elles pas celles qui rythment notre temps quotidien ? Il est Ă  noter que Primo Levi parle au prĂ©sent Mon nom est ... », Il semble bien que ... » pour raconter son histoire qui est pourtant plus vieille que l'Ă©criture. Par lĂ , il Ă©tablit une impression d'actualitĂ© pour le prisonnier toujours soumis au risque de la mort, qui se lĂšve sans savoir s'il verra le lendemain, il n'y a plus de temps que le prĂ©sent. Il faut survivre, voilĂ  tout, et peu importe d'avoir un tatouage Ă  la place d'une montre, puisque le temps, dans les camps, ne compte plus. Qui prĂ©parent Ă  la mort DĂšs le dĂ©but du passage, Primo Levi affirme bien le but de l’entreprise de privation se perdre soi-mĂȘme » car, ce faisant, l’Homme a perdu ce qui le fait Homme et, dĂšs lors, sa mort n’a plus la mĂȘme valeur, ni la mĂȘme signification. Une mort est dĂ©rangeante Ă  partir du moment oĂč elle touche un Homme ; si l’on prive l’Homme de son humanitĂ©, alors le faire mourir est facile. Une scĂšne de sĂ©lection Ă  Auschwitz, 1944 Or, dans un camp, l’homme est vide » car oublieux de ses souvenirs rĂ©duit Ă  la souffrance et au besoin », donc rĂ©duit Ă  ses manques, Ă  ce qu’il n’est pas dĂ©nuĂ© de tout discernement », c’est-Ă -dire de capacitĂ© Ă  rĂ©flĂ©chir ; or, il y a le cogito ergo sum Je pense donc je suis » ; un homme qui ne pense plus n’est plus oublieux de toute dignitĂ© », et la dignitĂ© est ce qui maintient debout en sociĂ©tĂ© Fatalement donc, le prisonnier est facilement exterminable, puisqu’il n’est dĂ©jĂ  plus. Il a perdu tout ce qui le rendait Homme aux yeux de l’autre ; il peut mourir, puisqu’il est dĂ©jĂ  mort. Conclusion Primo Levi raconte son expĂ©rience des camps. Il prĂ©sente la vie concentrationnaire comme l'entreprise d'extermination de l'identitĂ©. LĂ -bas, l'enjeu est de faire perdre Ă  l'Homme son statut d'Homme. Cela s'entend Ă  tous les niveaux civil, mental, physique. Ouverture On pourrait comparer cette ambiance de mort Ă  celle manifestĂ©e par Victor Hugo dans Le dernier jour d'un condamnĂ©.

si c est un homme résumé par chapitre